Retranscription des premières minutes :
- Merci. C'est intéressant, non, Françoise ? Bien sûr. La guerre hybride, c'est très très intéressant.
- La guerre hybride, oui. La guerre hybride et la guerre d'attrition. Les deux, on use et on harcèle. Voilà.
- Françoise de Bois, nouvelle tension entre la France et l'Algérie. Voilà. Hier, le gouvernement algérien a refusé, sur le fond et sur la forme, la liste des OQTF transmises par la France. Une fin de non-recevoir cinglante.
- Oui. Alors ça alimente le feuilleton, parce que la question algérienne est devenue un véritable enjeu de politique intérieure, Jean-Jacques.
- Mais il l'est aussi en Algérie. Ça fait des décennies que la France colonisatrice est utilisée comme un argument électoral du pouvoir en place, toujours le même, même si les visages changent. Mais l'ancienne puissance coloniale, vous savez, la France, est un formidable punching ball pour les dirigeants algériens. La détestation de la France nourrit d'autant plus fort depuis la reconnaissance du Sahara occidental marocain par Emmanuel Macron.
- Avec l'emprisonnement très puissant, très symbolique et très puissant et très dur de l'écrivain Boualem Sainte-Salle.
- En France, cette question, évidemment, elle est totalement instrumentalisée, au sens premier du terme. C'est sous nos yeux.
- Et j'ai envie de dire, Jean-Jacques, que c'est un peu lassant. Il est évident qu'il faut régler cette relation contrariée et passionnelle, notamment sur la question des OQTF. Mais rarement l'Algérie n'aura été un tel instrument politique.
- D'abord, d'abord, et vous le savez, dans la bagarre de congrès que se livrent par médias interprétés, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez pour remporter le parti et être en position pour 2027.
- Ensuite, dans cette course entre la droite et l'extrême droite, c'est à celui qui aura les mots les plus forts depuis des semaines.
- La France serait un paillasson. Elle serait humiliée. Oui, bien sûr, c'est une situation complexe, douloureuse.
- Mais ça n'est pas en montant à l'échelle des perroquets qu'on l'arrête. D'ailleurs, je vous pose la question, Jean-Jacques, quel est le dernier barreau de l'échelle des perroquets ? Dites-le-moi, Bruno Retailleau...
- Est-ce qu'on va faire la guerre à l'Algérie ? Alors, est-ce qu'on fait la guerre à l'Algérie ? Est-ce que Bruno Retailleau démissionne ? Est-ce qu'il a laissé entendre, un peu à la manière de Jacques Chirac avec Valéry Giscard d'Estaing ? Il sera là demain pour répondre.
- Oui, mais quand on fait ce type de menace à peine voilée, il faut aller au bout.
- Hier soir, je n'ai pas eu le sentiment que le ministre de l'Intérieur allait au bout.
- Il parlait d'une réponse graduée. C'est-à-dire qu'en gros, on enlève l'avantage aux détenteurs de passeports diplomatiques de demander le visa dans un premier temps.
- Et ensuite, on s'attaque au visa proprement dit, au visa délivré aux Algériens pour venir en France.
- Oui, alors, je pense que François Bayrou est d'accord avec ça.
- Je ne suis pas certaine qu'Emmanuel Macron...
- Emmanuel Macron, il l'avait déjà dit, soit d'accord avec ça.
- Apparemment, si. Parce que je poserai la question à Bruno Rotailleau demain.
- Que vous a dit le président de la République lorsque vous l'avez rencontré ? Ils ont dîné ensemble il y a quelques jours. Il y a 15 jours, je crois.
- Ce débat entre la France et l'Algérie, c'est un débat impossible en France.
- Oui, Jean-Jacques, vous le savez, vous avez tellement de recul.
- Et moi aussi, on l'a vu avec des polémiques sur les massacres en Algérie.
- Tous les historiens, quasiment, et pas des gauchistes échevelés, disent tous « Oui, bien sûr, la France est comportée de façon barbaraise. » « On barrate dans cette conquête. » Mais ce débat est impossible, car nous ne pouvons pas en parler.
- Nous n'avons pas fait ce travail de mémoire.
- Et pour ça, il faut être d'eux. Il faut dire que l'Algérie, évidemment, ne joue pas le jeu.
- Il faudra bien, parce que cette question...
- Et que c'est un régime dictatorial.
- Rappelons-le.
- Aux mains des militaires, d'une caste de militaires.
- Il faut quand même le rappeler à chaque fois.
- Dictatorial, et qui met en plus de ça ce pays merveilleux que vous connaissez et que je connais.
- Non, je ne connais pas, malheureusement.
- C'est un pays absolument magnifique, et il met en coupe réglé ce pays.
-...
Transcription générée par IA