Retranscription des premières minutes :
- 7. Arlette Chabot. Bonjour Arlette.
- Bonjour à tous et à toutes.
- Dites-moi, nous sommes vendredi, si nous tirions un peu le bilan de la semaine, bilan politique, mauvaise semaine pour François Bayrou.
- On pourrait dire même très mauvaise semaine pour le Premier ministre.
- Vous savez, on s'interroge effectivement sur sa méthode.
- La méthode de Bayrou, c'est à la fois de l'habilité politique et puis aussi la mise en œuvre de convictions anciennes.
- Le fruit de réflexion de quelqu'un qui espérait exercer le pouvoir il y a longtemps.
- Alors le bon exemple, c'était effectivement la remise à plat de la réforme des retraites.
- C'était à la fois un élément du pacte de non-censure avec les socialistes et puis deuxièmement, la remise au premier plan des partenaires sociaux.
- Il croit dans le dialogue social, François Bayrou.
- Et puis pétatras, il a tout planté lui-même en parlant d'une impossibilité de revenir à un âge de départ de 62 ans.
- Ce n'est pas une surprise, mais quand on a promis une discussion sans tabou, eh bien, on ne dit pas ça.
- Il avait le temps de le dire.
- Maladresse du Premier ministre, évidemment.
- Deuxième élément de la méthode, c'est laisser les ministres, vous savez qu'ils sont forts et importants, parler comme ils le veulent.
- Jusqu'à présent, quand il y avait les dissonances, on disait c'est la polyphonie.
- Sauf que quand les ministres sont vraiment en contradiction sur un sujet sensible, comme le port du voile pour les jeunes filles dans les compétitions sportives, eh bien là, ça ne va plus.
- Donc, il convoque tout le monde à Matignon.
- Il mêle de l'ordre.
- Désormais, on a le droit de parler, de dire ce qu'on veut, mais pas de critiquer son camarade.
- Du coup, il y a une fragilisation politique, ça aussi, c'est le temps qui passe.
- Il y a des ambitions, on le voit bien, au sein du gouvernement, Gérald Darmanin, Bruno Retailleau, évidemment, et puis à l'extérieur, Laurent Wauquiez, et puis, évidemment, Édouard Philippe, qui était le premier critique de l'immobilisme, de l'impuissance d'un gouvernement qui ne ferait rien jusqu'en 2027.
- Oui, aujourd'hui, effectivement, François Bayrou est fragilisé.
- Il faut dire que je ne vois pas arriver de grands textes à l'Assemblée nationale.
- De grands projets de loi.
- Non, mais en même temps, il n'y a pas de majorité.
- En même temps, il n'y a pas de majorité.
- C'est surtout des propositions de loi déposées par des députés ou des sénateurs.
- C'est comme ça qu'il gouverne.
- Mais transformer la France quand on n'a pas de majorité, c'est compliqué.
- C'est compliqué.
- Est-ce qu'il pourrait être victime d'une motion de censure ? Vous avez remarqué, motion de censure.
- On avait oublié, presque.
- Motion de censure.
- On pensait que François Bayrou allait passer entre les gouttes.
- Aujourd'hui, c'est vrai que c'est une hypothèse qui revient.
- Que feront les socialistes si, effectivement, ce qu'il reste du conclave sur les retraites ne débouche sur rien ? Ils sont tellement divisés, les socialistes, et préoccupés par leur congrès.
- Exactement.
- Pour l'instant, ils ne bougent pas.
- Je ne les vois pas déposer une censure.
- Mais s'il y a une censure contre la réforme des retraites ou l'absence de modification de la réforme des retraites, pourront-ils ne pas voter une motion de censure venue de la gauche ? Que fera le Rassemblement national ? Ça aussi, c'est une vraie interrogation.
- C'est le 31 mars, le Rassemblement national.
- Tout est figé, là.
- Vous avez remarqué, Marine Le Pen aligne en ce moment les sujets de mécontentement, le conclave sur les retraites, sur l'énergie, les éoliennes.
- Et puis, effectivement, tout dépendra de l'épreuve judiciaire du 31 mars.
- Mais rien n'est impossible aujourd'hui.
- On disait il y a une semaine, justement, la situation internationale éviterait une motion de censure au Premier ministre.
- On a besoin de stabilité et pas d'une instabilité supplémentaire.
- Aujourd'hui, on s'interroge.
- Merci, Arlette.
- On vous retrouve tout à l'heure avec Guy Carlier, évidemment.
- Vous êtes sur l'antenne de Sud Radio.
- Guy Carlier qui fait son grand retour ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
- Il est moins 10 et nos auditeurs sont là.
- Vous êtes là pour intervenir.
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Transcription générée par IA