Retranscription des premières minutes :
- Merci. Merci. Françoise Degoy, bonjour. Bonjour, Jean-Jacques.
- Nous parlions de Bruno Retailleau il y a un instant. Encore une risque mortelle.
- Hier, dans l'Essonne, j'en parlais à 7h10, un adolescent de 17 ans qui est mort.
- Coup de couteau. Le ministre de l'Intérieur a réagi immédiatement, dénonçant un ensauvagement des mineurs, un laxisme de la justice pénale. Bruno Retailleau est sur tous les fronts.
- Il se met à rêver à son destin présidentiel.
- Oui. Alors vous savez, Jean-Jacques, c'est d'abord l'apanage du job.
- Premier flic de France, c'est le seul ministère qui vous permet une existence médiatique illimitée.
- C'est d'ailleurs pour cela que tout le monde convoite la place Beauvau.
- Vous pouvez, quand vous êtes ministre de l'Intérieur, exister 365 jours par an, y compris le dimanche et les jours fériés.
- Et finalement, ce que dit Bruno Retailleau n'est pas très différent de ce qu'ont dit avant lui Gérald Darmanin, Christophe Castaner, Manuel Valls ou même Nicolas Sarkozy.
- À Beauvau, il faut toujours adopter le même style, qu'on soit de gauche ou de droite.
- Ferme, gentil avec les policiers et martial.
- D'ailleurs, celui qui parle le premier des sauvageons, je vous le rappelle, c'est Jean-Pierre Chevènement, dans le gouvernement, j'espère.
- Et tout ça, généralement, vous propulse très haut dans les sondages, à cause justement de cette omniprésence médiatique.
- Eh bien c'est ce qui arrive à Bruno Retailleau, sénateur bosseur, mais sans aspérité particulière.
- Le voilà propulsé en haut de la liste des candidats fantasmés par la droite.
- Et pourquoi pas le chaînon manquant entre la droite et le Rassemblement national.
- Oui, mais il y a loin.
- De la coupe aux lèvres, si je puis dire.
- Absolument, mon cher Jean-Pierre.
- Oui, parce que tous les ministres de l'Intérieur se sont retrouvés confrontés au même problème.
- Le ciseau entre la promesse médiatique et les résultats.
- Et tous se sont cachés derrière cet argument, je voudrais bien, mais ça ne va pas assez vite, du côté de la justice.
- Alors on se souvient de l'inimitié d'Armanin, Dupond-Moretti, Valls, Christiane Taubira.
- La réalité, si vous voulez, c'est que la fonction vous protège et vous propulse, la place Beauvau.
- Mais lorsque vous la quittez, eh bien vous perviez la force de la fonction.
- Le seul qui a réussi à transformer l'essai Beauvau-Élysée, il s'appelle Nicolas Sarkozy.
- Parce qu'il était autre chose que le premier flic de France.
- Les autres, que ce soit Manuel Valls, chevènement d'ailleurs qu'il voulait l'utiliser pour sa présidentielle, ils ont tous fini au cimetière des politiques irremplaçables.
- Tout va donc plutôt bien pour Bruno Retailleau.
- Mais lorsqu'on regarde la construction de sa notoriété, on se rend compte qu'elle est aussi fulgurante que fragile et qu'elle dépendra de ses résultats et de sa capacité à rester dans ce pays.
- Dans ce gouvernement, dans un contexte de présidentielle pour 2027, de compétition à droite.
- Pour le moment, vous avez vu, Jean-Jacques, on a parlé ce matin, c'est plutôt soft entre Darmanin et Retailleau.
- Oui, ils s'entendent bien apparemment pour l'instant.
- Oui, mais vous adorez le sport, Jean-Jacques.
- Vous aimez le cyclisme sur piste.
- Vous savez que là, on a les coureurs, ils sont sur les tours de chauffe, ils commencent à allonger la foulée, il ne se passe rien.
- Parfois, ils font du sur place aussi.
- Oui, et après, qu'est-ce qui se passe ? Ding ! La cloche qui sonne pour le dernier tour.
- Et ça, c'est une autre chanson.
- Oui, merci, merci.
- Il est quelle heure ? Il est 7h53.
- Malik, dans un instant.
- Malik, il va nous parler de la cocaïne.
- Tiens, à tout de suite.
- .
Transcription générée par IA