Retranscription des premières minutes :
- 48, Jean-François Aquili. Évidemment, nous parlons de ce sujet, l'avenir politique de Marine Le Pen.
- Vous consacrez votre intervention ce matin aux trois morts politiques de Marine Le Pen, avec la décision de justice attendue tout à l'heure.
- C'est la troisième fois que la triple candidate elle a déjà été trois fois risque de tout perdre.
- Oui, et à chaque fois, Marine Le Pen a eu la même attitude. On pourrait la résumer ainsi.
- Advienne que pourra Jean-Jacques. Rien ne sert de stresser pour quelque chose que vous ne maîtrisez pas.
- C'est ce qu'elle pense. La patronne des députés RN laisse venir et décidera de la suite à donner quand elle saura.
- Donc elle n'y pense pas et elle a fait ça à chaque fois. Quand je dis à chaque fois, c'est les fameuses trois occasions.
- La première petite mort politique, nous sommes le 3 mai 2017, c'est après le débat d'entre-deux-tours avec Emmanuel Macron.
- Le fameux duel télévisé, elle sort en lambeaux.
- Les médias parlent de naufrage. Elle ne s'en relèvera qu'à force de patience pendant des années au fil des crises qui ont émaillé le premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
- Deuxième choc majeur pour Marine Le Pen, septembre 2021.
- Vous vous souvenez, la percée spectaculaire d'Éric Zemmour.
- L'héritière de Jean-Marie Le Pen est dépassée. Elle semble même ringardisée.
- Elle n'est plus dans le coup. Elle n'est plus là. Voilà.
- Alors qu'est-ce qu'elle fait ? Elle se tait. Elle part toute seule sur le terrain.
- Elle fait une longue campagne à bas bruit et ça marche. La campagne Zemmour s'effondre et Marine Le Pen revient.
- Au tout premier plan, nous en sommes aujourd'hui à la troisième petite mort.
- La menace majeure que vous évoquez à l'instant avec notre invitée, la triple candidate face au coup près.
- Si elle est rendue inéligible, l'inéligibilité en question, figurez-vous que malgré tout, elle garde bon espoir.
- Aujourd'hui, elle garde bon espoir. Elle ne sait pas. C'est ce qu'elle dit.
- Bien, bien, bien. Mais dites-moi, si la justice condamne Marine Le Pen, mais ne la rend pas inéligible, que se passe-t-il ? Ça veut dire que, quelque part, c'est une forme de petite victoire.
- Elle en ressortira grandie, malgré cette condamnation, parce qu'il y a le reste, vous l'avez évoqué également, dans le dossier des assistants parlementaires européens.
- Alors, elle aura fait preuve d'une force mentale. Elle est là. Elle ne bouge pas.
- Utile pour surmonter l'Everest de 2027. Elle pourra prétendre à la présidentielle.
- Les Français, ils aiment ça, les histoires de traversée du désert, les comebacks retentissants.
- Elle pourra alors raconter l'histoire de la survivante, les troupes qui tremblent comme des feuilles.
- C'est le cas, alors qu'elle, elle ne branche pas.
- Autour, tout le monde s'angoisse.
- C'est un signal envoyé à tous les Français qui pourraient encore douter de sa solidité.
- Marine Le Pen peut faire de cette épreuve une sorte d'instrument, de super instrument de communication.
- Oui, le seul problème, et nous réécouterons l'extrait tout à l'heure, c'est qu'elle a dit longtemps que quand un candidat ou une candidate était condamnée, ce candidat ou cette candidate devrait être inéligible.
- Elle a dit ça longtemps.
- Évidemment, là, ça la rattrape.
- Mais que tous les politiques...
- Apparemment, les temps ont changé.
- Tous les politiques ont trouvé des déclarations contradictoires.
- Ils ont tout dit.
- Bien.
- Et son contraire.
- Alors, d'ailleurs, je pose la question aux auditeurs.
- Si quelqu'un est condamné, si un candidat ou une candidate, quelle qu'il soit, quelle qu'elle soit, est condamnée, est-ce que ce candidat ou cette candidate peut briguer des suffrages ? Bien, ça, c'est un autre débat.
- Si elle perd, si elle est rendue inéligible dès aujourd'hui...
- Alors, c'est le séisme politique qui plonge tout le monde dans l'inconnu.
- Personne ne peut imaginer les conséquences.
- C'est comme une sorte d'empêchement direct.
- Cette décision ne sera pas libératoire pour ses rivaux.
- Elle entachera, malgré tout, ça sera une sorte de cadavre dans le placard.
- Elle entachera leur campagne, sans parler de l'image de la justice.
- Déjà, deux tiers des Français qui l'estiment, la justice, politisée.
- Alors, si cette décision-là qui est prise aujourd'hui, si elle est rendue inéligible, soyons clairs, Marine Le Pen, de toute façon, elle...
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