Retranscription des premières minutes :
- Jean-François Akély, bonjour Jean-François. Bonjour Jean-Jacques.
- Nous allons parler politique un peu. Il y a eu ces meetings hier, ces rassemblements politiques pas grand succès.
- Il y avait un monde fou. Ça a été du bide, notamment...
- Faites un ratio avec 68 millions de Français. Il y avait un monde fou.
- Oui, il y avait... Non, c'était un bide. Un bide à la République, un bide place Vauban.
- Alors le troisième meeting, c'était un meeting dans une salle fermée. Donc évidemment, on remplit la salle.
- Mais bon, c'est pas non plus l'affluence... Non. Non, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les Français sont fatigués par la politique et les politiciens ou politiciennes ? Je ne sais pas.
- Je ne sais pas. La triple mobilisation dessine... Vous croyez que ça dessine ce que sera la campagne présidentielle ? Dans l'idée, oui. Même s'il y avait au fond assez peu de gens mobilisés hier, il y avait quand même trois forces politiques présentes.
- Le paradoxe, c'est que parmi les trois, il y en a une qui redoute d'être disqualifiée.
- Au deuxième tour. Et les deux autres, d'être hors-jeu en 2027. Et deux forces absentes, hein, Jean-Jacques ? Les anciennes, qui ont déjà gouverné, qui espèrent revenir au tout premier plan.
- Alors ça, c'est le paradoxe. Avec ce parfum de présidentielle que vous décrivez, les quelques autocars pour amener les militants, les drapeaux tricolores, puis les chiffres de participation.
- Tout ça est un brin ridicule. Nous sommes à deux ans de la présidentielle. C'est loin, tout ça.
- Bon. Marine Le Pen a donné le ton avec sa nouvelle bataille politique.
- Après rien. Elle revendique l'héritage de Martin Luther King.
- Comme pour éloigner un petit peu, symboliquement, Donald Trump.
- Sauf que Donald Trump avait évoqué Martin Luther King.
- Dans l'imaginaire collectif, Trump et Luther King, c'est quand même deux mondes différents.
- Battue dans les prétoires, la tripe candidate en appelle à une victoire par le peuple.
- Par-delà la justice, c'est justement ce qu'a fait Donald Trump pour se faire réélire aux Etats-Unis.
- Elle a pourtant opéré un virage hier.
- Elle ne joue plus vraiment le bruit et la fureur, plus trop, mais plutôt la démocratie outragée.
- Elle maintient la pression sur les juges. Ça va durer jusqu'à l'appel, à l'été 2026, l'an prochain.
- Elle se pose en victime du système, tiens. C'est comme son père, Jean-Noël Le Pen.
- C'est un peu le retour aux fondamentaux. Il sera toujours à temps pour elle de sortir, de dégoter le plan Bardella, qu'elle juge aujourd'hui trop précoce. Elle ne veut pas en parler tant qu'il y a de l'espoir.
- Oui, Bardella, c'est curieux, d'ailleurs.
- Elle ne fait pas monter sur scène. Il peut parler, il peut provoquer, mais c'est tout.
- Face à elle, hier, deux autres partis dont l'avenir présidentiel est incertain.
- Oui, la France insoumise, Place de la République, qui veut se positionner en éternel alternatif face à l'extrême droite en sujet des anathèmes en permanence, mais sans le PS, sans le Parti communiste.
- Ça veut dire que le divorce, pour l'instant, est durablement consommé à gauche, et qu'il s'agit de cogner sur le Rassemblement national, quand même.
- Même Alexis Corbière a été hué, sifflé, insulté lorsqu'il a pris la parole.
- Oui, alors le désamour avec Jean-Luc Mélenchon est profond. Ça, c'est pour la France insoumise.
- Même difficulté, tout de même, pour Gabriel Attal, qui s'est glissé sur la photo.
- Son meeting renaissant, c'était quand même prévu de longue date.
- Il aura cogné, vous savez, c'est tu voles, tu payes, surtout quand on est un politique, adresse à Marine Le Pen, et il nous a resservi ce barrage anti-ARN de 2022.
- Une espèce de plat réchauffé.
- Mais comment survivra Emmanuel Macron, pour lui, après deux quinquennats avec des Français toujours plus dégagistes ? Il faut le rappeler, quand même.
- Oui, les Français sont de plus en plus dégagistes.
- Oui, mais c'est vrai, restent donc les absents, les républicains, les socialistes, presque effacés de la vie politique ces dernières années.
- Oui, vous recevez tout à l'heure Laurent Wauquiez, qui est le patron, pas patron des LR, il veut être patron du parti, mais il est patron du groupe LR, à l'Assemblée nationale.
-...
Transcription générée par IA