Retranscription des premières minutes :
- Faites bien, régulièrement, merci. Nous sommes avec Arlette Chabot. Arlette, bonjour.
- Bonjour.
- On change de sujet. L'État, la France, pourrait reconnaître l'État palestinien dès le mois de juin, annonce Emmanuel Macron.
- Si le président de la République franchit ce pas, ce sera un choix qu'on peut qualifier d'historique.
- Il était très ému à la suite de sa visite à la frontière avec Gaza, dans les camps de réfugiés.
- Enfin, pas dans les camps de réfugiés, mais avec les organisations qui aident les réfugiés.
- Et visiter les hôpitaux Arafat égyptiens où sont soignés, effectivement, des blessés de Gaza.
- Les Gaza, oui.
- Alors, c'est vrai que si la France reconnaît un État palestinien, ce sera un événement considérable.
- Pourquoi ? Parce que ce sera le premier grand pays occidental à faire...
- Cette démarche, ce sera le seul membre du G7, par exemple, effectivement, à reconnaître un État palestinien.
- Même s'il y a beaucoup d'États européens qui ont reconnu l'État palestinien.
- Voilà, j'y arrive. Il y a un an, justement, il y avait la reconnaissance de cet État palestinien par l'Espagne, l'Irlande, la Norvège.
- La Suède l'avait déjà fait, la Slovénie aussi.
- À l'époque, on avait interrogé Emmanuel Macron, qui avait dit qu'il réfléchissait à cette hypothèse.
- Évidemment, et qu'il ferait de même lorsque ce serait utile.
- Apparemment, le président de la République pense aujourd'hui que ce sera utile.
- Pourquoi ? Parce que la situation sur place est totalement bloquée, on le sait.
- Le cessez-le-feu est interrompu, érompu.
- Israël a repris des opérations militaires et la libération des otages est stoppée.
- Netanyahou, on le sait, les trompes sont sur la même ligne.
- Pas question de créer un État palestinien.
- C'est le refus.
- Israël veut plutôt coloniser la Cisjordanie, la récupérer.
- Et on sait que Trump rêve effectivement d'une rivière à Gaza.
- Donc, Emmanuel Macron, j'allais dire, tente une opération diplomatique au mois de juin.
- Conférence à New York avec une sorte d'échange.
- D'un côté, création d'un État palestinien.
- Et puis, de l'autre côté, en contrepartie, la reconnaissance de l'État d'Israël par un certain nombre d'États arabes et notamment l'Arabie saoudite avec laquelle il présidera effectivement cette conférence.
- C'est un pari risqué parce qu'évidemment, qui dirigerait cet État palestinien ? Ce n'est pas du tout réglé.
- Sans le Hamas, a-t-il dit.
- Donc, on voit bien que ce n'est pas évident quand on sait que le problème de l'autorité, si j'ose dire, palestinienne est posé.
- Parce que l'autorité palestinienne est plus qu'affaiblie.
- C'est le moins qu'on puisse dire.
- Bien, évidemment, ça fait réagir en France.
- Bon, les Israéliens estiment que cette reconnaissance serait une récompense pour le terrorisme.
- Et les politiques français sont divisées.
- Oui, très divisées, évidemment.
- À droite, on s'interroge et on condamne ou on refuse même cette hypothèse d'une reconnaissance d'un État palestinien.
- Si on prend du côté des LR, Gérard Larcher dit que les conditions aujourd'hui ne sont pas réunies.
- Refus total de la part du RN qui parle d'un cadeau qui serait fait aux terroristes du Hamas.
- C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'exécution de la position du gouvernement israélien.
- Le soutien, il vient de la gauche.
- C'est assez logique quand on pense que la solution des deux États, on le sait, avait été présentée par François Mitterrand devant la Knesset, le Parlement israélien.
- On était en 1982.
- Donc François Hollande dit que c'est plutôt un processus qui va effectivement dans le bon sens.
- Les communistes sont pour.
- Quant à la France insoumise, évidemment, elle triomphe.
- Elle considère qu'enfin, Emmanuel Macron, rejoint ses positions.
- Bon, le débat, en tout cas, est ouvert.
- On peut dire que c'est un peu dommage quand même que le président de la République ait évoqué cette hypothèse et cet événement qui serait encore une fois extrêmement important dans une interview accordée dans un avion.
- C'est pas bien.
- Il faut qu'il l'explique aux Français.
- Il rappelle lui-même le poids des deux communautés, des Français de religion musulmane et les Français juifs, qui sont les plus nombreux effectivement en Europe.
- Ce serait bien qu'il nous parle, qu'il nous explique vraiment ce qu'il veut faire.
- Bien, merci beaucoup, Arlette.
- Nous en reparlons avec Alexis Corbière, qui est mon invité tout à l'heure de 8h30 à 9h.
- Il...
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