Retranscription des premières minutes :
- Françoise, bonjour. Françoise, ça se complique pour François Bayrou. Vraiment, ça se complique. Est-ce qu'il va tenir ? Combien de temps va-t-il encore tenir ? On ne sait pas. Il doit donner demain une conférence de presse sur les finances publiques. Il prépare le budget 2026. Son ministre de l'Économie annonce déjà 40 milliards d'efforts nécessaires. Prenez votre micro. Ah bon ? Mais vous avez un micro, là. Mais non. Il ne marche pas, ce micro.
- Ben, changez de micro. Ce n'est pas compliqué. Changez de chaise. Rapprochez-vous. Rapprochez-vous. Alors, 40 milliards d'efforts supplémentaires sur le budget 2026, ça sent la censure ? Oui. Alors vous connaissez cette chanson d'Alain Souchon. Il y a de la rumba dans l'air.
- La rumba dans l'air. Il y a de la censure dans l'air. Hier, les aiguilles politiques se sont affolées après l'annonce par Éric Lombard de 40 milliards d'économies supplémentaires sur le budget 2026. Alors une nouvelle purge, je vous le dis, budgétaire, qui semble servir sur un plateau la censure d'un Premier ministre empêtré dans sa fonction et qui ne semble pas pouvoir sortir de l'ornière.
- Il y a bien sûr l'affaire Bétharame. Jean-Jacques, ça, elle n'en finit pas de faire des rebonds avec les nouveaux témoignages tendant à démontrer que le Premier ministre était au courant des pratiques épouvantables de cet établissement catholique depuis fort longtemps.
- Et puis il y a la conférence sur les retraites. La conférence sur les retraites qu'il a littéralement... Le conclave.
- Le conclave.
- S'aborder lui-même en disant en quelque sorte « Circuler, il n'y a rien à voir ». Alors du coup, en cascade, il y a les sondages.
- Plus mauvais chaque mois les uns que les autres. Je sais pas si vous voyez. Il est entre 27 et 32. Et puis un Premier ministre immobile qui donne surtout le sentiment, Jean-Jacques, de se déplacer uniquement pour aller à Pau.
- Bien. Oui. Censure, peut-être. Mais quand ? Alors écoutez, le calendrier est serré parce que la censure, si elle doit intervenir, c'est avant juillet pour ne pas permettre justement au président de la République de dissoudre une nouvelle fois, même si du côté de l'Élysée, on jure, on jure qu'on les y reprendra plus. Vous savez, on veut pas dissoudre jusqu'au moment où on dissout.
- Et puis c'est LFI, donc, qui devrait prendre les devants en utilisant le 1er mai comme véritable rampe de lancement.
- Du côté du Rassemblement national, Jean-Jacques, eh bien on laisse planer peu de doutes. Marine Le Pen, elle aussi, dans une ornière judiciaire, l'a dit lors de son excellent entretien dans la revue L'Hémicycle avec notre ami Éric Revelle notamment. « Je n'hésiterai pas, si c'est pour le bonheur des Français, reste la force qui peut tout faire basculer, le Parti socialiste ». Alors François Hollande, quand on discute avec lui, il le dit, il ne veut pas censurer.
- Mais François Hollande, il n'a pas une si grande importance et une si grande influence que ça dans le groupe socialiste. Les socialistes sont traversés par leur congrès.
- Le bras de fer, Boris Vallaud, Olivier Faure. On sent bien que pour Boris Vallaud, ça marche pas vraiment. Ça rame même un peu en campagne.
- Est-ce que la censure serait un moyen de sortir par le haut ? Nous n'en savons rien. Censurer surtout, et c'est là où vous allez me dire, pour qui et pourquoi ? Ah, tiens, Sébastien Lecornu, le ministre de la Défense, le candidat éternel à Matignon. Pourquoi pas Xavier Bertrand ? Enfin bref, toujours les mêmes. Ça s'appelle « Un jour sans fin ». Mais je ne crois pas que nous arriverons indemnes au mois de juin, mon cher Amis.
- Eh bien nous verrons bien, nous verrons bien. Mais je peux vous dire, ça va pas changer pour l'instant le quotidien des Français.
- Ça, je suis assez d'accord avec vous. Vous êtes d'accord avec moi. Bon, tout ça, ça agite le monde politico-journalistique, mais bon...
- Ouais, 40 milliards, vous savez, c'est lourd, hein, 40 milliards. Non, mais 40 milliards, ça, c'est pas la censure.
- Non, c'est autre chose. Non, mais c'est les 40 milliards qui vont enclencher évidemment la censure. 40 milliards, ça fait lourd.
-...
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