Retranscription des premières minutes :
- Bien, Françoise de Bois, bonjour. Là, si nous parlions d'autres sujets, d'un autre sujet, la crise franco-algérienne, les relations à nouveau empoisonnées après l'expulsion de 12 agents français d'Alger, un véritable imbroglio qui devient un violent poison à effet lent.
- Oui, à effet lent et à effet continu. L'Elysée, hier, ne cachait pas son embarras et sa colère du président Macron à l'égard du régime algérien qui ne joue pas le jeu.
- Alors, il faut faire attention, Jean-Jacques, dans les mots qu'on emploie. Le régime algérien, justement, c'est un ensemble complexe, composé, bien sûr, du président Tebboune, mais composé également de militaires. Il n'est donc pas impossible qu'une partie du pouvoir algérien, et pas forcément de président Tebboune, sans le dédouaner de quoi que ce soit, et vous lui faire capoter.
- L'opération, si ce n'est de réconciliation, mais au moins d'apaisement avec la libération prévue, réelle et ô combien symbolique, de Boilem Sansa.
- L'arrestation des trois barbouzes, vous le disiez, venue kidnapper un opposant au régime sur le territoire français, elle tombe évidemment très mal.
- Mais avant de faire des romans à la John le Carré, peut-être pouvons-nous voir un malheureux concours de circonstances.
- Pourquoi ? Eh bien parce que la France est un État de droit, notion totalement inconnue pour le pouvoir algérien, qui ne peut même pas imaginer que des magistrats...
- ...libres décident de mettre en examen et d'incarcérer des ressortissants algériens sans le moindre ordre du président de la République ou d'un ministre quelconque.
- Donc on est peut-être dans un quiproquo total, avec des Algériens qui pensent que finalement la France, elle, n'a pas joué le jeu en arrêtant ces ressortissants.
- Cet imbroglio, en tout cas, remet de l'huile sur un feu qu'on pensait momentanément éteint.
- Et la réponse diplomatique, j'en dirais qu'elle doit être à la hauteur de la France.
- Parce que je vous rappelle quand même que 12 agents français expulsés, c'est tout simplement énorme d'Alger.
- Est-ce que nous allons expulser des agents algériens ? La raison voudrait, on le saura après le Conseil des ministres, je pense, demain, qu'on en expulse autant de France, au même niveau, c'est généralement ce qu'on fait, pas un de plus, pas un de moins, comme le veut la pratique diplomatique.
- Oui, cette affaire relance-t-elle la méthode Retailleau ? Oui, en tout cas, c'est ce que veulent croire les supporters du ministre de l'Intérieur.
- Depuis hier, vous entendez la musique, regardez, vous l'avez bien dit, les Algériens ne comprennent que le rapport de force, il faut en finir avec cette domination, la la li la la la, patati patata.
- Tout ça, évidemment, Jean-Jacques, tous ces mots prononcés, ça a l'air frappé au coin du bon sens, mais la réalité, c'est que le bon sens, ça ne fait pas de la politique.
- On a bien vu depuis des semaines que les coups de menton de Bruno Retailleau n'ont servi à rien, même pas à ce double jeu entre Bruno Retailleau et Emmanuel Macron.
- Bad cop, good cop, mauvais flic, bon flic.
- Retailleau, si vous voulez, il n'a pas fait forcément avancer le dossier, mais aussi il a commencé à avancer quand Emmanuel Macron s'en est mené directement avec le président Théboune.
- Retailleau, il est pris dans les filets d'un congrès qui n'est pas si simple à négocier, avec un Laurent Wauquiez qui a marqué des points auprès des militants avec Saint-Pierre et Miquelon, ça nous paraît étrange, et pourtant c'est vrai.
- Donc, Retailleau, malgré sa popularité, est lui aussi dans une obligation de résultat, donc on n'a pas fini pendant 48 heures d'entendre tout le monde monter à l'échelle des perroquets.
- Et on n'a pas fini d'en parler sur Antenne de Sud Radio, parce qu'Elisabeth Lévy aura un autre regard sur cette crise franco-algérienne, et vous pourrez débattre tout à l'heure à 8h10, ne ratez pas ce moment.
- Le débat entre Elisabeth Lévy et Françoise Degoy, c'est toujours un grand moment.
- Un grand moment, nous parlons aussi de Trump, alors vous imaginez ce qui va se passer.
- Bon, tout à l'heure, allez, dans un instant, vous êtes avec nous sur Antenne de Sud Radio, vous réagissez et vous intervenez bien sûr, parce que vous êtes prioritaire, c'est évident.
-...
Transcription générée par IA