Retranscription des premières minutes :
- Il est là, avec nous, bonjour Jean-François, je reviens sur François Bayrou pendant 40, 45 minutes hier, il a fait un constat que tout le monde avait fait depuis des mois, il ne nous a rien appris, sinon, rappelez quelle est la situation du pays.
- Oui, vous savez, la France a peur, l'heure est grave, il nous l'a fait hier pendant 45 minutes, c'était plutôt pas mal, alors aussitôt dit, aussitôt oublié Jean-Jacques, parce qu'en fond, il a voulu nous préparer à la fois à ce qu'il appelle la survie du pays, il l'a dit, mais aussi à sa propre survie politique.
- Comment convaincre l'opinion si vous dites, ça va très mal, 3300 milliards de dettes, comme si chaque français des bébés aux personnes âgées, il a précisé, devait 50 000 euros à sa banque, c'est vrai.
- La France est face à une montagne de difficultés, nous ne produisons pas assez, nous ne travaillons pas assez, langage vérité, trop d'argent public dépensé, bon, c'était un grand moment de déprime collective, cette conférence, le constat est réaliste, sur le mode tout est foutu, jusqu'à la charge de la dette, ce chiffre est intéressant, il parle de 100 milliards en 2029, si on ne fait rien, il a raison, François Bayrou, quand il prend les français à témoin, comme pour jouer le peuple, Jean-Jacques, contre ses députés, qui de toute façon bloquent tout.
- Toute réforme à l'Assemblée nationale faute de majorité, vraiment, nous sommes quand même restés sur notre faim.
- Oui, réduire la voilure, à savoir la dépense publique et la dette, mais sans potion magique, tout le monde est d'accord, mais personne, finalement, ne veut s'engager vraiment.
- Vous évoquiez les pistes ce matin.
- Les pistes de tous les côtés, chacun une piste.
- Extrême droite, extrême gauche, le centre, tout le monde a des pistes.
- Le problème, c'est que chacun une piste, mais personne ne veut renoncer à son petit précaré, c'est ça la difficulté.
- C'est vrai, c'est vrai.
- Elles sont concrètes.
- Pourquoi ne pas ? De ne pas les avoir déballées d'hier ? Imaginez, vous faites une conférence, vous dites voilà, voilà mes pistes, voilà ce qu'on va faire, on avance, on y va tout de suite.
- Il met le feu, s'il fait ça.
- Mais il mettra le feu quoi qu'il advienne, quel que soit le moment où vous annoncez les pistes en question ou les décisions qui seront prises, vous mettez le feu.
- Pourquoi attendre ? François Bayrou a fixé un horizon, c'est le 14 juillet.
- Il faut savoir que c'est le moment où Emmanuel Macron peut de nouveau dissoudre.
- Ça veut dire que si vous me censurez le 14 juillet, le président...
- Le président peut dissoudre et peut-être ça fera réfléchir chacun des députés en question.
- On était en mode hier, c'est moi ou le chaos.
- Oui, au final, nous ne savons rien.
- Aucune piste pour trouver 40 milliards ou 50 milliards.
- Aucune décision majeure.
- Aucune, voilà, aucune, si ce n'est sans augmenter les impôts, tout en finançant l'effort de défense, en refondant l'action publique, en aidant l'activité économique.
- C'est formidable.
- Tout le monde est d'accord avec le diagnostic, mais rien sur la recette miracle, pas de formule magique.
- Plus que jamais, la censure.
- Eh bien, elle semble un peu inéluctable.
- C'est dans l'air.
- Il sait que la période est à haut risque.
- Il veut gagner du temps.
- Son appel à un appui des concitoyens va rester l'être morte.
- C'est déjà oublié.
- Faute d'annonce révolutionnaire.
- Tout ça pour ça.
- Oui, mais attendez, la censure pour faire quoi ? Parce que c'est bien pour faire quoi, la censure ? Pour censurer ? Censurer pour censurer ? C'est scisif, le rocher qui redescend à chaque fois.
- Voilà, qui redescend, on censure.
- Bon, nouveau gouvernement qui sera de nouveau censuré.
- Et puis tiens, c'est 2027.
- On a perdu deux.
- Deux ans, voilà.
- Oui, exact.
- Et puis tiens, 2027 arrive.
- Et puis, entre-temps, il y a des municipales.
- Oui.
- Bon, il est 7h52.
- J'en veux à tous les partis politiques, quels qu'ils soient.
- Oui, je le sens, Martin.
- Quels qu'ils soient.
- Vraiment, franchement.
- Il est 7h52.
- Merci d'être avec nous.
- .
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