Retranscription des premières minutes :
- Merci, vive les boulangers, on adore la boulangerie, j'adore le pain, j'en mange trop, mais c'est bon.
- Bon, Françoise de Gouin, l'État est sous la pression des narcotrafiquants qui défient l'État.
- Oui, totalement. Alors c'est vrai qu'il y avait deux pistes parce qu'il y a eu ces attaques simultanées.
- On a vu Emmanuel Macron réagir extrêmement fort en disant les coupables seront retrouvés punis.
- On a vu également Gérald Darmanin.
- Il y avait deux pistes, en fait, Jean-Jacques, sur ces attaques coordonnées, celle de l'ultra-gauche et celle des narcotrafiquants.
- Alors la première, évidemment, ce matin n'est pas totalement écartée par principe, mais on a plutôt tendance à croire Gérald Darmanin dans son analyse.
- Qu'est-ce qu'il nous disait hier ? Eh bien, les narcos passent à l'intimidation parce que nous avons décidé de déranger le système.
- Et puis il y a eu une arrestation, arrestation d'un homme qui est proche des narcotrafiques, donc l'enquête avance.
- Alors évidemment, d'abord, je fais une petite parenthèse.
- On se pince un peu parce que ça ressemble carrément, le discours de Gérald Darmanin, à un discours de ministre de l'Intérieur.
- Je vous rappelle quand même qu'il est ministre de la Justice.
- Bruno Retailleau paraissant être exclusivement occupé par l'Algérie et par la présidence des Républicains.
- Je ferme la parenthèse.
- Mais même s'il se donne le beau rôle en disant que finalement, c'est parce qu'on a tapé dans la fourmilière que ça réagit, eh bien, on peut croire le ministre de la Justice dans son analyse.
- Frapper fort, mettre un coup de pied dans la fourmilière, c'est bien sûr rétablir les quartiers de Haute-Sécurité.
- En fait, c'est exactement ce qui va arriver.
- Ils ont été supprimés en 1981.
- Pourquoi je dis ça ? Parce qu'on ouvre deux établissements, le 1er en juillet et le 2e en novembre, qui seront chargés exclusivement d'accueillir les narcotrafiquants.
- Frapper fort, Jean-Jacques, et c'est ça que je voulais vous dire ce matin, c'est aussi s'inspirer de l'Italie, qui mène depuis 50 ans une lutte sans merci pour éradiquer les mafias, que ce soit Cosa Nostra en Sicile ou la Ndragueta en Calabre.
- Eh bien, les allers-retours, on le sait quand on parle avec les policiers, sont désormais très fréquents entre Paris.
- Et Rome, pour appliquer les méthodes italiennes.
- Alors, je vais vous les donner, ces méthodes.
- Notamment pour les narcotrafiquants.
- Ils sont soumis, dans ces présions spéciales que nous sommes en train d'ouvrir en France, à un régime extrêmement sévère.
- D'abord, interdiction d'avoir des portables, interdiction de cuisiner dans sa cellule.
- Un seul parloir par mois, ce qui est terrible.
- Trois appels par semaine au maximum à leurs avocats.
- Et interdiction de se regrouper à plus de quatre par cellule.
- Des consignes qui sont appliquées à la lettre en Italie depuis des années et qui donnent un résultat sur la sévérité de la façon dont on accomplit sa peine.
- Le statut de repenti fonctionne également très bien.
- Et les policiers français le réclament, vous le savez.
- Ce statut qui permet à des narco-repentis, pour des raisons X ou Y, souvent de vengeance, de balancer en toute sécurité la pyramide.
- Et ça nécessite de l'argent, ça, Jean-Jacques.
- Pour permettre à ces repentis de changer de vie, de changer de nom, de changer de pays.
- Mais c'est un mal nécessaire.
- On est en train d'examiner la création d'un véritable statut de repenti.
- Alors, si l'Italie...
- L'Italie a une longueur d'avance, je le dis.
- Elle a payé le prix par le sang très cher.
- Avec l'assassinat de ces deux juges extraordinaires à quelques mois d'intervalle qui étaient Giovanni Falcone et Paolo Borsellino.
- Elle a payé le prix.
- Le trauma était si fort que l'Italie a dû bouger.
- En France, nous n'en sommes pas là.
- Même si désormais, on le sait, les narcos menacent les juges et tentent également de les corrompre.
- Évidemment. Et tentent de les corrompre.
- Donc, il faut frapper vite et fort.
- Oui, parce que...
- Politiquement.
- Oui.
- Mais je constate quand même que...
- Le couple d'Arman Arretaillou fonctionne bien.
- Écoutez, ça ne fonctionne pas si mal que ça.
- En tout cas, l'État de droit...
- Oui, ça fonctionne bien jusqu'au moment où ça ne fonctionnera plus.
- Mais peut-être.
- Mais pour l'instant, ça...
Transcription générée par IA