Retranscription des premières minutes :
- Témoignage 0826 300 300. Nous sommes avec Arlette Chabot. Arlette, autre église, enfin autre église, non, non, les Verts, mais c'est une église l'écologie, c'est une forme d'église avec la grande prêtresse à la veste verte, Marine Tondelier, je souris, mais les Verts qui votent en ce moment pour désigner leur secrétaire national, pas de suspense.
- Non, aucun suspense, ce sera Marine Tondelier. Ce sera Marine Tondelier.
- Alors, c'est vrai que chez les Verts, il n'y a pas de choc des personnalités, ce n'est pas comme chez les LR, Vauquier contre Retailleau, ça ne ressemble pas non plus aux socialistes où l'on voit au PS les opposants tenter de s'allier, de s'unir pour chasser le sortant Olivier Faure, non, elle a bien trois opposants, effectivement, Marine Tondelier, mais aucun ou aucune n'a de chance de… Ça va faire 90%, pas loin. On verra, on aura les résultats demain, mais c'est vrai qu'on dit qu'aujourd'hui, il n'y a plus de désaccord de fonds chez les Verts, ah bon ? Il y a en tout cas des statuts, des règles qui ont été modifiées, il y a par exemple une règle étrange de non-cumul des fonctions ou des mandats, si vous occupez un poste important à l'extérieur du parti, député, sénateur, maire d'une grande ville, vous ne pouvez pas communiquer peut-être, mais cumuler non avec une fonction importante à l'intérieur, c'est comme ça qu'Éric Piolle, le maire de Grenoble, n'a pas pu être candidat aux portes.
- Il l'a regretté d'ailleurs, il l'a regretté.
- Marine Tondelier, au fond, effectivement va l'emporter, elle a fait oublier son échec aux élections européennes, l'échec de sa liste, en revanche, elle a bien profité de la dissolution, d'une proximité avec les insoumis, 38 députés verts aujourd'hui à l'Assemblée, et donc, vous l'avez dit, Marine Tondelier portera sa veste verte encore pendant au moins 3 ans.
- Oui, puis il y a toujours ce fameux débat chez les verts entre la préservation de la planète et la croissance, vous avez vu ce qui s'est passé cette semaine, on a beaucoup parlé sur Antenne de Sud Radio, le directeur général du groupe Safran, groupe d'aéronautique et de défense, qui devant une commission d'enquête à l'Assemblée, consacrée aux freins à l'investissement industriel, a indiqué clairement qu'il éviterait d'investir dans une ville détenue en majorité par des écologistes.
- Mauvais souvenir d'un projet à Rennes, même si à Rennes, la ville est conduite par une socialiste.
- Est conduite par une socialiste qui avait discuté le projet, et le projet n'est pas interrompu, mais ça nous ramène à une question, sont-ils sectaires, les verts, ou deviennent-ils pragmatiques ? Ça veut dire aptes à gouverner la question, effectivement.
- Est posé, parce que si l'on reprend Safran, Safran, le groupe discute aujourd'hui avec le maire de Lyon d'une implantation écologiste lui aussi.
- Ça veut dire qu'il y a plusieurs catégories de verts, c'est vrai aussi quand on regarde le bilan des élus locaux, et notamment des maires, différentes entre le maire de Lyon ou le maire des Grenoble dans la lutte contre le trafic de drogue, et l'insécurité, position différente.
- Vous savez, pendant des années, il y a eu un débat comme celui-là en Allemagne.
- Vous vous souvenez ? Oui, je me souviens, bien sûr.
- Il y avait les réalos, les réalistes contre les fundis, les fondamentalistes.
- Finalement, ce sont les réalos qui l'ont emporté.
- Aujourd'hui, ils gouvernent, on les voit occuper des postes importants, ministres des Affaires étrangères ou de la Défense.
- On pourrait peut-être espérer en France qu'aussi un jour, les réalos l'emportent.
- Pour l'instant, ce n'est pas le cas.
- Ce n'est pas tout à fait le cas.
- Avec Marine Tondelier, on ne se dirige pas vers les réalos.
- Les réalos, en tout cas… L'écologie réaliste.
- Oui, l'écologie.
- L'écologie réaliste, pragmatique, même si elle a réussi à imposer un style et une image.
- C'est ça, au fond, le bilan positif de Marine Tondelier.
- C'est vrai.
- Elle va bientôt venir nous voir à 8h30.
- Merci beaucoup, Arlette.
- On vous retrouve tout à l'heure avec Guy Carlier.
- Si nous jouions… .
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