Retranscription des premières minutes :
- Bonjour, Jacques. Jean-François, si nous parlions d'Emmanuel Macron et des funérailles du pape François, il va écourter sa visite. Emmanuel Macron va écourter sa visite à l'île Maurice. Il n'ira pas... Non, il n'ira même pas...
- À l'île Maurice, c'est ça. À l'île Maurice. Il va totalement écourter sa visite dans l'océan Indien pour assister aux obsèques du pape François samedi à Rome. Il n'est pas rancunier. Pourquoi... Vous nous dites qu'il n'est pas rancunier. Mais pourquoi ? Je dis ça parce que... Bon, vous savez, ces détracteurs le décrivent comme profondément narcissique, obsédé par son propre destin présidentiel. Et pourtant, Emmanuel Macron n'a pas hésité une seconde pour décider de se rendre place Saint-Pierre samedi. D'ailleurs, la question, franchement, ne s'est même pas posée.
- C'est ce que disent ceux qui sont dans son entourage. Alors vous l'avez dit, le président de la République écourte cette tournée qu'il est en train de faire pour rendre ce dernier hommage à un pape qui aura tout de même boudé, il faut le dire, quelque peu boudé. La fille aînée de l'Église, on a dit, répété cette expression, cette France laïque, trop riche aux yeux du pape, de feu le pape, qu'il aura visité à trois reprises durant son pontificat, mais en effectuant, Jean-Jacques, à chaque fois un pas de côté. Cela commence par Strasbourg en 2014. C'était au Parlement européen.
- C'était pas la France. C'était le Parlement européen qui le visitait. En cette Alsace, toujours régie, faut-il le rappeler, par le concordat signé en 1801 par le pape Pisset.
- Et Napoléon Bonaparte.
- Ça c'est incroyable d'ailleurs que ce concordat résiste autant.
- Toujours en vigueur.
- Ensuite ça a été le déplacement en 2023, c'était pas à Paris, il faut le rappeler, la capitale de cette France, 45 000 églises, mais dans la cité phocéenne.
- Fille aînée de l'Église.
- Oui, la fille aînée de l'Église, 45 000.
- Donc cité phocéenne, c'est Marseille, qui plaît toujours à Emmanuel Macron, ce qui n'est pas si mal tombé pour le président.
- Le pape François a spécifié alors qu'il ne venait pas en France, mais à Marseille.
- Oui, il adorait.
- Il adorait Marseille.
- Je ne sais pas comment il faut interpréter ça avec le recul, mais bon, bref.
- Alors ce n'était pas une mauvaise manière, cela a correspondu à son soutien prioritaire aux périphéries de la chrétienté, alors c'est ce que dit, vous savez, l'entourage de l'Élysée, façon polie et convenue d'expliquer que le président a dû faire avec.
- La bizarrerie, c'était bien la troisième visite, souvenez-vous, François zappant la réouverture de Notre-Dame, ce n'est pas rien.
- C'était le 7 décembre dernier, l'une des vraies réussites à mettre à l'actif de ce double quinquennat d'Emmanuel Macron.
- Ce fut franchement une mauvaise manière, il faut le dire, surtout pour se rendre...
- C'est un Corse qui vous dit ça, Jean-Christophe, une semaine plus tard ? C'est Napoléon plutôt que Macron.
- Bon, Emmanuel Macron qui ne pouvait pas être absent de Rome ce samedi, parce que tous les grands de ce monde seront présents, sauf Vladimir Poutine.
- Ça, c'est ce que ça vous plaît, ça vous intéresse.
- Ben oui, ça m'intéresse.
- Non, le président n'a pas de tel projet, le président russe.
- C'est ce qu'a sobrement rappelé le porte-parole Dimitri Peskov.
- François a toujours été clair sur la guerre en Ukraine.
- Mir Zelensky, d'ailleurs, assistera à cette cérémonie.
- Ce sera l'un plutôt que l'autre.
- Et oui, nous pouvons parler d'événements planétaires, vous le disiez ce matin.
- Ce sera de la géopolitique en marge de cette cérémonie, parce qu'ils seront tous là, Donald Trump en tête.
- Ou encore, à signaler, le président de l'Argentine, le pays d'origine du pape, Javier Milei qui laissera la tronçonneuse aux vestiaires au Vatican.
- Comme quoi le libéralisme, Jean-Jacques veut honorer ce souverain pontife qui aura lavé les pieds des migrants.
- L'humanité...
- C'est décidément un tout.
- Il n'est d'ailleurs pas impossible qu'il y ait, vous aviez raison, des échanges bilatéraux, croit savoir un proche de l'Elysée.
- Donc il y aura de la diplomatie en marge.
- Évidemment, et j'en parlerai avec mon invité tout à l'heure, Frédéric Ancel.
- Tiens, au passage, je le dis, je le rappelle, la guerre mondiale n'aura pas lieu.
- C'est le titre...
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