Retranscription des premières minutes :
- Vous êtes avec nous. Bonjour Arlette. Bonjour. Arlette, nous continuons sur ce drame de Nantes avec cet adolescent qui est hospitalisé dans un service de psychiatrie depuis hier soir.
- Il a donc poignardé quatre élèves de son établissement, de son propre établissement. Justin, c'est son prénom. Justin était en classe de seconde.
- C'est une lycéenne de seconde qui a été tuée. Trois autres sont blessés. L'un est dans un état extrêmement grave.
- François Bayrou a demandé au gouvernement dans un délai de quatre semaines des propositions. On vient d'en entendre de la part de Laurent Laffont des propositions pour endiguer les violences des mineurs utilisant des armes blanches.
- Arlette Chabot, l'émotion est forte. Oui, l'émotion est forte. Il faut revenir sur le couteau. Ce n'est pas la première fois qu'on se pose ces questions, bien évidemment.
- C'est vrai. C'est l'arme la plus facile à se procurer, bien entendu, même sur Internet, même des armes sophistiquées.
- Il a tué avec un couteau de chasse. Il avait aussi un couteau, une sorte d'opinel. Opinel, c'est une marque, mais un couteau replié. Mais il a tué avec un couteau de chasse.
- Il y a 10 000 attaques chaque année au couteau en France. Il y en a 130 rien que dans les collèges et les lycées de la région Île-de-France.
- Ce sont des chiffres qu'avait donnés le préfet Nouniez il y a quelques semaines. C'est important, le couteau au fond du sac.
- Avec lequel on se promène avec une explication. Je vais me défendre, disent beaucoup de gamins qui ont un couteau avec eux.
- Bon, alors il y a ces drames à l'intérieur, effectivement, des établissements scolaires qui visent, bien entendu, les profs. C'est de l'idéologie, c'est de la vengeance.
- Il y a aussi toutes ces affaires autour des établissements scolaires. On se souvient de Shem Sedin à Viry-Châtillon, qui avait été poignardé par des frères, de sa petite amie, on se souvient du jeune Elias, effectivement, lui aussi poignardé.
- À la sortie d'un entraînement de foot à Paris.
- Pour une histoire, effectivement, de téléphone portable. Donc, ce sont beaucoup d'affaires qui ont ému, évidemment, la France entière.
- Alors, oui, François Bayrou veut aller vite, mais le gouvernement n'est pas démuni. Vous parliez à l'instant d'une proposition de loi qui a été adoptée au Sénat.
- Et puis, il y a quelques semaines seulement, après une attaque à l'intérieur d'un établissement scolaire, dans les Hauts-de-Seine, à Bagneux, le gouvernement, c'est-à-dire Elisabeth Borne, Bruno Retailleau, avait envoyé une circulaire très ferme, une circulaire demandant l'organisation de contrôles aléatoires dans les établissements scolaires, autour des établissements scolaires, par les forces de police.
- Ça, c'est une lettre qui avait été adressée au préfet et au recteur le 26 mars dernier. Donc, vous voyez, c'est tout à fait récent.
- Et là, ces contrôles devaient commencer.
- Évidemment, dépasser ce stade, il faut aller encore plus loin.
- Toutes les idées, évidemment, sont sur la table.
- Il faut que ce soit efficace, mais c'est difficile.
- Parce que les portiques de sécurité, Laurent Wauquiez se flatte de les avoir installées dans sa région.
- Les portiques de sécurité, c'est compliqué, c'est cher.
- Et effectivement, ça ne réglera pas tous les problèmes, compte tenu du nombre d'élèves qu'il y a dans les établissements.
- Vous avez raison, vous avez raison, Arlette.
- Et encore une fois, le risque zéro n'existe pas.
- Il n'existe pas.
- On peut réduire le risque.
- L'émotion est forte à Nantes, évidemment, après ce drame.
- Oui, mais le discours politique est vite revenu.
- Et souvent, beaucoup trop vite.
- Franchement, la récupération politique devient insupportable dès qu'il se passe quelque chose.
- Alors, évidemment, tout dépend du prénom de celui qui a commis...
- Non, mais c'est vrai, qui a commis le crime.
- Mais la récupération politique, non, ça devient insupportable.
- Votre réaction était un peu rapide hier.
- Un peu ? Un peu, c'est un euphémisme.
- Éric Ciotti, le premier, a évoqué, par exemple, la fin de la disparition de l'exception de minorité.
- Vous savez, parce qu'il y a un projet de loi qui va revenir présenter une proposition de loi présentée par Gabriel Attal, qui va revenir bientôt à l'Assemblée sur la justice des mineurs.
- Mais quel rapport ? Éric Ciotti l'a remise...
Transcription générée par IA