Retranscription des premières minutes :
- Avec le sénateur Burgois, maintenant, nous parlons de la rentrée parlementaire à l'Assemblée.
- Alors là, les députés, rentrée parlementaire aussi au Sénat, c'est la raison pour laquelle vous êtes à Paris, Laurent Burgois.
- Députés et sénateurs retrouvent leur hémicycle dans un climat, vous dites, à couper au couteau.
- Ah bah oui, alors vraiment, c'est une ambiance de chien de faïence et personne n'y échappe.
- D'abord, on parle du groupe socialiste, Congrès oblige.
- Quand le président du groupe, Boris Vallaud, défie le premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure, c'est du jamais vu d'ailleurs, ça n'est jamais arrivé, et bien que son offensive à Boris Vallaud fait plus ou moins pchit, parce qu'il n'arrive pas pour le moment à ramener les députés et les fédérations d'impératifs.
- C'est un peu tiré par les cheveux.
- Bien sûr, moi aussi, évidemment.
- Ça tend forcément les cordes, on reste encore courtois au PS, on se dit encore bonjour, mais on connaît la mécanique d'un congrès socialiste, ça passe toujours à la fin en mode dégradé.
- Ajoutez à cela la tension avec Al-Afi, qui a atteint un nouveau stade, je le redis, avec les insultes essuyées par Jérôme Guedj dimanche lors de la manifestation en hommage à Aboubakar Sissé, Guedj traité de sale sioniste par des militants de LFI.
- Là, il y a encore un cap qui a été franchi.
- Vous ajoutez à cela les louvoiements de Marine Tondelier, qui semble repartir totalement dans le giron de Jean-Luc Mélenchon, notamment pour les municipales, et vous avez évidemment une gauche à l'Assemblée Nationale sous pression, en chien de faïence.
- À droite, Jean-Jacques, ça n'est pas mieux.
- Bruno Retailleau, qui est quand même le favori.
- Le favori pour la présidence des Républicains est de plus en plus attaqué.
- On voit, ça se tend avec Laurent Wauquiez, sur tout sujet.
- Et on voit aussi un ministre de l'Intérieur qui se démultiplie.
- Il est ministre de l'Intérieur le jour, et il est candidat à la présidence des Républicains le soir, avec, comme ministre de l'Intérieur, des résultats assez limités.
- C'est la limite, on l'a souvent expliqué à cette antenne, du ministère et de la place Beauvau.
- Les coups vont pleuvoir, en tout cas, avant la date butoir.
- Et puis on a l'ERN.
- Oui, Jean-Jacques, parce que là, aujourd'hui, la rentrée parlementaire, elle se fait avec la figure de proue Marine Le Pen, qui est quasiment disqualifiée, en tout cas pour 2027.
- Et le moins qu'on puisse dire, Jean-François Aquilier en parlait hier, à cette même place, le moins qu'on puisse dire, c'est que Jordan Bardella, je fais mise même, est loin de faire l'unanimité et de convaincre la masse.
- En gros, l'ERN...
- Tout le monde pense qu'il n'a pas les épaules suffisantes.
- L'ERN dit, avec Marine Le Pen, c'était une place assurée en finale, avec Jordan Bardella, c'est beaucoup moins.
- Et puis, on termine par le blues des macronistes.
- Imaginez.
- Cette rentrée, ils pédalent complètement dans la choucroute.
- Personne ne comprend vraiment où veut aller Gabriel Attal.
- On sait qu'il veut aller sur la ligne de départ de 2027, mais on ne sait pas comment il veut y aller.
- Un coup barre à droite, un coup barre à gauche, c'est impossible à suivre.
- Et quand les groupes flottent, c'est une règle parlementaire.
- Il faut se refaire une santé en se trouvant quoi ? Un adversaire.
- Et l'ennemi commun, c'est François Bayrou.
- Évidemment, on ne va pas le plaindre.
- Parce que François Bayrou, il pense avoir trouvé sa martingale.
- En relançant quoi ? Je vous le donne.
- En mille et mille, la proportionnelle.
- La proportionnelle, c'est le petit cadeau fait à Marine Le Pen pour s'éviter la censure.
- Est-ce qu'on peut se poser une question ce matin ? Oui, allez-y.
- Posons-nous la question que tout le monde doit se poser.
- Y a-t-il pas autre chose à faire actuellement que de relancer un débat sur la proportionnelle ? Vous avez 600 salariés qui vont être sur le carreau à ArcelorMittal.
- Vous avez des dettes en veux-tu en voilà.
- Vous avez une situation internationale élirante.
- Que fait François Bayrou ? Il relance la proportionnelle pour le bien du pays.
- Oui.
- Bien sûr.
- Mais pour le bien de François Bayrou.
- Pour le...
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