Retranscription des premières minutes :
- Bonjour. Bonjour, Jean-Jacques. Jean-François Parlant, politique, avec vous. Éric Lombard sera donc mon invité tout à l'heure, ministre de l'Économie et des Finances, sur Sud Radio, 8h30. Il a lancé hier à l'Assemblée nationale pas de nouvel impôt local, pas de nouvel impôt tout court, alors qu'il manque toujours 40 milliards dans les caisses. On va savoir comment il va faire, parce que...
- Bon. Que dites-vous ce matin au ministre de l'Économie ? Chiche. Chiche. On lui dit ça, ce matin, Jean-Jacques.
- Vous savez que tous les pouvoirs successifs, de droite, de gauche, ont multiplié sans cesse les impôts tous azimuts, sans jamais avoir une sorte de courage politique pour réduire la dépense publique. Ça dure depuis très longtemps, cette histoire.
- Parce que la charge de la dette, en 2030, elle va peser 100 milliards par an. C'est ce qu'a rappelé François Bayrou, hier, sans que ça n'émeuve strictement personne. Il faut trouver des solutions. Alors l'imagination est à Bercy, administration championne en matière de créativité fiscale. Mais il faut trouver des solutions pour, soi-disant, tailler dans le gras.
- Vous avez plus de 80 milliards à récupérer auprès de 500 niches fiscales. Vous savez, il y a l'empilement normatif aussi généré par des lois votées par les députés, les sénateurs, Jean-Jacques, qui a coûté plus de 10 milliards ces 10 dernières années. Alors il y a beaucoup d'argent économisé partout.
- Et encore faut-il se remonter les manches. Vous parlez des 2 à 3 milliards dégotés par Amélie de Montchalin dans la fusion, la suppression des 470 agents.
- Ça ne va pas régler le problème. Et en matière de budget, ce sont les petits ruisseaux qui feront les grandes rivières.
- Oui. Éric Lombard, qui a été interpellé hier à l'Assemblée nationale par le député de la majorité, Jean-René Cazeneuve, qui a rappelé qu'un impôt nouveau, on sait toujours comment ça commence, mais on ne sait jamais comment ça finit. C'est plutôt bien dit. Il a totalement raison. Pardon, mais...
- Cet élu macroniste, vous avez raison, Dugers, connaît la musique. Il a été rapporteur général du budget jusqu'à la dissolution. Il a mis en garde ce gouvernement qu'il soutient pourtant. Pas question d'instaurer, dit-il, ce que François Rebsamen, l'actuel ministre de l'aménagement du territoire, propose.
- Vous savez, cette contribution locale modeste, entre guillemets.
- Modeste. Pour financer les communes. Ça serait une sorte de retour à peine déguisé de la taxe d'habitation supprimée par Emmanuel Macron, un projet qui est soutenu par David Lysnard, le patron de l'AMF et maire de Cannes, refusé catégoriquement par Marine Le Pen, qui estime que c'est un nouvel impôt et qui accuse les libéraux de LR, dit-elle, d'être des socialistes qui s'ignorent.
- Ah oui, j'ai vu la passe d'armes entre David Lysnard et Marine Le Pen. Oui. Et voilà. C'est parti.
- C'est parti. Oui. Alors, vous aviez raison de souligner que...
- Ça risque de ne pas exister. Emmanuel Macron a mis son veto à cette piste de François Rebsamen, qui serait un détricotage de plus de son double quinquennat, puisqu'elle était une promesse du candidat Macron de 2017. Rappel, la disparition de la taxe d'habitation n'a pas empêché l'explosion de la taxe foncière et l'assemoir sur les résidences secondaires.
- Oui, je me rappelle de cette disparition de la taxe d'habitation. Il était venu me voir en interview sur RMC quand il avait annoncé ça.
- C'était pendant la campagne. C'était au mois de février ou mars 2017.
- Il s'était fait siffler par les maires de France. Je me souviens. Oui, oui. Dites-moi... Oui, ça chauffe entre Lysnard et Marine Le Pen, j'ai vu.
- Bien. Lysnard est favorable à cette... On va voir si elle est définitivement enterrée, cette contribution.
- Pas sûr. Oui, pas sûr. Mais je vais poser la question à Eric Lombard tout à l'heure.
- François Bayrou va tenir sa promesse. Pas de nouvel impôt. Mais où va-t-il trouver les 40 milliards qui manquent au budget ? Mais où ? Où ? Alors... Où ? Alors Eric Ciotti, le leader de la droite allié au RN, a brandi la menace. Déjà, c'est fait.
- Si le gouvernement crée malgré tout cet impôt local et supprime l'abattement de 10% des retraités, la réponse sera la censure immédiate,...
Transcription générée par IA