Au programme : La France a connu son mois de septembre le plus chaud jamais enregistré / Octobre Rose 2023 / Plus d’un an après un incendie hors-norme, Landiras espère une nouvelle gendarmerie / Abandon de l’appel d’offres pour rénover de l’aéroport de Nantes Atlantique : déplacement sous haute tension pour Clément Beaune
Dans le Grand Matin Sud Radio, Patrick Roger vous réveille de 7h à 8h30 tous les matins sur Sud Radio.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"C'était exactement le même topo, le même refrain."
Maxime Trouleau : Bonjour Patrick
Patrick Roger : Bonjour Maxime, bonjour à toutes et à tous, nous sommes le lundi 2 octobre, on a pas l'impression d'être en octobre. ( Non, il fait doux,) il fait même chaud ce week-end, on va en parler dans un instant. On va parler aussi ce matin de ces gendarmeries, des brigades de gendarmerie qui devraient être déployées sur tout le territoire d'ici cinq ans, quelques 200 brigades de gendarmerie. Vous allez me dire qu'on marche sur la tête parce qu'il y a quelques années, une dizaine d'années, on a supprimé 500 brigades et aujourd'hui on les remet, on les recrée. Comme quoi, on avance, on recule, on ne sait plus trop comment gérer en fait les choses. C'était exactement la même chose dans beaucoup d'autres secteurs. Sur les médecins, il en fallait moins parce qu'on allait dépenser trop d'argent. Résultat, on n'a plus de médecins aujourd'hui. Les lignes SNCF, les petites lignes, il fallait absolument les fermer. C'était une priorité d'ailleurs au début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron et avant sous François Hollande. C'était exactement le même topo, le même refrain. Et puis aujourd'hui, on essaie de les rouvrir. C'est difficile de s'y retrouver bien sûr et parfois de faire confiance aux décisions politiques bien sûr parce qu'elles sont prises au gré des circonstances et on a du mal à avoir une cohérence sur le long terme. On va en parler de ce sujet comme de beaucoup d'autres. Par exemple, Notre-Dame des Landes. On a abandonné ce projet il y a une petite dizaine d'années. C'était un aéroport dans le Grand Ouest de la France. Non. Alors qu'il y avait eu un oui du référendum local, on a dit non mais en échange, on va rénover l'aéroport qui existe dans l'Atlantique. Aujourd'hui, on a décidé d'arrêter ces travaux de rénovation alors que c'est le plus grand aéroport en province et puis que l'Ouest en a besoin même si évidemment les choses évoluent et que peut-être qu'on volera un petit peu moins en avion. On se déplacera un petit peu moins. Pour l'instant, ce n'est pas encore le cas. On va aborder toutes ces questions ce matin. Donc vous le voyez, beaucoup de choses sur Sud Radio. La vie en vrai à 6h37 et la météo justement qui affole les compteurs. Plus de 30 degrés hier, 36 même dans le Béarn, 31-32 Brive, 33 Toulouse, 31 Poitiers. Un record, un premier octobre. Météo France a d'ailleurs confirmé que le mois de septembre 2003 est devenu le mois de septembre le plus chaud jamais enregistré en France métropolitaine. Alors ces températures vont être au centre des discussions des scientifiques et ingénieurs cette semaine pour le grand forum sur la météo et le climat qui aura lieu dans quelques jours. Nous sommes avec Nicolas Le Friant qui est prévisionniste météo et ingénieur météo chez Weather Solutions. Bonjour.
"Pourquoi de telles chaleurs en cette période ?"
Nicolas Le Friant : Oui, bonjour à vous.
Patrick Roger : Nicolas Le Friant, pourquoi de telles chaleurs en cette période ? Qu'est-ce qu'il explique ?
Nicolas Le Friant : C'est une situation qui est récurrente depuis le mois d'août, à savoir en fait des anticyclones perpétuels qui viennent s'installer sur l'Europe et qui dirigent des flux de sud. C'est-à-dire c'est une masse d'air qui vient constamment du Maghreb et principalement actuellement du Maroc. Et en fait l'influence océanique n'arrive pas jusqu'à chez nous, elle reste sur l'océan Atlantique, ce qui fait que on a des températures au record.
Patrick Roger : Et alors pourquoi ? Parce que vous le décrivez bien là Nicolas Le Friant, c'est-à-dire que boum, il y a un anticyclone comme un dôme qui se pose au-dessus de l'Europe et en particulier de la France, et les courants qui avant d'air frais qui venaient de l'océan Atlantique, c'est ça, de la mer, ne réussissent plus à balayer en fait tout ça. Qu'est-ce qui les empêche alors ?
"Qu'est-ce qui les empêche alors ?"
Nicolas Le Friant : Alors en fait on n'a pas de dôme de chaleur comme on a pu la voir par exemple au mois d'août où là la situation est restée figée pendant plus de 15 jours. Là en fait on a effectivement cette air océanique qui n'arrive pas jusqu'à chez nous, c'est-à-dire qu'il arrive sur les Açores et qui flirte vers les îles britanniques et le nord de l'Europe, puisque sur le sud de l'Europe on a justement ces zones anticycloniques assez perpétuelles en altitude. Et en fait ce qui fait que pourquoi on n'a pas cette influence océanique, c'est simplement parce qu'on a de l'air froid qui descend du Groenland vers le centre de l'Atlantique et donc par effet de compensation on a l'air chaud qui remonte du Maroc jusqu'à quasiment l'ensemble de l'Europe du sud et du centre de… voilà jusqu'en France et le centre de l'Europe quoi.
Patrick Roger : Alors ça c'est lié justement à ce fameux dérèglement climatique ou pas ?
Nicolas Le Friant : Alors il n'y a pas de dérèglement climatique, c'est-à-dire que le changement climatique, on a un gros changement climatique et là généralement un changement climatique ne se fait pas (…)