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Dans le Grand Matin Sud Radio, Patrick Roger vous réveille de 7h à 8h30 tous les matins sur Sud Radio.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"Donc des interviews avec des questions provocantes, imagées, dérangeantes, profondes, déconcertantes,"
Maxime Trouleau : Bonjour Patrick.
Patrick Roger : Bonjour Benjamin… bah oui c'était mécanique en faite et parce que Benjamin se repose. Bonjour mon chère Maxime et bonjour à tout les auditeurs et toutes les auditrices. Oui tristesse, hier soir en apprenant la mort de Jean-Pierre Elkabbach, 86 ans, il avait commencé sa carrière en Algérie, il est venu un petit peu par hasard finalement à la radio, il le raconte très bien, d'ailleurs l'interview accordé à Jacques Pessis, "les clés d'une vie", c'était il y a quelques mois dans ce studio, nous avions bavardé ensemble, parce que je connaissais bien aussi évidemment Jean-Pierre Elkabbach, j'ai travaillé en fait avec lui, quand j'étais directeur de la rédaction d'Europe 1, lui faisait l'interview politique il y a une dizaine d'années, caractère en fait exceptionnel, homme de persuasion bien sûr dans ses interviews pour aller chercher toujours la vérité au fond des yeux, à travers les mots, il martelait en fait les questions pour ça, et il était très ouvert, je pense qu'on dit oui, il n'écoutait pas l'invité, il posait ses questions, non faux, je l'ai vu pratiquer, j'ai beaucoup échangé avec lui, il avait des fiches, c'était incroyable, il avait beaucoup de fiches devant lui, parce qu'il écrivait sur ses questions sur des petits cartons, il mettait des couleurs, il y avait des codes couleurs, et il passait d'une fiche à une autre, c'était incroyable, je n'ai jamais vu une autre personnalité menant des interviews comme lui. Donc des interviews avec des questions provocantes, imagées, dérangeantes, profondes, déconcertantes, 60 ans de vie des médias et de la politique qu'il a connue évidemment, on l'a dit dans le journal à tous les politiques, on y reviendra ce matin, et Guy Carlier, on y reviendra d'une sur une nuit à Berlin qu'ils ont passé ensemble lors d'une grande opération de délocalisation à l'époque d'Europe 1, il y reviendra tout à l'heure, juste avant 8h.
"Bon, quel est le but de cette Nuit du Droit ? "
Patrick Roger : La vie en vrai à 6h38 comme chaque matin sur Sud Radio, la vie en vrai avec des juges, des avocats, l'ensemble des magistrats qui veulent se faire comprendre des Français, qui organisent la cinquième nuit de la Nuit du Droit, la cinquième édition de la Nuit du Droit, ça a lieu un petit peu partout en France, beaucoup dans le Sud, Montpellier, Nîmes, Narbonne, Béziers, Albi par exemple, nous sommes avec le Président justement du tribunal d'Albi, Gérémie Blanc, bonjour.
Gérémie Blanc : Bonjour monsieur.
Patrick Roger : Bon, quel est le but de cette Nuit du Droit ? C'est de réconcilier un petit peu les Français avec la justice, se faire comprendre en tout cas.
Gérémie Blanc : Exactement, vous avez employé les mots justes cette Nuit du Droit, d'abord c'est célébrer le 65e anniversaire de la Constitution de notre cinquième République, donc c'est le 4 octobre 1958, mais c'est surtout d'expliquer le droit, d'expliquer nos métiers, comment on fait le droit, donc comment il est créé, comment il est aussi enseigné et comment il est appliqué par tous les professionnels du droit.
Patrick Roger : Oui, c'est ça, parce qu'il y a, je ne vais pas dire un divorce, mais vous le savez, à travers certaines affaires qui sont médiatisées, et bien parfois une incompréhension entre la justice qui est rendue et puis ce que pourraient demander les citoyens.
"Qu'est-ce qu'on prend en compte et comment on va motiver notre décision?"
Gérémie Blanc : Tout à fait, et j'allais dire que tout professionnel de droit qu'on est, on est aussi face aux citoyens, aux justiciables qui nous sollicitent et qui nous expliquent, le délai, la masse, les personnes qui ne sont pas suffisamment entendues, ne sont pas suffisamment comprises et donc c'est aussi d'enlever toutes ces barrières là, ces blocages et expliquer comment, par exemple pour la justice, on rend une décision Qu'est-ce qu'on prend en compte et comment on va motiver notre décision, expliquer notre raisonnement et finalement qui on est, notre parcours aussi.
Patrick Roger : Oui, c'est vrai, et bien quand on est humain et quand on prend une décision, même s'il y a les lois bien sûr qu'on est là pour appliquer, mais parfois en fonction des situations, il peut y avoir des interprétations et des visions différentes.
Gérémie Blanc : Tout à fait, chaque cas est très particulier, alors évidemment la justice, on nous soumet des pièces, on nous soumet des éléments, donc c'est à nous aussi d'apprécier par rapport à ce qui nous est proposé et après de trancher en fonction de l'application de la loi. Et nous le comprenons aussi parfaitement, on n'est pas toujours clair, les procédures sont de plus en plus complexes. Vous ouvrez un code de procédure civile, vous avez plusieurs types de procédures, orales, écrites, avocats obligatoires, pas obligatoires et donc tout ça évidemment est pour le citoyen, j'allais dire, classique, très obscur.
Patrick Roger : Qu'est-ce qui vous a conduit vous, Gérémie Blanc à être magistrats ? (…)