Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Témoignage ce matin sur l'antenne de Sud Radio, 0826 300 300, vous êtes avec nous.
- Et vous nous parlez de ce qui vous est arrivé, de ce que vous vivez, de ce que vous avez vécu.
- Claudine est avec nous, Claudine Etanior. Bonjour Claudine.
- Oui, bonjour Jean-Jacques Bourdin.
- Merci vraiment d'être avec nous Claudine.
- On parle des 50 ans de la loi Veil aujourd'hui.
- Elle a été promulguée le 17 janvier 1975.
- Nous sommes le 17 janvier 2025.
- Cette loi a 50 ans.
- Claudine, vous avez eu recours à un avortement.
- Vous aviez quel âge ? J'avais 17 ans.
- 17 ans ? Oh.
- 17 ans, c'était dans quelles années ? C'était en 80.
- Oui.
- Donc, et c'est ce que je disais tout à l'heure, je pense que, si ça avait été avant la loi, je ne l'aurais pas fait.
- Voilà, s'il n'y avait pas eu la loi Veil, vous ne l'auriez pas fait. Pourquoi ? Oui, parce que déjà, je l'aurais regardé par principe, ça ne me serait même pas venu à l'idée, je pense, d'avorter.
- Oui.
- Et puis...
- Je trouve que cette loi, elle est trop large.
- C'est-à-dire ? C'est-à-dire que, quelque part, cette loi avait été faite par Simone Veil de façon à aider les femmes qui étaient dans, dans, dans vraiment la misère, où elles étaient vraiment dans l'embarras.
- Aujourd'hui, n'importe qui, n'importe comment, se sert de l'avortement comme un moyen de contre-affection.
- Moi, quand je me suis fait...
- Non, non, mais...
- Quand je me suis fait...
- Quand je me suis fait avorter, c'est vrai que c'était...
- Je ne voyais pas le moyen de faire autrement, quelque part.
- Oui.
- Donc, la loi vous a donné le choix.
- Oui, la loi m'a donné le choix, mais je suis...
- Mais, quelque part, j'ai mis 20 ans à m'en remettre.
- Oui, je comprends.
- Parce que, on fait passer ça par-dessus la tête en disant, oui, bon, c'est un avortement.
- Bon, ce n'est pas un bébé, on s'en fout, quelque part.
- Bon, c'est juste une graine.
- Non.
- En fait, non.
- Non, non, c'est quelque chose.
- C'est le début de la vie.
- C'est...
- Vous arrachez quelque chose.
- Je suis désolée.
- Alors, je vais peut-être passer pour une vieille peau, mais, en fait, moi, j'ai mis 20 ans à me dire, même plus de 20 ans, parce que, quelque part, je me dis que, bon, cet enfant, c'est un enfant, quand même.
- Mais, vous avez eu une fille 20 ans plus tard, c'est cela, Claudine ? Oui, c'est ça.
- Une fille, quelque part, j'ai toujours pensé, enfin, ça, après, c'est mon point de vue à moi, mais j'ai toujours pensé que cette fille, je devais l'avoir 20 ans plus tôt et qu'en fait, je l'ai eue 20 ans plus tard.
- Voilà.
- Et, quelque part, bon, ça va, bon, parce que j'ai un fils entre les deux.
- Ah oui ? J'ai un grand-fils.
- Ah, bon.
- J'ai eu 15 ans.
- J'ai eu 15 ans après.
-...
Transcription générée par IA