Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Patrick Roger.
- Il est 7h54 quasiment sur Sud Radio, je vous souhaite évidemment encore un bon réveil.
- Vous réagissez 0826 300 300 à toute l'actualité bien sûr qu'on a évoqué ce matin.
- Il y a cette suspension de l'aide militaire à l'Ukraine par Donald Trump, ce coup de tonnerre un peu cette nuit.
- Vous allez me dire, ça sentait un petit peu après le clash de la fin de semaine dernière, nous en reparlerons dans le journal de 8h.
- Mais si vous voulez réagir, vous n'hésitez pas à vous appeler Manu.
- Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que vous êtes choqué, surpris par ça ou alors pas du tout ? Vous avez la parole.
- Le ras-le-bol des muralistes, est-ce que vous êtes d'accord avec ce que disait Philippe Coy il y a quelques instants ? Le boycott de produits américains aussi, vous avez vu ça dans le nord de l'Europe ? Et puis cette idée, cette expérimentation pour la première fois.
- Du côté de Cannes, des collégiens lycéens qui sont sanctionnés dans leurs établissements scolaires et bien qui devront faire des travaux d'intérêt général avec la mairie de Cannes.
- Est-ce que c'est une bonne idée ou pas ? Nous sommes avec Sarah de Bellegarde dans le Gard.
- Bonjour Sarah.
- Bonjour, comment allez-vous ? Très bien.
- Qu'en pensez-vous ? Je crois que vous êtes enseignante.
- Oui, je suis justement enseignante.
- Et si vous voulez, dans mon collège, ça m'arrive de temps en temps de voir un élève en train de balayer la cour sous la supervision d'un agent.
- Et je vois que c'est une forme effectivement de travail d'intérêt général.
- Non, moi, si vous voulez, je pense que tout ce qui renforce l'autorité et renforce la sanction est positif.
- Parce qu'il y a une telle crise, ça fait 30 ans que j'enseigne.
- Et j'ai vu les choses se dégrader comme on le voit tous.
- Donc, vous mettez une heure de colle, il y a beaucoup d'élèves pour qui ça n'a plus aucune importance.
- Ils s'en fichent complètement.
- Et les parents, les premiers.
- Ce qui est très embêtant, c'est que les parents, souvent, ne prennent pas du tout au sérieux les sanctions.
- Et lorsqu'on touche à l'enfant de cette manière-là, c'est-à-dire leur donner un travail à faire, il y a des parents qui s'indignent.
- Et c'est peut-être une manière de les faire prendre conscience de ce qui se passe.
- Mais à mon avis, il faut encadrer ça.
- C'est-à-dire que quand le jeune fait ça, il faut qu'il soit encadré par quelqu'un qui ne rigole pas, que ce ne soit pas un truc un peu sympa, que ce soit vraiment bien, bien sévère.
- Et que l'enfant comprenne.
- En fait, ils ne comprennent pas.
- C'est une génération à qui on a toujours tout laissé faire.
- Ils ne comprennent pas qu'ils ont dépassé une limite.
- Et comment leur faire comprendre ? Je crois que c'est ça l'enjeu, en réalité.
- C'est vrai.
- Et d'ailleurs, il y a une petite leçon de pédagogie aussi, à ce moment-là, qui accompagne ce travaux d'intérêt général.
- Ce que me disait le directeur de cabinet de la mairie de Cannes, c'est ce qu'ils vont faire.
- Alors, les jeunes, ça commence au collège et ensuite au lycée.
- Ils vont aller jusqu'à 20 heures dans un service.
- De la collectivité, pour les espaces verts, la médiathèque, la propreté urbaine, balayés, bien sûr.
- Et ils seront encadrés pour le faire sérieusement.
- Et là, ça peut porter ses fruits, selon vous.
- Ah oui, je trouve que c'est une très bonne idée.
- On est à court de sanctions.
- Il faut bien voir qu'on a tellement été dans le laisser-faire que les enfants ne réalisent plus la portée de leur acte.
- Pour moi, il faudrait même trouver des sanctions un peu plus...
- Je ne dis pas méchants, il ne faut pas être méchant.
- Non.
- Ça manque totalement de ferme.
- Ça manque totalement de fermeté.
- Oui.
- Non, mais bien sûr.
- D'ailleurs, il y a ce débat, d'un point de vue judiciaire, où parfois, on inflige des amendes où on met de la prison avec sursis qui ne sert pas à grand-chose ou quelques mois.
- Et donc, les jeunes qui,...
Transcription générée par IA