Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- Il est 7h54 sur Sud Radio.
- Vos appels au 0826 300 300 et vos réactions qu'on aime bien entendre.
- Parce que vous avez évidemment la parole, bien sûr, sur Sud Radio.
- Toujours parlons vrai, c'est d'abord Kamel Davignon qui veut réagir et qui a entendu probablement, Kamel, tout à l'heure, ce conducteur de bus qui disait qu'ils arrêtaient de desservir certains quartiers en raison des fusillades.
- Trois en dix jours dans le quartier notamment de la triade.
- Bonjour Kamel.
- Bonjour.
- Il y a une augmentation des fusillades, ça devient dangereux dans certains endroits ? Ah oui, mais là, en plus, c'est une délinquance juvénile.
- Ils sont incohérents, quand ils ont des armes dans les mains, ils tirent même pour rigoler un trou.
- Donc c'est vrai qu'à un moment donné, je ne sais pas ce qui se passe, mais est-ce que c'est voulu ? Est-ce qu'on veut garder cette ville qui s'est calmée à l'époque et qui était vraiment dure à l'époque et qui s'est calmée aujourd'hui ? J'ai l'impression que la sécurité, excusez-moi, c'est une question de fric ou quoi ? Une question de fric ? C'est-à-dire, qu'est-ce que vous entendez ? Parce que si vraiment on veut arrêter ce genre de truc-là, on peut faire l'écarter de la Union, c'est pas l'écarter de Marseille, c'est pas l'écarter du Nord, c'est pas l'écarter de Paris, c'est pas des marchés.
- Vous savez, c'est rapide, une information capte tout le monde, tout le monde sait qui a tiré, tout le monde sait que...
- Même la police, elle sait qui a tiré et tout, mais le problème, si on les arrête, on en fait quoi ? 13, 14 ans, 15 ans, on en fait quoi ? C'est un moment donné, en plus, il faut être honnête, pour moi, je plains les policiers.
- Ils savent plus sur quels pieds danser.
- Et vous comprenez les chauffeurs de bus et de tramways, là, du coup ? C'est normal.
- Elles passent dans tous les quartiers les plus chauds.
- Quand je dis chaud, on se comprend.
- Oui, oui, bien sûr, bien sûr, bien sûr.
- Surtout que là, dernièrement, je suis allé à la prière d'un jeune qui s'est fait tuer dernièrement dans un des quartiers.
- J'ai vu son père, il était défait, quoi.
- Donc, c'est des gamins, quoi.
- Les gars, ils arrivent, c'est un truc de fou, quoi.
- Mais c'est facile, je vous dis, si vraiment ils veulent éradiquer ça sur Avignon, maintenant, est-ce qu'il y a une volonté de le faire ? Je ne sais pas, moi, je... Voilà.
- Bon, d'accord.
- Non, non, mais c'est votre opinion et votre regard, évidemment, Kamel.
- Merci d'avoir réagi.
- Alors, peut-être qu'il y a aussi une volonté des policiers de ne pas allumer la mèche, quoi.
- Bien sûr, on se souvient des émeutes et tout.
- Donc, si on intervient de façon trop forte, ça nous amène, justement, à l'enquête sur la mort de Naël.
- Le parquet a requis hier un procès pour meurtre du policier.
- Bruno De Béziers réagit au 0826-303.
- Bonjour, Bruno.
- Oui, bonjour, Patrick. Bonjour, tout le monde.
- Bon, que pensez-vous de cette réquisition du parquet ? Je vais rejoindre Kamel dans ce qu'il vient de dire, c'est que les pro-policiers, je les plaigne.
- Oui.
- Et, effectivement, comme vous le disiez aussi, ça va inciter, peut-être, les policiers à ne plus faire certaines choses et à ne plus aller dans certains cas.
- Parce que, moi, je suis totalement atterré par ce genre de demandes du juge, cette mise en examen.
- Je me demande même ce qui passe dans la tête de certains juges pour en arriver à ce point.
- Pour ne pas voir qu'en faisant, en ayant de tels agissements, on donne quasiment une obligation aux policiers, aujourd'hui, de ne plus sortir leur arme de service.
- Ils ne veulent plus aller, aussi, à certains quartiers, parce qu'ils savent très bien que ça va partir en vrille.
- Ils ne veulent plus sortir leur arme, parce qu'ils savent très bien que, là aussi, ils vont être mis en examen pour meurtre ou ils ne vont plus s'en sortir.
- Leur vie, elle est pourrie.
- Donc, oui, je me demande ce qui passe...
Transcription générée par IA