Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h56, merci d'être avec nous.
- Hugues et Philippe sont là.
- Hugues d'abord.
- Hugues qui a été militaire pendant 11 ans, qui a arrêté il y a 5 ans, qui nous a appelés, 0826 300 300.
- J'y reviendrai avec Elisabeth Lévy tout à l'heure.
- Je regardais ce sondage qui nous dit que 61% des Français sont favorables au rétablissement d'une forme de service militaire obligatoire.
- Alors, quelle forme ? Je ne sais pas.
- Hugues, bonjour.
- Oui, bonjour M. Bondal.
- Bonjour, merci d'être avec nous Hugues.
- Vous êtes à Moissac.
- Oui, plaisir.
- À Moissac où on fait du très bon raisin de table, il faut quand même le savoir.
- C'est ça.
- Il est bon.
- J'en fais, j'en fais.
- Ah bon, d'accord, vous en faites.
- Alors, retour du service militaire.
- Vous dites que les raisons de ce retour, les Français y sont favorables, sont légitimes, mais vous dites que ce n'est pas réaliste.
- Pourquoi ? Oui, c'est ça.
- Pour une fois, on en parle d'habitude, on dit qu'on veut remettre le service militaire dès que c'est pour rééduquer, soi-disant, la jeunesse pour la délinquance.
- Mais donc, ça, ce n'est pas les bonnes raisons.
- Aujourd'hui, effectivement, on en parle pour les problèmes sécuritaires.
- Il faut qu'un pays puisse se défendre.
- Donc, les raisons sont bonnes.
- Par contre, moi, je vois deux choses.
- Déjà, il y a les milliards d'euros qu'il faudrait dépenser pour pouvoir accueillir une classe de conscrits et la former, l'entraîner, l'équiper, etc.
- Et surtout, moi, je vois, j'ai été dans l'infanterie pendant 11 ans, je suis parti il y a 5 ans et je suis, enfin, je regarde, je suis toujours en contact avec des collègues dans l'armée, mais je suis complètement périmé.
- En 5 ans, les armes ont changé, les blindés ont changé, les techniques ont changé.
- Moi, si je devais revenir aujourd'hui au régiment, je serais, mais perdu, perdu, quoi.
- Donc, l'effort serait considérable.
- C'est ça, mais surtout, la conscription, alors, et encore, on en parle pour l'infanterie, mais vous prenez des armes encore plus techniques comme le génie, les transmissions, ça doit évoluer, je ne connais pas, mais ça doit évoluer encore plus vite.
- Et moi, je dis, donc, la conscription, c'était bien quand on faisait du combat façon guerre de 40 ou guerre de 14, voilà, on avance en ligne, les manœuvres sont plutôt simples, même si elles sont plus dangereuses, ou tout aussi dangereuses, mais aujourd'hui, du coup, vous faites le service militaire, vous renvoyez les gens dans leur foyer, ils sont rappelables pendant, je ne sais pas, moins 20 ans, 20 ans après, le type, vous le reprenez pire qu'à zéro.
- Merci Hugues ! Merci.
- Pour ces remarques, je vous coupe parce que, Hugues, parce que je suis pressé, et j'ai besoin de donner la parole aussi à Philippe, c'est normal, bonjour Philippe.
- Oui, bonjour, merci pour la prémission.
- Je vous en prie Philippe, et merci d'être avec nous, de l'écouter, de partager nos matinales, vous êtes chef d'entreprise dans le secteur du tourisme, alors, travailler les salariés, faire travailler, vous avez entendu la CPME, faire travailler les salariés une heure de plus par semaine, qu'est-ce que vous en pensez vous Philippe ? Moi, je pense que déjà en France, il y a, il y a une charge sociale gigantesque sur les salaires et tout ce qui s'ensuit, aujourd'hui, mais ça arrive, ce qu'ils ont besoin, c'est d'avoir un meilleur pouvoir d'achat, c'est une mesurette parmi d'autres, quand on regarde déjà là, une feuille de salaire éclaircie, comment elle s'en marquait, quand on voit le nombre de lignes qu'il y a, qui se soustraient au salaire de ces pauvres employés.
- Oui, c'est vrai.
- Oui, mais là, ça serait pour permettre aux salariés de capitaliser un peu pour sa retraite.
- Oui.
- Oui, mais là, le problème, c'est, vous voyez, c'est toujours plus de charges, et en réalité, et jamais d'économies sur la partie étatique.
- Alors moi, je ne veux pas qu'on fasse des économies sur l'hôpital, sur la police, sur l'armée, ou est-ce que...
Transcription générée par IA