Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h54, Sabine a souhaité réagir. Sabine est à Gignac, c'est dans les rots Gignac. Bonjour Sabine.
- Oui bonjour Monsieur Bourdin.
- Bonjour. Est-ce que vous avez écouté le témoignage de Constance, là, il y a quelques instants ? Témoignage très intéressant, Constance Bertrand, porte-parole du collectif des victimes de Saint-Dominique de Neuilly-sur-Seine.
- C'est un établissement privé catholique. Bétarame a libéré la parole.
- Et vous avez entendu Constance Bertrand, il y a des témoignages venus de la France entière.
- Vous-même Sabine, vous êtes catholique ? Moi je suis catholique mais pas pratiquante.
- Mais pas pratiquante, bien. Bétarame, c'est vrai, a eu le mérite de créer un mouvement de libération de la parole.
- Oui, je pense que c'est aussi...
- L'époque qui veut ça, je pense que les choses sont en train de se libérer.
- La parole est en train de se libérer. Alors je pense que Bétarame, c'est l'arbre qui cache la forêt.
- Je pense qu'il va falloir s'attendre à d'autres scandales, et à mon avis en quantité, alors pas forcément que dans les lycées catholiques ou les collèges catholiques.
- Je pense que ça risque de libérer justement d'autres endroits, les internats ou des choses, peut-être même dans des choses publiques.
- Mais au moins ça a le don d'exister.
- Parce que déjà, en tant que victime, c'est très difficile de se faire reconnaître.
- Alors j'imagine que dans les années 50, 60...
- 80, 90, ça devait être une horreur quand on se faisait tripoter.
- Donc j'imagine que pour moi c'est une bonne chose, voilà.
- Les choses vont se dire, les choses vont se libérer, peut-être tard pour certaines personnes.
- Peut-être que ça évitera que d'autres enfants se fassent aussi toucher ou se fassent embêter, voire plus.
- Mais maintenant, ça a le don d'exister, je pense que c'est une très bonne chose.
- Après, il faudra faire le tri, ça va être compliqué, parce que les choses qui remontent à 50 ans, c'est compliqué.
- Mais après, il faut...
- Il faut garder aussi les yeux fixés sur le fait que maintenant, même quelqu'un qui se fait agresser, c'est très très compliqué pour nous de faire des démarches.
- Moi, j'ai vécu une agression sexuelle en 2007, ça a mis 12 ans pour que ça se règle au pénal.
- Donc quand on part pour une bataille qui dure 12 ans, 20 ans, 25 ans, on peut comprendre qu'à un moment donné, on se taise et on attend.
- Qu'il y ait d'autres personnes, peut-être, à qui ça arrivera, qui auront le courage de parler.
- C'est pas forcément un courage, ça peut être aussi la famille, ça peut être les parents, ça peut être beaucoup de choses.
- Je pense que c'était très dur.
- Et je souhaite bon courage à ceux qui vont dénoncer des faits, qui dateront, parce que ça va être une libération pour eux, mais aussi très compliquée à gérer.
- Merci Sabine pour ce témoignage. Merci beaucoup.
- Vraiment merci.
- Bonne journée.
- Luc est avec nous, le PRS sur Marne. Bonjour Luc.
- Bonjour Jacques.
- Bonjour Luc. Alors, l'effort de défense, il y a les investisseurs publics qui vont engager 1,7 milliard d'euros.
- Là, ça ne nous concerne pas.
- Ça ne nous concerne pas directement.
- Et puis, il y a cette proposition de l'État, un placement de 500 euros minimum proposé aux Français.
- Un placement, c'est une forme d'assurance-vie, quoi, hein Luc ? Oh, je ne partage pas tout à fait votre avis, Jean-Jacques.
- Allez-y.
- Même s'il est tout à fait respectable.
- Alors déjà, quand vous dites des établissements publics, vous dites que ça ne nous concerne pas.
- C'est quand même l'argent des impôts des Français.
- J'ai dit que ça nous concernait indirectement, oui.
- Indirectement.
- C'est quand même l'argent des Français.
- Les Français, il est normal qu'ils servent à notre défense.
- Oui.
- Quand je dis à notre défense, c'est notre défense, ce n'est pas la défense d'Europe qui, depuis des lustres, comment dirais-je, fait la politique américaine en pensant avoir le parapluie américain qui s'avère maintenant fort évident.
- Justement, ce qu'il y a de formidable, là, dans la période dans laquelle nous vivons, c'est que nous sommes en train de nous libérer des Américains.
- Oui, mais nous, les Français...
Transcription générée par IA