Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Paula, bonjour Paula. Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Vous êtes enseignante en collège et lycée catholique.
- Alors, je voudrais dire tout de suite que je ne veux pas jeter le discrédit sur tous les collèges et lycées catholiques, parce que dans beaucoup d'établissements, ça fonctionnait excessivement bien.
- Mais malheureusement, ça a été un sujet tabou, les violences d'ordre divers dans certains de ces établissements.
- Bon, et il faut absolument que cela cesse. C'est ce que vous dites, Paula ? Oui, non seulement c'est tabou, mais c'est surtout un secret bien gardé.
- Enfin, ce n'est pas tabou pour tout le monde, parce que nous, les enseignants, comment… ce n'est pas tabou pour nous. On en parle si… Mais pour ça, il faut que ça se sache.
- Oui, il faut que ça se sache.
- Vous dites, un de mes collègues a été arrêté pour des faits graves.
- Oui.
- Il y a très longtemps.
- Il y a très longtemps, oui.
- Oui, il y a plus de 20 ans.
- Oui. On en parle aujourd'hui dans les établissements catholiques ? Ah oui, tout à fait. Nous, entre nous, en tout cas, oui.
- Oui, oui, on en parle, oui.
- Et qu'est-ce que vous dites entre vous ? Ben, que si ça se sait, voilà, enfin, il faut que ça se dise.
- Mais pour ça, il faut que les enfants parlent.
- Oui.
- Et ça, c'est pas… Le plus compliqué, c'est que les enfants parlent.
- Parce que souvent, les enfants sont trompés.
- Comme ils sont jeunes, bien souvent.
- Parce que c'est bien souvent au collège que ça se passe.
- Oui, oui, oui.
- Ils savent qu'ils… Enfin, on leur fait croire qu'ils ne veulent pas qu'ils parlent parce qu'ils ont des problèmes, enfin, je ne sais pas.
- Je ne sais pas, hein.
- Oui.
- Mais le plus compliqué, c'est que les enfants parlent.
- Que dit la hiérarchie aujourd'hui, Paula ? À vous, enseignante.
- Écoutez, nous, la hiérarchie, moi, je ne connais pas l'école, donc je ne sais pas.
- Mais nous, ça se passe bien, enfin.
- Oui.
- Je vous dis, la plupart du temps, je ne connais pas de hiérarchie qui ne soit pas, comment dire, évidemment, elle veut que les faits soient prouvés, parce que c'est compliqué de l'envoyer.
- C'est compliqué de lancer une accusation sans avoir… Voilà.
- Mais sinon, elle est dans le bon sens.
- Elle va dans le bon sens, quoi.
- Oui.
- Bon, les langues commencent à se délier de tous les côtés, hein, Paula.
- Donc c'est bien.
- C'est bien, cette affaire Bet Aram, l'affaire de Rio- 증, de l' namo, et tant d'autres établissements, dans les années 90, dans les années 2000, dans les années 80. Heureusement, heureusement que ça sort. Bon, ça permet de purger tout cela. Enfin, et surtout, ça permet à l'enseignement catholique de continuer la tête haute. Paula, c'est ce qui compte.
- La tête haute, je veux dire, nous, les enseignants, la plupart des enseignants, je veux dire, nous, on l'a, la tête haute.
- On n'a rien à se reprocher. Donc c'est pas parce qu'il y a des pourris à l'intérieur que les autres le sont. Non, pas du tout.
- Nous, on ne cautionne pas. Et quand on... Enfin j'ai des collègues par qui c'est passé. Et c'est eux qui ont lancé bien souvent les...
- Les alertes. ...les pourrités, parce que quand un enfant finit par se confier, ben on lâche plus.
- Bien sûr. Bien sûr. Mais bien sûr. Merci, Paula.
- Philippe.
- Philippe, bonjour. Vous êtes chef d'entreprise, Philippe. Oui, bonjour, monsieur.
- Bonjour, Philippe. Vous êtes à Argenteuil. Vous avez une boîte dans le tourisme. La bureaucratie.
- La bureaucratie. Vous dites « Je passe 50% de mon temps sur l'administratif ». Tiens, donnez-moi deux exemples.
- J'ai le ministre de la Simplification tout à l'heure. J'ai envie de lui donner des exemples précis.
- Ah ben on va lui donner un exemple très précis. Tout le monde connaît CorusPro. Vous savez, c'est un portail d'interaction entre l'État et l'entreprise.
- Oui. Et puis les entrepreneurs, on met nos factures dessus....
Transcription générée par IA