Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Je viens de parler des boulangers qui, pour beaucoup, ne pourront pas ouvrir le 1er mai. Pourquoi ? Parce qu'il faut faire travailler des salariés, le 1er mai. Or, la loi interdit de faire travailler le 1er mai même les salariés qui ont la volonté de travailler, qui sont payés double. C'est un problème. Il va falloir changer la loi.
- Bien, vous êtes boulanger. Allez-y, racontez-nous. Comment allez-vous faire ? Mais il n'y a pas que les boulangers qui sont confrontés aux problèmes. D'autres commerçants...
- Jules, par exemple, qui est à Toulouse. Bonjour, Jules. Bonjour.
- Jules, vous êtes fleuriste. Oui, tout à fait.
- Et comment allez-vous faire le 1er mai, Jules ? Eh ben nous allons travailler comme d'habitude. Nous allons ouvrir et travailler, parce que le travail, c'est pas une maladie.
- Mais non, c'est pas une maladie, le travail. On est bien d'accord. Il faut valoriser le travail.
- Dans ce pays, à force de ne pas le valoriser, on en est... Voilà. On ne travaille pas assez.
- Alors évidemment, je vais faire hurler quand je dis ça, parce que certains travaillent beaucoup et sont pas suffisamment bien payés pour ce qu'ils font, ce qui est vrai aussi.
- Ce qui est vrai aussi. Néanmoins, néanmoins, il faut donner une valeur au travail. C'est indispensable.
- Jules, vous, vous êtes fleuriste. Comment faites-vous le 1er mai ? Vous avez des salariés ? Oui, j'ai une salariée, oui.
- Bon. Comment allez-vous faire le 1er mai ? Eh ben elle va venir travailler comme d'habitude. Et elle sera payée double, puisque c'est un jour férié, comme d'habitude.
- Voilà. Et elle en est très heureuse.
- Elle a 65 ans. Et ça fait 49 ans qu'elle travaille. Et elle a toujours travaillé pour le 1er mai, parce que c'est comme ça. Voilà.
- Et aujourd'hui, le travail, on n'en parle pas. On ne fait plus travailler. Les gens ne veulent plus travailler.
- Et voilà où on en est aujourd'hui dans le France. Voilà.
- Je suis tellement d'accord avec vous. Mais tellement d'accord avec vous.
- Je sais pas. Tout à l'heure, je...
- C'est scandaleux. Ce pays, c'est scandaleux, tout ce qui se passe en France. Voilà. Et je trouve qu'on ne valorise plus les gens qui travaillent.
- Il faut aussi que les gens qui travaillent gagnent correctement leur vie, au moins correctement. Bon. Et je sais que c'est pas toujours facile d'augmenter les salaires. C'est pas facile compte tenu des charges, compte tenu de tout ce qui se multiplie sur le dos des commerçants ou des artisans.
- Néanmoins... Bon. Il faut absolument... À mon avis, vous savez, il faut renverser l'entonnoir. Il faut toujours renverser l'entonnoir. Il faut partir du bas vers le haut.
- Nous, en France, on part toujours du haut vers le bas. Les décisions sont prises en haut. Et ça tombe sur la tête de ceux qui sont en bas.
- Moi, je pense qu'il faut toujours commencer par le bas vers le haut. Il faut écouter ce que vous dites. Et ensuite, on prend des décisions. Et parmi ces décisions, la valorisation du travail, c'est indispensable. Complètement. Eh oui. Eh oui. Mais ça, c'est pas facile à faire entendre à nos élites. Mais il n'y a pas que les élites, d'ailleurs, qui pensent ça.
- Il y en a d'autres aussi qui pensent ça. Chacun dira dans son coin. Les partis politiques ayant tous des idées absolument exceptionnelles. Mais bon, quand on les voit au pouvoir après, elles sont moins exceptionnelles. Bon, enfin, Jules, merci. Merci à vous. Bonne journée. Et merci d'avoir été avec nous.
- Bonjour. Dites-nous 0826 300 300. D'autres professions sont concernées par cette histoire de loi, le 1er mai. Mais j'y reviendrai. J'en reparlerai avec Antoine Léaumont, qui est député LFI de l'Essonne, tout à l'heure à 8h30. Il est quelle heure ? 7h59. Vous êtes sur Sud Radio. Merci. Et dans un instant, nous sommes avec Laurier Leclerc en attendant la météo avec André Rémy.
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Transcription générée par IA