Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien. Vous intervenez. Vous dites ce que vous avez sur le cœur. Xavier est à Bordeaux. Bonjour, Xavier.
- Bonjour, Jean-Jacques. Bonjour. Vous êtes en colère contre Bernard Arnault. Eh ben moi aussi, pour tout vous dire.
- Je suis comme vous. Je trouve quand même indécent ces milliardaires... Qu'est-ce que je dis, milliardaires ? Multimilliardaires, hein, qui viennent nous donner des leçons, qui ne font pas tout fabriquer en France parce que LVMH ne fait pas tout fabriquer en France, contrairement à Hermès, et qui viennent dire « Ah ben non, c'est la faute de l'Europe ». C'est... Bon. Ouais, c'est la faute de l'Europe quand ça l'arrange.
- Ben évidemment. Évidemment. Quand l'Europe lui ouvre les portes d'autres pays avec les accords de libre-échange, là, il est pour l'Europe. Et puis là, quand l'Europe...
- Traîne un peu à négocier favorablement pour sa production de l'industrie de luxe, alors là, M. tape du poing sur la table et étrie les bureaucrates de Bruxelles. Mais les bureaucrates de Bruxelles, ils ne les étrient pas quand ils prennent des réglementations favorables.
- Parce que ce monsieur, ce cher M. Bernard Arnault, vous savez quand même qu'en 20 ans, il a fait x6. Il était à 30 milliards.
- Il est à 180 milliards d'euros de fortune personnelle. Alors il est bien gentil, lui. Mais bon... 180 milliards.
- 180 milliards de fortune personnelle.
- Mais ça devient... Mais il n'est pas seul. Mais tout, ça devient indécent. Ça devient indécent.
- Et vous savez qu'il est d'accord avec Elon Musk. C'est-à-dire qu'Elon Musk a proposé la création d'une zone de libre-échange entre les États-Unis et l'Europe.
- Et Bernard Arnault a dit tout de go. Mais c'est génial. C'est formidable. Je suis d'accord avec Elon Musk.
- Il était... Rappelons-nous qu'il était, lors de l'intronisation de...
- de Donald Trump, il était présent.
- Il était présent pour défendre toujours ses intérêts. Donc si on voit que c'est des hommes, ces hommes-là, qu'est-ce qu'ils défendent ? Ben ils défendent leur industrie. Ils défendent leur portefeuille. Ils défendent leurs intérêts.
- Je me mets à la place de tous les patrons de PME qui se battent au quotidien avec des difficultés incommensurables. Et...
- Quelle différence de discours ! Mais attendez. Vous vous rendez compte ? Le dirigeant de PME en France, il est matraqué.
- Il subit toutes les normes, les réglementations, les impôts. Moi, j'ai été patron en France de plusieurs petites entreprises.
- Ils m'ont pas loupé, les mecs. Ils m'ont pas loupé, les mecs. Alors que lui, Bernard Arnault, c'est tapis rouge partout où il va.
- Il paye zéro euro d'impôt en France quasiment. Enfin j'exagère un peu, mais avec toute l'optimisation fiscale impossible à imaginer.
- Vous imaginez même pas. Et en plus, il est soutenu par les plus hautes instances de notre pays. C'est-à-dire qu'on a Pierre Moscovici, il y a deux jours, qui est patron de la Cour des comptes.
- Et qui dit « Ah non, non, la fraude fiscale, non, non, il n'y a rien à faire. Non, il n'y a pas grand-chose à gratter. C'est la fraude sociale.
- C'est la fraude sociale. Il faut taper sur les petits. Les petits, on va leur gratter tout ce qu'ils prennent. Mais les gros, c'est 100 milliards d'euros, la fraude fiscale en France, destinée à 100 milliards d'euros. Notre pays, il est en faillite. On est en train de faire crever les yeux dans les EHPAD, dans les hôpitaux. Nos écoles, elles partent en couilles. Et les mecs, ils sont en train de se beurrer la pilule avec leur résistance de centaines de milliards.
- Et nous, on va dire quoi ? On va continuer de...
- De filmer comme des chiens les petits entrepreneurs, les petits salariés. Merci, Xavier. Merci. Coup de colère de Xavier ce matin.
- Frédéric est aussi en colère. Pour autre chose, Frédéric est arcachon. Bonjour, Frédéric.
- Bonjour. Bonjour, Jacques. Merci de me prendre à l'antenne. Oui, j'en ai sur ces problèmes de grève.
- À la SNCF. Bon. Je pense que c'est franchement malvenu. Bon. Premièrement, qui touche-t-on ? Des gens bien souvent modestes qui font l'économie un peu... Oui.
- Un petit peu d'un billet et tout ça. Donc voilà. Et...
Transcription générée par IA