Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous revenons sur l'idée de Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, qui veut rétablir les frais d'incarcération.
- Frédéric, bonjour.
- Oui, bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Frédéric, je suis très content de vous avoir. Vous êtes à Carcassonne, on le sait, vous êtes un auditeur fidèle de Sud Radio et ancien directeur de prison.
- Vous êtes favorable à l'idée de Gérald Darmanin ? Alors moi je suis plutôt favorable, mais il faut mettre des démols quand même.
- C'est-à-dire qu'il faut laisser, on peut saisir l'argent sur leur compte nominatif aux détenus, mais il faut leur laisser un minimum.
- C'est-à-dire qu'au départ, on ne touche à rien tant qu'ils n'ont pas touché plus de 200 euros.
- Donc les 200 euros-là, il faut que ça soit, on n'y touche pas.
- Après, il y a les détenus qui sont indigents. Un détenu indigent, c'est celui qui a moins de 50 euros par mois pour faire cours.
- Donc là, on n'y touche pas non plus. Là, il ne paierait pas ce forfait.
- Et après, il y a les détentions.
- Les détentions sont provisoires. La personne n'est pas condamnée. Moi, je ne suis pas pour qu'on leur impose un forfait.
- Mais maintenant, s'ils sont condamnés, à partir du moment où ils sont condamnés, s'ils ne sont pas relaxés, ils doivent payer l'arriéré.
- L'arriéré.
- Moi, je suis pour ça.
- Je comprends, Frédéric, ce que vous voulez dire.
- Alors, aujourd'hui, comment ça se passe ? Un détenu est en prison, il a un compte en banque, hein, Frédéric ? Alors, c'est un compte qui est ouvert par la pénitentiaire.
- Oui.
- Donc, il y a un service comptabilité.
- L'argent qu'il reçoit de l'extérieur, des mandats de la famille, ou alors s'il travaille sans salaire, ou...
- Cet argent-là...
- Une retraite. Il peut être une retraite aussi, Frédéric.
- Une retraite, il peut la toucher aussi. Il peut la toucher aussi, voilà.
- Mais il y a des barèmes. Donc, en dessous de 200 euros, l'administration ne prend rien du tout.
- Au-dessus, entre 200 et 400, il prend 10%, etc.
- Mais il y a une partie de la somme...
- Il y a des sommes qui sont prises, qui sont mises sur un pécule libérable.
- Il faut savoir qu'on leur sait...
- Il n'y a pas de frais d'incarcération, aujourd'hui, Frédéric ? Non, il n'y a pas de frais d'incarcération. Pas du tout.
- Mais quand vous allez à l'hôpital, ça coûte très cher.
- Vous avez tout... Enfin, tout le monde connaît des gens qui sont hospitalisés.
- Les frais journaliers sont importants.
- Oui. Oui.
- Je comprends. Non, non, mais...
- Après, il faut voir... Vous savez, la télévision, par exemple, en...
- En prison ? Il la paye.
- Il la paye, oui.
- En prison, il la paye.
- Mais s'ils sont seuls en cellule, à partir du moment où ils sont 2, 3, 4, 5...
- Sauf que ça arrive encore, on ne peut plus leur faire payer.
- Parce qu'il y en a un qui dit, moi, je ne la paye pas, je ne la veux pas, la télévision.
- Ah, oui.
- Donc, ça devient compliqué.
- Donc, il faudrait déjà qu'on puisse avoir assez de place.
- Oui, je comprends.
- Mais autrement, je pense que ceux qui ont un revenu, quel qu'il soit, peuvent payer des frais journaliers.
- Alors, vous savez, vous prenez...
- 10 euros par jour pour la nourriture, ce n'est pas exagéré, hein.
- Bien sûr.
- Kamel.
- Oui ? Frédéric est donc avec nous.
- Que pensez-vous, Kamel ? Vous êtes à Avignon.
- Ce que je pense de ça ? Oui.
- Comme j'ai dit à votre collaborateur, c'est...
- On fait comme...
- Là, je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qu'a dit le directeur.
- Parce qu'en grosso modo, si on commence à faire ça, il va y avoir de gros trafics.
- Déjà, il y a des trafics que les matons ne peuvent pas traiter.
- Déjà, à l'intérieur de la prison.
- Aujourd'hui, il y a des indigènes, comme il l'a dit, à l'intérieur des prisons.
- Et il va y avoir un microcosme de voyous.
- On va faire de ces prisons-là un centre de formation pour voyous.
- Le gars qui va rentrer là-dedans, il va sortir...
- Non, mais je ne comprends pas,...
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