Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Vous avez la parole, Frédéric est à Carcassonne. Bonjour Frédéric.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Bonjour. À la lumière de ce drame de la mort de Philippine, pour résumer, il avait été condamné pour viol, son agresseur présumé, condamné pour viol, il avait fait de la prison, il est sorti de prison.
- À la sortie de prison, il a été mis en rétention. Il est marocain, 22 ans, il a été mis en rétention. Et puis, il allait être expulsé vers le Maroc, quand deux jours avant, ou trois jours avant son expulsion, voilà qu'un juge a décidé de le sortir de son centre de rétention, Frédéric.
- Oui, alors, c'est bien compliqué tout ça. La justice, il ne faut pas critiquer les décisions de justice qui sont plutôt sévères en France. Le problème, c'est l'application des peines, à nouveau.
- Voilà.
- Là, il faut réformer cette application des peines. Il faut vraiment les réformer.
- Oui, parce que le laxisme de la justice, ça n'existe pas en France. Il n'y a pas de laxisme de la justice, Frédéric.
- Mais non, il n'y a pas de laxisme. Pour moi, il n'y a pas de laxisme. Et pourtant, je suis contre toutes ces décisions que l'on voit, ces crimes et délits que l'on voit en permanence.
- Je pense qu'il faut s'enstonner plus rapidement. Il faut arrêter de laisser les gens à l'extérieur.
- Quand ils arrivent en prison, ils ont une fois, deux fois, trois fois...
- Vingt fois des mentions sur leur casier. Il faut les incarcérer rapidement. Dès le départ, pour des petites peines, même quinze jours, pour leur montrer que c'est possible qu'ils aillent en prison.
- Pour certains, ça les fait réfléchir. Et pour d'autres, il faut les laisser. Vous avez, dans une maison d'arrêt normale de département, on va dire, pas Fleury-Mérogis, mais Amiens, où j'ai travaillé, dix personnes qui sont incarcérées le vendredi soir.
- Le lundi matin, elles passent...
- Le lundi, elles passent...
- Devant les magistrats. Ils demandent un sursis pour préparer leur défense. Et ils sont remis en liberté. Ils sont tout le temps remis en liberté. Mais non, il faut arrêter de les remettre en liberté. Il faut les laisser. Il faut que la justice ait les moyens de juger plus rapidement.
- Oui, je rappelle que vous avez dirigé des prisons. Hein, Frédéric ? J'ai dirigé trois établissements.
- Vous avez dirigé trois établissements dont vous savez, vous connaissez la question mieux que personne.
- À la sortie de prison, est-ce qu'il y a un suivi de celui ou celle...
- Qui a terminé sa peine ? Mais vous vous rendez compte, actuellement, vous avez 75 000, 77 000 détenus, mais vous en avez plus du double qui devrait être suivi à l'extérieur.
- L'administration pénitentiaire n'a pas les moyens de suivre tout le monde. C'est des suivis qui sont light, parce qu'ils n'ont pas les moyens.
- C'est impossible de suivre autant de personnes.
- Oui, c'est l'un des vrais problèmes, parce que bien souvent, évidemment, c'est...
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