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4.900 lits supprimés en 2023 : les fermetures de lits d'hôpitaux se poursuivent


4.900 lits supprimés en 2023 : les fermetures de lits d'hôpitaux se poursuivent. Jean-Jacques Bourdin reçoit Marie-Alice

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- 4 900 lits fermés dans les hôpitaux français en 2023.
- Marie-Alice, vous êtes à Agen, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes infirmière libérale, Marie-Alice.
- En 20 ans, 43 000 lits supprimés dans les hôpitaux.
- Oui, écoutez, moi je trouve qu'on fonctionne à contre-courant avec une population qui vieillit, une désertification médicale.
- Nous, à domicile, on est souvent confrontés à des retours à domicile sans aucun lien avec l'hôpital ou la clinique.
- Ce n'est pas une critique, mais c'est un constat.
- Pas de transmission, donc les gens arrivent.
- Et à nous de courir après les infos, de savoir ce qui s'est passé, pourquoi.
- D'autant plus que nous avons souvent affaire à des personnes âgées qui sont déphasées, qui ne comprennent pas toujours ce qui leur est dit.
- Marie-Alice, je voudrais préciser, les lits supprimés, ce sont les lits de nuit.
- Parce que l'hôpital crée des lits de jour.
- Les lits de jour, c'est qu'on met plusieurs patients dans le même lit la même journée.
- Et puis, c'est vrai qu'on pousse.
- Beaucoup de patients à retourner chez eux, à être hospitalisés à domicile.
- C'est cela, sauf qu'on n'a pas techniquement le matériel, ni les disponibilités pour gérer du 24h sur 24 l'hospitalisation à domicile.
- Ce sont quand même des passages fréquents.
- Quand on a des territoires où vous faites 20 km pour une prise de sang chez une personne, elle meurt.
- Elle vit avec son conjoint.
- Vous vous doutez bien que notre temps n'est pas...
- Une journée ne fait que 24h et nous avons déjà des journées très chargées.
- Donc, la prise en charge, quand même, s'en ressent.
- Et le stress, je dirais pour nous, professionnels à domicile, est quand même de taille.
- Évidemment, ce sont les conséquences de ces suppressions de lits, bien sûr.
- Il y a des raisons.
- Pourquoi ? Pour faire des économies, ça, c'est la première chose.
- Dans le budget des hôpitaux, ça, c'est...
- Oui, par manque de personnel, ça aussi.
- Et puis, c'est vrai que dans les hôpitaux, bien souvent, et j'en ai parlé à de très nombreux médecins et de très nombreuses infirmières ou aides-soignantes, le problème, c'est qu'il y a de plus en plus d'administratifs et de moins en moins de soignants.
- Alors, moi, je poserai une question tout à l'heure à Guillaume Casbarian, qui est le ministre de la fonction publique, qui sera mon invité tout à l'heure.
- Est-ce qu'il ne faut pas fixer...
- C'est par la loi un nombre minimal de soignants à l'hôpital.
- Qu'est-ce que vous en pensez, Marie-Alice ? Je pense que, de toute façon, quelle que soit la personne prise en charge, il nécessite une personne.
- Après, il est difficile d'évaluer le temps que vous allez passer avec telle ou telle personne.
- Après, vous parliez de l'hospitalisation de jour.
- Ça signifie que la nuit, on n'est plus malade ? On rentre chez soi, on est guéri ? Les week-ends, comment gère-t-on les situations ? Avec des urgences débordées.
- Justement, le territoire français...

Transcription générée par IA

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