Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- C'est votre moment, évidemment, vous intervenez 0826 300 300, Bruno est à Béziers, surveillant de prison.
- Bonjour Bruno.
- Bonjour Jacques, bonjour tout le monde.
- Ça me fait plaisir de vous avoir Bruno, ça fait longtemps que je ne vous ai pas eu.
- Oui, oui, oui, fidèle au poste.
- Je vois que vous êtes fidèle au poste.
- Le statut de repentir, on vient d'en parler avec Jérôme Mondoloni, c'est très très intéressant parce que très efficace en Italie, contre la mafia, il va bien falloir qu'en France on s'y mette, à condition de donner les moyens d'encadrer, évidemment, ces repentis.
- Oui, oui, ça c'est sûr que, déjà c'est une question de mentalité.
- Parce que bon, en Italie, ils ont été très touchés par la mafia, en France c'est pas encore au même niveau, fort heureusement, mais ça pourrait venir rapidement.
- Oui.
- Oui, mais comme vous l'avez dit, c'est toujours un petit peu le même problème, attend les moyens.
- Oui, il faut se donner les moyens, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, moi ? C'est un petit peu pour tout, c'est toujours le certain qui se mord la queue, chaque fois qu'on aborde un sujet, attend vraiment les moyens de mettre en place ce statut de repenti.
- Après moi, je trouve sur le principe que c'est une bonne idée, mais là il faut faire attention quand même que le repenti soit vraiment repenti et qu'il soit dans une démarche sincère.
- Ah mais vous avez vu...
- J'ai vu, vous avez entendu Jérôme Mondoloni qui a beaucoup travaillé là-dessus, en Italie, ils font très très attention, c'est-à-dire que le repenti, il, par écrit, et à l'oral, il dit tout ce qu'il a à dire sur le système, sur les complices, sur les auteurs des meurtres, sur le fonctionnement du système mafieux, il met tout ça par écrit, ensuite tout est vérifié, et ensuite on lui accorde ou pas le statut de repenti, vous comprenez ? Oui, mais il y a autre chose aussi qui n'est pas...
- Il y a autre chose qui n'est pas accordé, c'est qu'il faudrait aussi que le repenti redonne tous les biens, tout l'argent qu'il a accumulé.
- C'est ce qu'a dit Jérôme Mondoloni, il est obligé de détailler tout l'argent qu'il a accumulé grâce au trafic.
- Oui, parce que c'est trop facile, sinon après, le dernier de l'argent, une fois qu'on est attrapé, on dit je me repentis, on fait la moitié de sa peine, et puis finalement, après, on a une vie dorée.
- Ben évidemment, Bruno, vous avez entièrement raison, mais c'était bien précisé, c'est bien précisé dans le statut de repenti qui a été mis en place en Italie.
- Après, c'est sûr que quand il va rester encore en prison, est-ce qu'on a vraiment les moyens en prison de le protéger ? Parce que la mafia, quand elle commence à pénétrer, on le sait très bien, les milieux d'affaires, la politique...
- Et puis il peut y...
Transcription générée par IA