Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Christophe est éleveur dans l'Hérault, Cédric est agriculteur-éleveur dans le Cantal et ils sont avec nous tous les deux.
- Christophe, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Merci mon cher Christophe, vous êtes à Assas dans l'Hérault, c'est bien cela ? C'est bien ça, oui.
- Bon, vous allez, la FNSEA est sur Montpellier, vous à la coordination rurale, vous allez partir, vous partez au péage du Boulou, à partir de demain, c'est cela ? À partir de demain, rendez-vous à Béziers-Ouest à 6h et Narbonne à 7h et puis on continue à descendre jusqu'au Boulou.
- Bon, au Boulou, vous allez bloquer le péage, pourquoi le Boulou, pourquoi bloquer le péage avec l'Espagne ? L'idée, c'est n'importons pas l'agriculture que l'on ne veut pas, on a une réglementation sociale et environnementale qui va très bien et par contre, à côté de ça, on fait venir des produits qui, eux, ne respectent pas tout ça.
- Il y a les produits espagnols.
- Mais Espagne...
- Espagnols, mais après, il y a le Mercosur, il y a le CETA, il y a le libre-échange avec la Nouvelle-Zélande et avec des pays de l'Europe du Nord, enfin voilà, c'est plus possible.
- Bon, mais Christophe, Mercosur, les Espagnols, bien que, j'ai vu que les agriculteurs espagnols n'étaient pas favorables au Mercosur.
- Oui, mais de la même façon que les Français n'étaient pas d'accord avec la Constitution européenne et puis elle est passée.
- Oui, enfin là, c'est autre chose, mais...
- Non, c'est pareil, les citoyens veulent quelque chose et les politiques autre chose, c'est plus possible.
- Bon, mais Christophe, vous allez bloquer. Alors, j'ai vu que la coordination rurale, et c'est là que vous avez des différences avec la FNSEA, tout le monde dit que les différences s'expriment parce qu'il y a des élections aux chambres d'agriculture bientôt et que chacun se positionne.
- La différence, c'est que la coordination rurale, vous voulez, j'ai vu, affamer les grandes villes.
- On veut juste que les Français se rendent compte qu'en fait, on ne produit plus rien en France.
- Plus rien, n'exagérons rien, n'exagérons rien, Christophe, vous produisez quand même.
- Oui, mais c'est à la marge maintenant. Vous allez vous en rendre compte.
- Qu'est-ce que vous produisez, vous, Christophe ? Moi, du vin, du cochon, après sur le domaine, il y a une maraîchère, il y a un boulanger, et l'année prochaine, il y aura un producteur de poules pondeuses et poulet de poisson.
- Mais ça, c'est bien, ça ! C'est-à-dire que vous vendez en circuit court, si j'ai bien compris.
- Oui, mais moi, je peux parce que je suis aux portes d'une grande ville.
- Mais voilà, vous qui êtes des Cévennes, vous savez bien qu'on ne sait plus compliqué.
- Ah, dans les Cévennes, non. Dans les Cévennes, Christophe, pour trouver les bons produits, il y en a partout.
- Non, mais bien entendu, mais pour pouvoir les commercialiser, le consommateur est loin.
- Oui, ça, c'est vrai. À part les marchés, effectivement, vous avez raison.
- Non.
-...
Transcription générée par IA