Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h54, merci d'être avec nous.
- Tout à l'heure, nous parlions, on en parle avec Benjamin Gleize, des retards des TER, les trains express régionaux.
- Un train sur cinq est annulé, déprogrammé ou en retard en France.
- Vous imaginez, eh bien nous avons un témoignage ce matin, celui de Manuel.
- Bonjour Manuel.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Comment ça va mon cher Manuel ce matin ? Eh bien ça va très bien, ça va très bien.
- D'autant que désormais je ne prends plus le train parce que j'ai changé de métier.
- Et c'était l'une des raisons pour lesquelles j'ai changé de métier.
- J'avais déjà témoigné à votre antenne.
- Je me souviens, c'est pour ça qu'on vous a rappelé Manuel.
- Parce que vous aviez témoigné, vous nous aviez raconté que vous aviez changé de métier.
- Changer de métier.
- En partie pour ça, mais je vais être très rapide parce que moi j'ai pris le train.
- Du coup je suis sur la ligne K, donc je prenais le train.
- J'ai pris le train pendant 18 ans en fait.
- J'ai commencé en 1996.
- Et à un moment donné dans mon parcours professionnel, j'ai voulu évoluer.
- Et puis j'ai été contacté par un cabinet, on appelle ça des chasseurs de tête en fait à Paris.
- J'avais en fait franchi toutes les étapes de sélection.
- Et au dernier moment en fait le directeur de la société me dit, écoutez monsieur, enfin Manuel on va dire, monsieur de Santos, je me suis dit non.
- Il me dit écoutez.
- Vous habitez en province et là ça coince parce que mon client, il comprend que vous prenez le train.
- Et en fait il ne veut pas être consultant qui prenne le train parce qu'il y a trop de retard, etc.
- Donc c'est à partir de là que j'ai passé mon permis moto en fait pour m'affranchir complètement de tous ces retards dont je souffrais en fait au quotidien.
- Je ne pouvais plus dire non plus à un moment donné en fin de journée à mes directeurs parce que j'avais un niveau quand même, j'étais chef de projet.
- Et je ne pouvais plus dire, écoutez monsieur le directeur, je dois sortir des réunions parce que j'ai mon train à prendre.
- Sinon je vais le rater, je ne vais plus pouvoir rentrer.
- C'était l'enfer en fait.
- Globalement j'avais des trains qui n'étaient pas fiables et je ne pouvais pas m'appuyer dessus.
- J'étais toujours obligé de prendre une marche le matin et le soir.
- Et c'était complètement chronophage.
- Voilà, à cause des retards de TER, vous avez déménagé, vous avez changé de métier, vous êtes devenu électricien, vous avez monté votre petite entreprise, c'est cela.
- C'est ça.
- Manuel, et vous ne regrettez rien aujourd'hui ? Eh bien non, pas du tout, pas du tout.
- Mais après je vais nuancer la chose parce que, sur deux points, c'est que mon épouse, elle ça fait on va dire 25 ans qu'elle prend le train, toujours.
- Donc elle a deux jours de télétravail.
- Heureusement c'est dans son contrat, donc elle peut profiter de son télétravail deux jours par semaine.
- Mais quand bien même, il y a quand même trois jours où c'est quand même du gros stress.
- Il y a mon fils qui a changé de lycée.
- Oui, là.
- Maintenant il prend le train, il fait juste une gare le matin pour reprendre le bus après.
- Donc là ça va à peu près.
- Donc on est toujours tributaire un petit peu dans nos campagnes des lignes SNCF.
- Je rappelle que vous êtes à Crépy-en-Vallois.
- C'est ça, un petit village à côté, à Hormois-Villers.
- Dans l'Oise.
- Voilà.
- Et après, pour en venir au train, j'ai des centaines d'anecdotes.
- Mais bon, pour moi c'est du passé malheureusement.
- Et après, le soir, comme je suis à la maison, j'hésite pas à envoyer un petit SMS à mon épouse pour lui dire « Bah écoute, si tu veux prendre un direct, si ça t'arrange, je vais la chercher plus volontiers dans une gare qui lui convient le mieux pour qu'elle ne souffre le moins possible, on va dire, des aléas...
Transcription générée par IA