Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Le metteur en scène que vous êtes travaille à l'instinct, en artisan, et pourtant c'est une machine qui est à l'origine de votre véritable première reconnaissance professionnelle.
- Bonjour Tristan Petit-Girard.
- Bonjour Jacques.
- Alors, on vous connaît de nom, on connaît vos mises en scène, notamment la machine de Turing dont on va parler et quelques autres, et là vous êtes de retour à l'affiche en cette rentrée avec deux pièces à l'affiche, ce qui n'est pas si courant aujourd'hui.
- C'est vrai, j'ai cette chance-là, j'ai une pièce sur Claude Monet, dans le Théâtre de la Madeleine, où Clovis Korniak revient après dix ans d'absence au théâtre, et donc avec tout ce qui s'est passé en plus, le succès d'un petit truc en plus, il y a une attente incroyable, et ce sont les 150 ans de l'impressionnisme.
- Et puis vous savez aussi, parfois il y a des pièces fétiches dans votre vie, je reprends Rupture à domicile, qui a été à l'initiative de la rencontre avec Benoît Solès, et qui en a fait Rupture à domicile après.
- C'est une pièce que j'ai écrite et qui se joue partout dans le monde, et Éric-Emmanuel Schmitt et Bruno Metzger m'ont proposé de la reprendre au Théâtre Yves Gauche.
- On va en parler donc tout à l'heure, mais le principe des Clés du Lui, c'est d'abord de parler de votre parcours à travers des dates, et j'ai trouvé une date qui est importante pour vous, le 6 janvier 2004, c'est la première au Sud-Etienne Théâtre, de votre première pièce, une comédie urbaine se déroulant dans le métro qui est bloquée.
- Oui, c'est la petite anecdote qui a été drôle, évidemment, ça fait 20 ans.
- Ça s'appelle Révélation.
- Ça s'appelle Révélation, et je vais vous faire une confidence, la pièce a eu un joli succès critique, je n'étais pas du tout coproduit mes pièces, et à la fin j'ai dû vendre ma voiture pour payer les dettes suite à cette pièce, et on apprend tout le temps, mais j'ai fait mes armes, comme on dit, c'est comme ça, et en même temps, je me souviens très bien, je jouais cette pièce, et en même temps, je la jouais, je l'avais écrite, et je jouais aussi une pièce avec Roland Giraud et Mike Janssen juste après, et Stéphanie Lel, donc c'est vrai que c'était une expérience assez folle, mais très tôt, en fait, je me suis dit, ça dépend uniquement du désir des autres, et très tôt, j'ai eu envie d'écrire, de mettre en scène, parce que la position de comédien, soit mes amis, j'ai des amis qui sont devenus vedettes tout d'un coup, on peut, on a une espèce de choix et de pouvoir, et moi, j'adore entreprendre, et donc j'ai voulu entreprendre.
- Et cette comédie Révélation, ça se passait dans le métro, c'est une scène quotidienne, on est bloqué dans le métro, il faut toujours avoir l'idée, il faut un déclic pour une idée.
- Oui, c'est assez surprenant comme viennent les idées, parfois c'est un article de journal, je vous raconterai pour rupture à domicile, c'est venu dans Courrier International, là c'est venu un jour en étant bloqué dans le métro, où j'ai vu des gens, on est resté bloqué 20 minutes, et j'ai trouvé que les comportements changeaient, on est tous resté bloqué 2, 3, 4, 5 minutes dans un métro, mais quand ça commence à passer un certain temps, et donc j'ai imaginé ça, effectivement.
- Et le théâtre a été, je crois, votre terrain de jeu depuis vos jeunes années, parce qu'il y a eu beaucoup d'acteurs et d'auteurs à la maison, vous avez un père musicien et une mère costumière.
- Oui, absolument, et j'ai eu la chance de vivre dans un milieu artistique, très riche, avec un papa en plus qui est compositeur de musique de film, aussi.
- Et donc il était lié au métier des acteurs, et on a vécu notamment pendant longtemps un appartement qui était juste au-dessus de Daniel Rousseau, qui est un peu mon papa de théâtre, Daniel, et j'étais immergé dans cette vie que j'ai...
Transcription générée par IA