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Par avec Olivier Guez

Les clefs d'une vie - Olivier Guez


Ce journaliste devenu romancier a obtenu le Prix Renaudot avec « la disparition de Joseph Mengele ». Il publie « Mésopotamia », où il raconte le destin de la femme la plus puissante de l’empire britannique, dans les années 1920.
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Vous êtes un journaliste et un écrivain d'aujourd'hui, également passionné par le monde d'hier et d'avant-hier.
- Vous passez des jours et des nuits, pendant des années, à transformer l'histoire en roman vrai.
- Nous avons modestement une heure pour les évoquer.
- Bonjour Olivier Guèze.
- Bonjour.
- Alors, vous publiez un livre, Mesopotamia, qui est chez Grasset, qui est un roman assez étonnant qu'on va évoquer.
- Mais on va évoquer votre parcours parce que vous êtes journaliste et écrivain.
- Et un journaliste assez particulier par votre parcours.
- Et dans les clés d'une vie, on aime bien évoquer ses parcours pour vous connaître mieux au-delà de votre livre.
- Alors pour ça, j'ai trouvé des dates clés.
- Et la première que j'ai trouvée, c'est le 28 janvier 1977, une inauguration historique.
- L'Europe a pensé ses blessures, puis elle a surmonté pour l'essentiel...
- L'inauguration du Parlement européen par Valéry Giscard d'Estaing.
- Vous avez trois ans et vous êtes juste en face.
- Je suis juste en face et c'est...
- Le futur, même pas pro-européen, européen que je suis devenu, c'est un premier traumatisme en fait, puisque moi j'adorais aller à la piscine, je continuais d'y aller tout le temps.
- Et je ne comprenais pas pourquoi on avait détruit ma chère piscine pour cette espèce de grande péniche.
- Je crois que c'est le Conseil de l'Europe, ce n'est pas le Parlement européen.
- Ou ça fait ainsi, parce que le Conseil accueillait le Parlement à l'époque.
- Donc il y avait un double...
- Effectivement, c'est un premier traumatisme, mais qui en fait ne dit rien de ma future.
- Ma future relation à l'Europe.
- Je crois que c'est vos grands-parents qui habitaient juste en face.
- Exactement, moi j'ai passé ma petite enfance chez mes grands-parents et vraiment ils étaient juste en face du Conseil.
- Il se trouve que le premier bâtiment où siégeait le Conseil de l'Europe en 1949, c'était le bâtiment de l'Université de Strasbourg.
- Ensuite, c'était le palais universitaire.
- Ensuite, il y a eu un bâtiment provisoire en béton, la Maison de l'Europe.
- Et ensuite, il y a eu ce fameux siège du Conseil de l'Europe.
- Exactement.
- Alors, ce qui fait que vous allez grandir dans une ambiance comme...
- Cosmopolite européenne, Olivier Guèze ? Cosmopolite, n'exagérons rien, mais disons que j'ai grandi dans une ville qui, dans les années 80, célèbre l'amitié franco-allemande, la réconciliation et l'Europe presque au quotidien.
- Il y avait une atmosphère très particulière quand j'étais enfin à Strasbourg.
- Il y avait ces sommets très régulièrement entre Caul et Mitterrand.
- Il y avait évidemment différents conseils européens.
- Jacques Delors venait souvent.
- Il y avait cette proximité, à la fois avec l'histoire, tout ce qu'elle avait pu faire de mal à la région, et par ailleurs, un vent d'espoir incroyable qui s'est conclu par la chute du mur à la fin de 1989.
- Et pour un gamin de 15 ans, c'est quelque chose d'assez exceptionnel.
- Oui, c'est vrai qu'Elmoud...

Transcription générée par IA

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