Les clefs d'une vie - Jean-Claude Jitrois

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Vous avez multiplié les travaux sur les âmes d'enfants avant de vous reconvertir dans un univers lié au corps des adultes.
- Vous publiez vos souvenirs dans un livre où seule la table des matières n'est pas en cuir.
- Bonjour Jean-Claude Gidroit.
- Bonjour Jacques, je suis ravi d'être avec vous ce soir.
- Moi aussi, et ravi de pouvoir parler de ce livre, Ma peau se souvient, chez Pauvert, qui est sorti, vos mémoires.
- On va en parler, alors on en parlera longuement tout à l'heure, mais ça va être le fil conducteur de notre entretien à travers des dates clés.
- Alors, j'ai trouvé des dates clés de votre vie.
- La première ne vous concerne pas directement, mais indirectement, le 15 août 1950.
- Écoutez cette voix.
- J'aurais bien deux baisers pour cette perle.
- Cécile Sorel.
- Et ce jour-là, le 15 août 1950, elle est saisie d'une conversion, elle entre dans les ordres chez les franciscains, elle devient Sainte Cécile de l'Enfant-Jésus.
- Et quelques mois auparavant, vous l'avez rencontrée.
- Absolument.
- Je l'ai rencontrée dans le midi.
- Elle était dans une...
- Comment je vous dirais ? Elle était près de Toulon.
- Oui.
- Elle était là...
- Sur une île.
- J'étais avec ma grand-mère.
- J'avais 6 ans, 7 ans.
- Et elle était, elle, juchée sur une estrade, sur une espèce d'échelle, avec tout ce que ça pouvait faire de magnifique.
- C'est-à-dire qu'elle avait un chapeau haute forme, elle avait une badine, et elle me dit, elle dit à ma grand-mère, « Oh, il est tellement mignon, ce petit garçon ! Pourquoi il ne vient pas sur mes genoux ? » Et donc, moi, évidemment, je suis ravie de faire « Adada, son mon bidet ! Adada, son mon bidet ! » Quand il trotte, il fait des pets.
- Et donc, elle me met sur son...
- Sur ses genoux.
- Près de son ventre.
- Et puis, d'un seul coup, elle me balance devant...
- En arrière.
- Et je sens sa poitrine.
- Et ça, tout d'un coup, je suis complètement émerveillée de la sensation tactile qui se passe à ce moment-là.
- Et puis, elle me donne un petit coup de baguette, aussi, avec sa badine, parce qu'elle était en amazone.
- En cheval.
- Il faut savoir qu'elle a été comédienne aux Français, une grande artiste des Français.
- Elle a mené la revue au Casino de Paris, en 1933, avec ce fameux lège bien descendu.
- Et la légende prétend que c'est pour le public.
- Non, c'était pour les caméras pâtées qu'il a filmées en même temps.
- Très bien.
- Elle a fini dans un couvent.
- Elle avait épousé l'arrière-petit-fils du comte de Ségur.
- Oui, elle était comtesse de Ségur.
- Voilà.
- Mais son mari, il n'était pas terrible.
- On l'appelait le condorcet, parce qu'il travaillait au ministère des Affaires étrangères.
- Et on l'appelait, le couple, le fossile et le marteau, ou la belle et le bête.
- C'est très amusant.
- C'est curieux.
- Et donc, ça...

Transcription générée par IA