Les clefs d'une vie - Emma Becker

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité, la romancière que vous êtes, signe des histoires d'amour passionnées qui passionnent aussi vos lecteurs.
- Vous vous demandez souvent pourquoi vous les écrivez. A moi aujourd'hui de vous interroger sur ce sujet en évoquant un parcours où tout roule pour vous grâce à vos autofictions.
- Bonjour Emma Becker.
- Bonjour.
- Alors vous avez signé un livre, Le mal joli, chez Albin Michel. On va en parler tout à l'heure mais le principe des clés d'une vie c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clés.
- Et votre parcours est assez atypique pour que je vous interroge à travers ces dates.
- Alors la première date vous concerne directement mais c'est un moment important de votre vie.
- Le 26 mars 2010 s'ouvre le salon du livre de Paris pour six jours.
- Effectivement je pense que ce jour-là vous êtes allé au salon du livre et vous n'avez pas perdu votre temps.
- Exactement.
- Je ne sais pas comment vous avez trouvé ça mais c'est effectivement le jour où je me rends avec un ami très cher au salon du livre et où je fais la connaissance d'Olivier Rubinstein qui est à l'époque le directeur général des éditions de Noël à qui je réussis à refourguer mon manuscrit, mon énorme premier roman qu'il ne voulait pas prendre au début et qu'il a fini par prendre et c'est comme ça que tout a commencé pour moi dans l'écriture, dans la publication en tout cas.
- En tout cas le salon du livre c'est une immense machine.
- Qui a commencé en 1981 à l'initiative de Jérôme Lindon et de Claude Gallimard et à l'époque c'était de défendre la passion française pour les rencontres et les livres et on a vu ce que ça donnait puisque ce salon marche toujours aussi bien.
- Alors à l'époque quand vous y arrivez on entre quand même plus facilement qu'aujourd'hui.
- Vous avez pu vous faufiler jusqu'au stand de Noël Emma Becker.
- Je me suis faufilée avec la compagnie de cet ami qui s'appelle Laurent Binet et qui publiait à l'époque son premier roman HHH aux éditions Grasset.
- Il avait rencontré Olivier Rubinstein.
- Et il lui a parlé de moi de manière suffisamment flatteuse pour qu'Olivier se laisse convaincre et me prenne mon manuscrit.
- Alors il y avait beaucoup de monde, il y avait Frédéric Mitterrand qui était là cette année-là, il était ministre de la culture parce qu'il lançait des chèques livres de 7 euros offerts aux enfants pour inciter les enfants à lire.
- Ce qui est une très bonne initiative.
- Alors il y a quand même 1000 maisons d'édition qui sont représentées au salon du livre et il y a une seule qui vous intéresse c'est de Noël Emma Becker.
- C'est pas que c'était de Noël.
- Le seul Noël qui m'intéressait c'était que je n'avais encore envoyé mon manuscrit nulle part et donc toute main tendue était bonne à prendre, même les...

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