Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- En chantant à vos débuts, c'est un beau roman, c'est une belle histoire.
- Vous n'imaginez absolument pas qu'elle se poursuivrait aussi longtemps.
- Voici de retour avec un nouvel album, où vous vous demandez entre autres pourquoi je chante.
- Et bien vous êtes aujourd'hui au micro de Sud Radio pour répondre à cette question.
- Entre autres, bonjour Michel Fugain.
- Bonjour Jacques, ça va ? Ah bah écoutez, le fait de vous retrouver dans les clés d'une vie avec un nouvel album, c'est un privilège, parce que vous êtes un exemple de jeunesse éternelle.
- On va parler de cet album tout à l'heure.
- Mais le principe des clés d'une vie, vous le savez car vous êtes déjà venu, c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clés.
- Aïe aïe aïe.
- Non, j'ai trouvé des dates importantes qu'on n'avait pas évoquées.
- D'accord.
- D'abord, le 2 août 53, ça ne vous concerne pas directement, mais c'est un jour de fête dans votre famille, car un Henri Martin, un jeune marin militaire, contre la guerre de la Chine, est libéré.
- On est...
- Moi je...
- Moi j'en ai le souvenir.
- J'étais mou, mais à 53, j'avais quoi ? J'avais 11 ans.
- J'en ai le souvenir parce qu'effectivement, on passait nos vacances à Valoris, ville communiste, d'accord ? Et effectivement, Henri Martin est libéré.
- Et Picasso...
- Picasso...
- va passer par la place où le débouliste est des pétanques, et mon père avait écrit sur le tableau noir qui était dans l'espèce de truc en...
- tu sais, plein de noir, de bois, là, comme ça.
- Il avait écrit que Martin était libéré, et Picasso est passé là, et il a dessiné en même temps sur le tableau, il a dessiné la colombe, la fameuse colombe de Picasso, il l'a dessinée à la craie, je ne sais pas ce qu'il est devenu, j'ai posé la question, elle a dit, putain, mais qu'est-ce qu'il est devenu, ce tableau ? Parce que normalement, il doit falloir la peau du cul ! Et c'était extraordinaire, c'est un souvenir de môme invraisemblable, quoi.
- Oui, et il faut savoir qu'en avril 49, c'est Louis Aragon qui demande à Picasso de dessiner quelque chose pour le congrès mondial des partisans de la paix à la salle Pleyel, et c'est là, sur l'affiche, que naît la fameuse colombe de la paix de Picasso.
- Oui, absolument.
- Alors, il se trouve que c'est Henri Martin...
- Tout à l'heure, j'ai dit Yves Martin, non, Yves Martin, c'est un autre, c'est Henri Martin.
- Henri Martin, qui avait été condamné à 5 ans de réclusion et à dégradation militaire.
- Il ne voulait pas faire la guerre.
- Voilà, et finalement, aujourd'hui, il a son nom dans des rues en France, et même au Monopoly, vous voyez.
- Je ne savais pas ça ! Alors, il se trouve que, justement, votre maison, à l'époque, à Valéry, se trouvait juste en face de celle de Picasso.
- Oui,...
Transcription générée par IA