Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Les albums de Tintin n'ont aucun secret pour vous, mais il y a encore des zones d'ombre pour beaucoup d'autres.
- Vous avez décidé de forcer des tiroirs secrets et vous avez découvert une mine de détails qu'Hergé avait soigneusement cachée sous son crayon.
- Bonjour Albert Halgou.
- Bonjour Jacques.
- Alors aujourd'hui, je vous accueille, on vous a reçu dans les clés d'une vie, comme un spécialiste de Tintin.
- Mon Dieu.
- Oui, car c'est vrai que Tintin, vous le connaissez depuis toujours.
- Depuis toujours, enfin dans l'enfance, comme beaucoup de gosses, je l'avais lu.
- Puis après, j'avais trouvé ça un peu ringard à l'adolescence, un peu méprisant.
- Et c'est grâce à mes élèves, quand j'étais prof, j'ai raconté ça dans une BD avec Florence Estac, que surprenant deux cancres au fond de la classe, en train de lire un album, je ne savais pas quoi, au lieu de suivre mon cours passionnant, je me suis dit, importez-le-moi, confisquez, je vous le rendrai, si vous répondez aux questions, je pose dessus.
- Je pose des questions et là, presque toute la classe, filles et garçons, répondait.
- Et je me suis dit, cet auteur qui intéresse tant les enfants plus que moi pendant mon cours si brillant, ne doit pas être tout à fait naze et mauvais.
- Et donc, je me suis replongé, à ce moment-là, dans les albums.
- Et effectivement, de passion en passion, j'en suis arrivé à écrire quelques livres, quelques ouvrages.
- Le nouveau, c'est La vraie vérité sur Tintin, chez Hugo de Stinge.
- On va l'évoquer tout à l'heure, parce qu'il y a effectivement beaucoup de découvertes sur ce monde secret.
- Mais le principe des Clés d'une vie, c'est d'évoquer un parcours.
- Bien sûr.
- Et aujourd'hui, on va évoquer le parcours d'Hergé.
- Ah bah quand même, oui.
- Également.
- Hergé, dont on va écouter la voix tout de suite.
- Alors, j'avais besoin d'un capitaine de bateau, d'un capitaine d'ivrogne.
- C'est vrai que la voix d'Hergé, elle est reconnaissable entre mille.
- Oui, oui, oui. Un léger accent belge, une voix posée.
- Une voix... C'est toujours émouvant d'écouter cet homme.
- Oui, et c'est un personnage tellement discret qu'il mérite qu'on se penche dessus.
- Alors, on va évoquer des attelés.
- La première que j'ai trouvée, c'est le 10 janvier 1929.
- Bien entendu, car c'est ce jour-là que paraît, dans le petit vingtième, la première planche de Tintin au pays des soviets.
- À l'époque, on n'imagine pas que ça va être un événement, Albert Halgou.
- On n'imagine pas que ça va être un événement.
- Ça, il faut relativiser.
- Ça en a été un en Belgique, mais pas en France.
- Pendant les soviets, Tintin au Congo, le succès est venu après en France.
- Grâce aux publications dans le journal Vaillant, notamment...
- Cœur Vaillant, pardon, notamment.
- Mais, effectivement, on ne s'attendait pas à une telle chose.
- Mais, il faut dire qu'Hergé était très jeune.
- Il avait 22 ans.
- Il...
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