Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Vous avez fait des rêves de théâtre sous le soleil de Nice avant de les concrétiser sous des projecteurs beaucoup moins naturels.
- Vous avez touché à tous les genres, du classique en passant par le polar et la comédie musicale.
- Et cela sans jamais la moindre fausse note.
- Bonjour Dominique Guillot.
- Bonjour Jacques.
- Alors, on vous connaît à la télévision, notamment grâce à des séries comme La Crime, où Demain nous appartient, et quelques autres.
- Mais vous avez un parcours tout à fait étonnant.
- Et le principe des clés d'une vie étant de le raconter, on va l'évoquer aujourd'hui à travers des clés, à l'occasion d'une comédie musicale que vous mettez en scène, assez étonnante aussi, qu'on évoquera tout à l'heure.
- Alors, la première date que j'ai trouvée ne vous concerne pas directement, je vous rassure.
- Mais elle est importante dans votre parcours.
- C'est le 9 septembre 1668.
- Ce jour-là, la pièce Lavare est créée au Théâtre du Palais-Royal.
- Et Lavare, ça a été très important dans votre vie.
- Oui, ça a été mille fois plus important que le reste.
- C'est là-dessus que vous voulez m'amener.
- En effet, c'est le rôle de cléante.
- Je l'ai jouée à cette époque-là.
- J'étais jeune premier, en fin d'apprentissage chez Florent, je pense.
- Et je l'ai jouée sur une, deux, trois productions, jusqu'à ma dernière, qui était la millième.
- Mais mille fois Lavare, c'est étonnant.
- Oui, alors divisé par trois mises en scène, pourquoi pas ? Et puis, franchement, je vous avoue que ce n'est pas parce que vous avez un comédien qui vous parle en face de vous et qui ne pourrait pas dire le contraire, mais vraiment Molière.
- Vraiment Molière souffre qu'on le joue sans cesse, sans s'y ennuyer.
- Vraiment, c'est vraiment une partition tellement musicale et qui appelle tellement notre engagement immédiat de chaque moment qu'on ne s'ennuie jamais.
- Surtout que trois metteurs en scène différents, ça doit être trois visions différentes de Lavare.
- Et bien évidemment.
- Cette fameuse langue dont on vient de parler, plus une vision, en effet, avec une obligation, entre guillemets, de donner une autre image au spectacle.
- Passionnant.
- Il faut savoir que Lavare est né parce que Molière avait quelques soucis avec ses créanciers.
- Et après le succès d'Amphitryon, il a écrit Lavare.
- Absolument, absolument.
- Alors, vous avez joué cette pièce pour la première fois, la première enseignement, Dominique Guillot, en 1989, au Théâtre Régional des Pays de la Loire.
- Oui.
- Qui était à Cholet, je crois.
- Oui, donc qui était à Angers.
- Le centre était à Angers.
- Et ça permet un très joli hommage à Jean Guichard, qui était un merveilleux comédien et un merveilleux metteur en scène avec qui j'avais travaillé.
- Sur ce spectacle, il était un des trois arpagons certainement le plus impressionnant que j'ai eu.
- Et c'était une très, très belle rencontre, oui.
- Théâtre Régional des Pays de la Loire.
- Oui, ce sont des...
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