Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Le monde de la publicité vous a appris à résumer votre pensée en quelques secondes, voire en une phrase.
- Exceptionnellement, vous allez disposer d'une heure pour évoquer votre parcours que vous racontez aujourd'hui dans un livre.
- Bonjour Jean-Marie Druy.
- Bonjour.
- Alors c'est vrai que vous êtes un publicitaire, vous avez un parcours étonnant qu'on va évoquer, que vous racontez dans ce livre les canards majuscules aux éditions Télémat, qui va être le fil conducteur des clés d'une vie.
- A partir de date clé, vous connaissez l'émission.
- Oui, bien sûr.
- Alors, j'ai trouvé d'abord une date qui n'a pas de rapport avec vous, mais qui est importante dans votre vie.
- C'est le 1er janvier 1958, la date de début de diffusion à la télévision de cette émission.
- Les cinq dernières minutes, qui était au départ un jeu où on devait trouver une énigme, et qui est devenue une dramatique avec Raymond Souplex, Oui, qui vitait toujours par le bon sens, mais c'est bien sûr.
- Exactement.
- Et ce qu'on a oublié, c'est que des grandes stars comme Serge Gainsbourg, comme Françoise Fabian, et même Pierre Brasseur, qui a eu son dernier rôle, ont été dans les cinq dernières minutes.
- Ah bon ? Et c'est vrai que ça vous a marqué.
- Oui, en 1958, je n'avais que dix ans.
- Oui.
- Mais c'est vrai que l'émission a duré, je ne sais pas, dix ou vingt ans.
- Jusqu'en 1971, oui.
- Et cette émission, en fait, c'est un symbole pour vous de la télévision de votre enfance, Jean-Marie.
- Ah oui, j'en parle un petit peu dans mon livre.
- C'est vrai que c'était l'époque où il y avait une seule chaîne, en noir et blanc.
- Et il y avait 700 000 postes en France.
- Voilà, et donc on avait la chance, dans ma famille, d'avoir une télévision.
- Et donc c'était l'époque aussi des speakerines, vous vous souvenez, qui annonçaient les programmes.
- Catherine Langeais, qui était notre tante à tous, si je puis dire.
- Jacqueline Huet, qui était très jolie, qui devait faire monter les taux d'écoute des télévisions à ce moment-là.
- Et puis il y avait toutes ces émissions-là.
- Vous voulez que je vous en parle un peu ? Non, mais...
- La seule qu'on regardait la plus, c'était en particulier la grande émission de Pierre Bellemare, qui s'appelait La tête et les jambes.
- Il y avait un intellectuel auquel on posait des questions.
- Et puis s'il n'arrivait pas à répondre à ces questions, il était rattrapé par un sportif.
- Et de semaine en semaine, les épreuves étaient de plus en plus difficiles.
- Mais c'était...
- Et puis il y avait Interville, déjà.
- Oui, mais La tête et les jambes, c'est assez spécial.
- En fait, c'est André Gillois, un résistant de la France Libre, qui avait commencé l'émission.
- Il avait bâti un jeu de loi.
- Ça n'a pas marché du tout, la première soirée.
- Ça durait trois heures et demie, il...
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