Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Vous auriez dû être tailleur.
- Vous avez consacré votre vie à d'autres pièces que celles des vêtements.
- Des pièces qui vous ont permis de devenir dans le monde entier l'un des plus grands auteurs dramatiques.
- Un parcours que nous allons évoquer avec des dates que j'ai choisies, je l'espère, sur mesure.
- Bonjour Jean-Paul Grever.
- Bonjour.
- Alors c'est vrai que vous publiez un nouveau livre, Quand la terre était plate au seuil, on va en parler.
- Mais vous avez un parcours exceptionnel et les clés d'une vie permettent de se parler de ce parcours exceptionnel à travers des dates clés, c'est le principe.
- Et la première que j'ai trouvée, c'est le 5 décembre 1964.
- D'après les archives de l'INA, c'est votre première télé comme comédien dans Le commandant Vatrin.
- Oui.
- Vous en souvenez ? Oui.
- C'était l'adaptation d'un roman d'Armand Lanou qui est l'histoire d'un commandant en 40 au début de la guerre qui s'impatise avec un lieutenant pacifiste.
- Oui, et ça a été un tournage catastrophique parce que c'était le premier tournage avec le car.
- Oui.
- Et donc, il y a eu des grèves, il y a tout eu, tous les comédiens qui jouaient dedans se sont achetés des voitures après parce qu'ils étaient payés en supplément et tout.
- Et moi je jouais, par extraordinaire, je jouais chez Jacques Fabry au théâtre et je devais rentrer le soir.
- Oui.
- Donc, je ne pouvais pas être le matin même quand je ne tournais pas pour signer.
- Et donc, ça a été...
- Et ce Vatrin, j'ai connu Jean Yann qui était dessus.
- Oui, il y avait Jean Yann, il y avait Jacques Balutin, il y avait Jacques François, Paul Francoeur, des gens tout à fait...
- Paul Francoeur, très très impressionnant, très gentil.
- Des gens très différents du univers que vous avez fréquenté ensuite.
- Oui.
- Comme comédien, si je suis devenu auteur, c'est que comme comédien, ça ne marchait pas très fort.
- Je crois qu'on vous voit dans un épisode des cinq dernières minutes qui s'appelle La Rose de Fer.
- Oui.
- Mais comment vous arriviez là-dedans, Jean-Claude Grimbert ? J'ai été comédien.
- Oui.
- Donc, c'était le casting, c'était les buts de Chaumont, c'était...
- Il nous a envoyé des petits télégrammes, des petits pneus.
- Oui.
- Présentez-vous à tel endroit, on se présentait.
- Puis, j'avais fini par connaître l'un des réalisateurs qui faisait les cinq dernières minutes.
- Claude Lourcet ? Voilà.
- Pas... Lui, non.
- Oui.
- Mais...
- Un réalisateur.
- Et c'est...
- On tournait en province.
- Je ne sais plus quelle émission.
- J'avais un petit rôle dedans.
- Et le metteur en scène, qui s'appelait Ricard...
- Oui.
- Et qui est mort très jeune, il m'avait pris en sympathie parce qu'il voyait que je ne mentirais pas.
- Et il savait que j'écrivais.
- Voilà.
- Mais surtout, au départ, ce n'était pas du tout votre métier.
- Car dans votre famille, on était tailleurs.
- Et vous auriez dû être tailleurs, Jean-Claude Grimbert.
-...
Transcription générée par IA