Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Sud Radio, les clés d'une vie », Jacques Pessis.
- « Sud Radio, les clés d'une vie », celle de mon invité, l'auteur de théâtre que vous êtes à la Seine, a vécu à la ville la réalité de la comédie humaine.
- Vous signez aujourd'hui une fantaisie politique inspirée par le plus illustre de nos contemporains, avec qui, hasard ou destin, vous avez en commun le jour de naissance.
- Bonjour Jean-Marie Besset.
- Bonjour Jacques Pessis.
- Alors, on connaît votre parcours de théâtre, on va l'évoquer parce que c'est quand même un parcours assez exceptionnel.
- À l'occasion de cette pièce, De Gaulle apparaît en songe à Emmanuel Macron, que vous créez dans quelques jours au Dejazet, qui est un événement aussi, et qui est assez insolite.
- Mais le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre parcours à travers ces dates clés.
- Et la première que j'ai trouvée, je crois que c'est le plus beau jour de votre vie, le 1er avril 1988.
- Oui, c'est vrai.
- C'est-à-dire, oui, c'est bizarre de recevoir une lettre qui vous fait tant plaisir, datée d'un 1er avril.
- Ça pourrait avoir l'air d'une blague, mais en 1988, en effet, j'habitais New York à l'époque, et j'ai reçu dans ma boîte aux lettres, dans mon appartement Brownstone, au 4e étage, un petit appartement.
- À l'époque, c'était encore possible d'avoir un appartement dans Manhattan, mais voilà, c'était 74e rue.
- Et donc, dans ma boîte aux lettres, je trouve une lettre de Jacques Lassalle, qui dirigeait à l'époque le Théâtre National de Strasbourg, et qui m'informe qu'il avait, il confirmait, en fait, ce qu'il m'avait déjà laissé entendre, mais il confirmait qu'il allait monter ma première pièce, Villa-Lucot.
- Alors, il se trouve, on peut croire à un canular, un 1er avril, même à New York.
- Oui, surtout que c'était quand même une nouvelle importante qui arrivait par lettres.
- Aujourd'hui, ça n'a plus cours.
- Je me suis un peu renseigné, effectivement, le canular du 1er avril, ça remonte à l'Antiquité.
- Les Grecs célébraient Momos, le dieu du rire.
- Et ils faisaient des farces.
- Et les Romains ont poursuivi la tradition en célébrant les Hilaria, le 25 mars.
- Et le Poisson d'Avril, ça date du Moyen-Âge, où il y a un poète du 15e siècle, Pierre Michaud, qui parle du Poisson d'Avril pour désigner un jeune garçon chargé de porter des billets d'eau à son maître.
- C'est assez drôle.
- Très bien, très bien.
- Alors, Villa-Lucot, c'est une rencontre imaginaire entre le général de Gaulle et Pétain.
- Et le maréchal Pétain, voilà, en la présence d'un jeune lieutenant, Saint-Cyrien, comme les deux autres, qui, lui, travaillait dans les services de renseignement et d'information à Londres, pour la France libre, et qui, suite à, on peut imaginer, une dépression, pendant Londres, pendant les bombardements, pendant, etc., le blitz et tout, se retrouve un peu à la libération, mis sur la touche, puisque le général, devant lequel il est en admiration absolue, l'envoie garder le maréchal Pétain dans sa cellule, du fort...
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