Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité, le journaliste que vous êtes à passer des années à observer et à raconter quelques-unes des tragédies de notre monde.
- Vous devenez aujourd'hui l'auteur d'une comédie qui ne se déroule pas sur notre planète, mais sous terre, après notre départ.
- Bonjour Patrick Menet.
- Bonjour.
- Alors, on va tout à l'heure évoquer Appelez-moi Albert, votre première comédie, mais on va évoquer surtout, c'est le principe des clés d'une vie, votre parcours à travers des dates clés, puisque vous avez un parcours tout à fait différent de ce que vous faites aujourd'hui.
- Exactement, très différent.
- Alors, on va l'évoquer avec des dates clés, et la première que j'ai trouvée, c'est le 12 juin 1973, les prémices de votre premier grand dossier de journaliste, et on va l'évoquer à travers une chanson.
- Aux jeunes femmes qui descendiaient sur Besançon, cette année-là, vers le mois d'août, en portant...
- Jacques Bertin, qui était journaliste, devenu chanteur, qui a fait A Besançon, et qui évoque l'affaire...
- L'affaire Lippe, qui a été votre premier grand dossier quand vous êtes rentré à l'AFP.
- L'affaire Lippe, c'est une affaire extraordinaire, c'est un souvenir humain et journalistique extraordinaire, et puis également, c'est un moment clé de ma vie, parce qu'en fait, si vous voulez, au départ, moi, je n'ai pas fait de grande école de journalisme, j'étais un provincial, je n'avais pas de relation, je n'ai pas été très très bon dans mes études, et puis, je me suis retrouvé au bureau de l'AFP à Dijon, un bureau que personne ne visait véritablement.
- Et là, j'avais sept départements.
- Sept départements, et un jour, on m'a dit, écoute, il y a eu une grève à Besançon, à l'usine Lippe, qui était un peu la Rolls des montres à l'époque, une grève, donc j'y suis allé, et puis, je pensais y rester un week-end, et je suis resté plus d'un an.
- Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Comment ça se fait ? Alors, c'est une affaire extraordinaire, c'est-à-dire que finalement, je pense, on n'était pas très loin des vacances d'été, je pense, ou en tout cas, certains congés.
- On était au mois de juin, oui.
- Au mois de juin, il n'y a pas de gros candidats à Paris parmi les journalistes pour aller à Besançon, je suis arrivé sur place, d'abord le choc, c'est-à-dire qu'une grève dans une usine, en général, il y a des banderoles, ce n'est pas très drôle, etc.
- Là, c'était très ouvert à tout le monde, avec des syndicalistes très ouverts, très souriants, avec beaucoup de jeunes femmes.
- Il y avait vraiment, dans ces usines, où il y avait, je crois, après 1000 salariés, il y avait peut-être 900 jeunes femmes, et j'ai demandé à voir le responsable.
- Et le responsable, c'était Charles Piaget, qui était vraiment un personnage, un syndicaliste très ouvert, et à chaque fois, on me disait, il faut voir Charles, il faut voir Charles,...
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