Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Voilà plus de 60 ans que Paris vous a pris dans ses bras.
- Vous n'avez jamais cessé de lui rendre l'appareil en ouvrant les vôtres à plusieurs générations de spectateurs.
- À chacun de vos concerts, qui est un moment de fête, s'ajoute celui que nous allons vivre avec vous aujourd'hui.
- Au micro de Sud Radio, bonjour Enrico Macias.
- Bonjour Jacques.
- Quelle joie de vous revoir, parce que vous étiez venu tout au début des clés d'une vie, 26e ou 28e émission.
- Aujourd'hui, vous êtes mon 1453e invité.
- Oh, quelle merveille, telle longévité.
- Oui, et surtout, nous avons passé le cap du million d'abonnés sur YouTube, sur notre chaîne YouTube.
- Donc, vous êtes vu et écouté par beaucoup de gens.
- Eh bien, ça me fait plaisir.
- Alors, l'actualité, c'est le Dôme de Paris et la tournée, on va en parler.
- Également, un double album, Enrico Macias à l'Olympia.
- Mais le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clés.
- Et la première que j'ai trouvée, c'est le 7 janvier 1964.
- Vous posez la première pierre d'un futur ensemble de 80 logements destinés aux retraites rapatriées d'Algérie dans le village de Pietrozzo, en Corse.
- Oh là là ! Vous vous en souvenez ? Oh là là, je m'en rappelle, mais c'est marrant.
- Mais c'est un très, très bon souvenir.
- C'était, le maire de Pietrozzo s'appelait M. Pagni, P-A-G-N-I.
- C'était un homme exceptionnel.
- Il rendait service à tout le monde, surtout aux rapatriés d'Algérie, quand on est arrivés.
- Et Antoine Pagni m'a un jour demandé de venir inaugurer cet ensemble pour loger les rapatriés d'Algérie.
- C'est fou, hein ? Et l'Algérie, bien sûr.
- Vous l'évoquez sur scène et à l'Olympia et bientôt au Dôme de Paris avec cette chanson.
- J'ai quitté mon pays.
- J'ai quitté ma maison.
- Ma vie, ma triste vie, se traîne sans raison.
- Alors, il se trouve que votre première télé, on la connaît tous, c'était 5 colonnes à la une.
- Mais ce qu'on ne sait pas, c'est qu'à l'époque, vous étiez à Vichy dans un cabaret qui s'appelait le Pigalle.
- Oui, c'est vrai.
- C'était tenu par un monsieur qui nous a quittés maintenant.
- C'est vrai.
- Qui m'avait reçu dans ce cabaret pour faire un spectacle.
- Je suis resté pour une semaine, mais je suis resté un mois, tellement ça marchait bien.
- C'était Roger Lovera, je me rappelle de son nom.
- Et je me souviens aussi qu'un grand artiste venait me voir.
- C'était Fernand Reynaud.
- Exactement.
- Fernand Reynaud venait me voir chanter.
- Et évidemment, j'étais tout seul avec la guitare accompagné par un pianiste.
- Il y avait un pianiste.
- C'était vraiment des bons souvenirs.
- Voilà.
- Il se trouve que Vichy, bon, on connaît les pastilles digestives, mais ce qu'on ne sait pas, c'est que le sucre d'orge aussi est né à Vichy.
- Ça, je ne savais pas.
- Voilà.
- Je ne savais pas.
- Mais comme vous êtes un homme tout en douceur, le sucre d'orge, ça ne doit pas vous poser de problème.
- Alors, il se trouve que la musique, je crois que ça a commencé dès l'enfance avec des morceaux de bois et des élastiques, Enrico Macias.
- Ah ah ah ! C'est-à-dire que j'habitais à côté d'un menuisier.
- Et quand j'étais petit, j'allais souvent sentir l'odeur du bois.
- Et comme j'étais baigné dans les instruments de musique, c'est-à-dire mon père était un grand violoniste, j'allais, je voyais des morceaux de bois par terre et tout ça qui ne servaient plus à rien.
- J'ai dit, ah non, on va s'en occuper de ces morceaux de bois.
- J'ai pris les morceaux de bois.
- Et j'ai mis des élastiques et j'ai fait ma première guitare.
- Enfin, rustique, hein.
- Voilà.
- Mais je crois que c'est votre grand-mère qui vous a offert une guitare ensuite.
- Ah, c'est ma grand-mère.
- Ma grand-mère, elle allait en pèlerinage tous les ans en Tunisie.
- Et un jour, à l'âge de 12 ans, je crois, elle est venue, elle m'a apporté une guitare.
- Parce que moi, je jouais de la mandoline avant.
- Et quand la guitare, pour moi, c'était un rêve.
- J'ai pris la guitare, j'ai regardé...
Transcription générée par IA