Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Un avion a participé à votre envol vers des personnages qui, l'air de rien, vous ont permis d'être régulièrement dans l'air du temps.
- La tête d'affiche que vous êtes devenue est restée une femme très simple, même si aujourd'hui au théâtre, grâce à vous, le public voit double.
- Bonjour Michel Bernier.
- Bonjour Jacques, bonjour tout le monde.
- Alors on vous retrouve, vous avez déjà accueilli dans les clés d'une vie, mais vous avez tellement de choses à raconter que j'ai trouvé d'autres dates.
- Et puis vous êtes à l'affiche au Théâtre de Paris avec Lili et Lili, un classique de Barillet et Grédy.
- On va en parler, mais d'abord on va revenir à votre parcours à travers une première date qui vous concerne indirectement.
- Le 8 juin 1964, c'est la première télé du professeur Choron dans les Raisins Verts.
- Il fait le coup du poste de télévision qu'on reçoit sur la tête.
- Je ne sais pas si ça vous dit quelque chose.
- Oui bien sûr, quand papa a passé à la télévision, évidemment on était branchés.
- C'était Jean-Christophe Averti.
- Exactement.
- Et là c'était le jeu classique du Sodo, sauf qu'il y avait eu un poste de télévision au-dessus de la porte.
- Trois personnes passaient, dont Fred le dessinateur qui était d'un harakiri.
- Et bien sûr ça ne marchait pas, et lui revenait et il recevait la télé sur la tête.
- Et c'est irrésistible.
- Et c'était les premiers pas de la télé un peu déconnante à cette époque-là.
- Jean-Christophe Averti, ça a été un pionnier.
- Les bébés à la moulinette c'était extraordinaire.
- Voilà, c'était ça.
- Il y avait Louise Petit, je ne sais pas si vous vous souvenez, qui était une vieille dame qui avait pas loin de 100 ans, qui chantait en soulevant ses jupes.
- Et puis il faisait une espèce de cage aux oiseaux, un truc un peu...
- Délirant.
- T'es délirant.
- On ne pourrait pas imaginer ça aujourd'hui.
- Je ne crois pas.
- Je pense pas.
- Alors il se trouve que le jeu s'appelait le jeu bête et méchant.
- Mais ce que tout le monde a oublié, c'est qu'Harakiri, journal bête et méchant, ça a été au septième numéro.
- Ils l'ont trouvé à ce moment-là, ce n'était pas au premier numéro.
- Non, au premier ça s'appelait...
- Je crois que ça avait un autre nom.
- Ça s'appelait Zéro, je crois.
- Oui, c'est ça.
- Avant de devenir Harakiri.
- Oui, avant qu'il soit assez d'accord, Kavanagh et papa, sur le chemin à faire avec ce journal.
- Et le slogan est né au numéro 7.
- Exactement.
- Alors, tout cela, bien sûr, vous l'avez vécu à la maison.
- Oui, mais moi j'étais enfant, donc je ne me rendais pas bien compte de ce qui se passait.
- Je voyais bien que je ne vivais pas avec des gens normaux.
- En tout cas par rapport aux parents de mes copines.
- Mais moi, je ne me rendais pas compte de ce qui se passait.
- Il y avait un côté anarchiste à la maison.
- Oui, mais en même temps, moi j'étais une petite fille.
- Donc moi, je vivais la vie d'une petite fille avec ses parents, l'école, tout ça.
- Je vous dis, je voyais bien que je n'étais pas avec des gens habituels.
- Ça, c'est sûr.
- Mais je ne pouvais pas imaginer ce que c'était Harakiri et tout ça.
- Puis moi, j'étais très protégée.
- Moi, je n'allais pas au journal.
- J'étais trop petite.
- Quand je y allais, j'étais restée avec ma mère.
- Il y a plein de choses que moi, je n'ai pas vues.
- D'autres que j'ai...
- Que j'ai vues, auxquelles j'ai participé aussi, mais qui étaient plus dans le côté festif.
- Comme le journal s'est vendu beaucoup dans la rue, il y avait tous les samedis soirs, mon père organisait une petite soirée pour récompenser les vendeurs.
- Et moi, j'étais là.
- Et puis, il y avait les dessinateurs comme Cabu, Fred, qui venaient à la maison.
- Topor, voilà, Wolinski, Rézère, tous ces gens extraordinaires, oui.
- Et on ne mesurait pas à l'époque qu'il deviendrait culte.
- Ah, pas du tout.
- D'ailleurs, il y avait dans Charlie Hebdo, il y avait les...
Transcription générée par IA