Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Votre destin était de poser des couronnes.
- Vous êtes devenue une reine de l'insolence et de l'imitation.
- Vous voici au théâtre avec une histoire de jambon qui va me permettre de découper votre vie en tranches sous la forme de dates clés.
- Bonjour Florence Brunold.
- Bravo, merci Jacques.
- Alors, on vous connaît à travers, bien sûr, toutes les imitations de chansonniers, à travers tout ce que vous avez fait.
- Et là, une nouvelle activité, vous êtes au théâtre Edgar avec une pièce.
- Oui, oui, oui.
- On va en parler tout à l'heure, le jambon.
- Mais le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre parcours, qui est assez fourni, je crois.
- Voilà, dans tous les sens.
- Alors, j'ai trouvé des dates clés, c'est le principe de l'émission.
- La première, c'est le 29 juillet 1981.
- C'est vos débuts dans un théâtre de légende, le Deezer, avec Fetus et Bouche Cousue.
- Ah oui, j'aime bien.
- Vous me rappelez tout mon parcours, c'est formidable.
- Moi qui ne me souviens de rien, Fetus et Bouche Cousue.
- Oui, c'était l'époque des cafés-théâtres.
- L'époque des cafés-théâtres, où il n'y avait pas encore de marchandising, où on pouvait, sans savoir son métier d'ailleurs, parce que je ne connaissais pas bien mon métier, on pouvait s'aventurer dans un spectacle d'une heure.
- Bon, je sortais du cours Jean Périmoni, où j'avais pas mal travaillé les classiques et tout ça.
- Et puis, quand je suis sortie, de ce cours, au bout de trois ans de formation quand même, j'étais soit trop petite, soit trop grosse, soit pas assez grande, soit trop ceci, trop cela.
- Je me suis dit, j'ai fait ce métier-là pour être libre, pour travailler.
- Alors, je me suis dit, je vais écrire.
- Je vais écrire comme Anne-Marie Carrière, que j'ai eu le plaisir de rencontrer.
- Anne-Marie Carrière, Maurice Sorg et tout ça.
- Donc, vous avez décidé d'écrire, mais encore faut-il savoir quoi écrire.
- Mais voilà, bon, j'étais un peu une rebelle, j'étais un peu, la société était quand même, à cette époque aussi, on pouvait se moquer de pas mal de choses.
- Et puis, j'y suis allée carrément.
- Et puis, dans ce petit café-théâtre dont vous me parlez, le bec fin aussi, le bec fin, le fanal, tout ça.
- Oui, ça a commencé avant, le Deezer, c'est presque la consécration.
- Oui, c'est ça, c'est ça.
- Mais les chansonniers sont venus me chercher.
- Et c'est surtout Martial Carré, du Caveau de la République, qui est venu me chercher.
- D'accord, mais Fétus et Bouscoujou, qu'est-ce que c'était ? Alors, Fétus et Bouscoujou, c'était...
- C'est-à-dire, le titre est étonnant.
- C'était une mère porteuse.
- C'était, ah oui, alors, j'avais plusieurs personnages.
- J'aime bien jouer plusieurs personnages.
- J'étais à Fétus, dans le ventre de sa mère.
- Et j'évoquais donc, j'évoquais...
- Votre avenir.
- Mon avenir, et puis...
- Oui, je ne me souviens pas bien de ça.
- Mais enfin, c'était le début de votre style.
- Parce qu'il fallait quand même écrire...
- Une femme qui écrivait des choses aussi fortes et aussi drôles, ce n'était pas courant à l'époque.
- Oui, c'est vrai.
- Oui, peut-être, peut-être.
- Donc, vous arrivez dans les petits cafés-théâtres où il y a 20 personnes tous les soirs.
- Où il y a 20 personnes tous les soirs.
- Et puis, tout d'un coup, Martial Carré me dit « Audition publique, un soir, un samedi, au Caveau de la République, et je me retrouve devant 500 personnes. » Oui, mais avant, il y a eu quand même ce théâtre des 10 heures.
- Théâtre des 10 heures qui a été repris par Raoul Arnault, et Oléo, qui était une dame qui avait, à mon avis, fait d'autres choses dans le quartier avant de diriger un théâtre.
- Et tous les chansonniers s'y produisaient.
- C'était formidable.
- Les gens arrivaient en costume, en smoking.
- C'était vraiment un grand...
- C'était autre chose.
- Et il y avait surtout une chose étonnante.
- Quand les spectateurs arrivaient au théâtre, ils se faisaient insulter.
- Et par la présentatrice.
- Oléo ? Oui.
- Oui, oui, il paraît.
- Mes anciens me racontaient ça.
- Et il y avait même des gens qui arrivaient exprès en retard pour se faire...
Transcription générée par IA