Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Vous avez hésité à vous lancer dans l'aventure du théâtre avant de passer aux actes.
- Vous ne l'avez jamais regretté, et le public non plus.
- Vous avez fait beaucoup de carton plein.
- Et cela bien avant d'évoquer à la scène une légende du théâtre et du cinéma, Pauline Carton.
- Bonjour Christine Murillo.
- Mais bonjour Jacques, je vois que vous avez bien potaché votre sujet parce que peu de gens savent que j'hésitais à faire du théâtre avant.
- Effectivement, les animaux me remercient, je ne suis pas vétérinaire.
- Mais vous n'êtes pas cabot non plus.
- Je l'espère.
- Alors donc, le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre parcours.
- L'actualité, c'est ce spectacle étonnant, Pauline et Carton, que vous faites depuis trois ans et que vous avez repris à l'Ascala.
- On va en parler et parler de cette actrice extraordinaire qui était Pauline Carton.
- Que j'ai repris aux artistiques à tes vins.
- Exactement.
- Voilà, ce que j'avais créé à l'Ascala.
- Et que vous reprenez aux artistiques à tes vins.
- Il faut rendre à César, n'est-ce pas ? Exactement, ce qui appartient à Christine Murillo.
- Merci.
- Alors, le principe des clés d'une vie, c'est vraiment votre vie à travers des dates clés.
- Et la première que j'ai trouvée, c'est le 3 janvier 1973.
- Écoutez le générique.
- C'est votre premier au théâtre ce soir.
- Vous êtes un chœur dans l'Isistrata d'après Aristophane.
- Mais donc, c'était le 1er janvier 1973.
- Le 3 janvier.
- Alors, moi, je me souvenais d'un passage dans l'Isistrata en 72, comme quoi vous avez beaucoup...
- Vous l'avez tourné en 72 et c'est passé le 3 janvier 1973 à la télévision sur TF1.
- Eh bien, écoutez, vous voyez, je me vantais de ne pas avoir joué au théâtre ce soir.
- Eh bien, je mentais.
- Voilà.
- En plus, l'Isistrata, au départ, c'est des femmes d'Athènes qui veulent la paix et qui, pour ça, disent à leur mari, il ne se passera rien s'il n'y a pas la paix.
- Et c'est une adaptation d'Albert Husson.
- Un auteur qu'on a un peu oublié parce qu'il a fait aussi bien Aristophane que Francis Blanche dans Adieu Berthe.
- Ah oui, oui, oui.
- Enfin, il y a des grands écarts extraordinaires chez les personnalités.
- Voilà.
- Et il a dirigé le théâtre des Célestins également.
- Effectivement, le théâtre, ce n'était pas votre truc.
- Vous étiez à l'école une élève un peu dissipée.
- Euh, oui.
- Insolente et stupide.
- Voilà.
- Bête.
- Je crois que...
- Mais d'ailleurs, même maintenant, je me trouve bête.
- Mais je trouve que c'est une arme extraordinaire.
- Parce que je repars toujours de zéro.
- Et je trouve tous les gens autour de moi beaucoup plus intelligents.
- Et ça me donne un chemin.
- Et j'essaye de les rattraper.
- C'est un but qui me plaît infiniment.
- Donc, vos études, on oublie.
- En revanche, c'est justement Jean Périmoni qui vous a mis sur la voie par hasard, par une rencontre.
- Et vous êtes entrée dans son cours.
- Alors, oui et non.
- C'est-à-dire que je baignais quand même dans un milieu qui connaissait le théâtre et la danse.
- C'est ses mamans.
- Qui m'a dit, eh bien, écoute, puisque tu ne veux plus faire vétérinaire, nous attendons la rentrée.
- Et comme elle avait donné des cours de danse aux élèves de Périmoni, elle a dit, ben, Péry est tout cuit pour venir t'accueillir.
- Donc, je suis allée chez Péry.
- Et c'est lui qui m'a préparée au conservatoire pour l'année d'après.
- Et je lui suis redevable de tout.
- Alors, il a formé quand même Jean Périmoni, François Cluzet, André Nusselier, Fanny Ardant.
- Mais oui.
- C'était un grand professeur.
- Mais oui, que j'ai retrouvé.
- Ça est là.
- Et on est toujours content de parler de lui, quoi.
- Et là, il a cru en vous immédiatement, Christine Murillo.
- Ah oui.
- Oui, oui, oui, oui.
- Et puis, normalement, on devait passer deux ans.
- Il m'a fait sauter une année.
- Et puis, j'avais de l'aplomb et je n'étais vraiment pas bonne.
- Je faisais du théâtre pas pour les bonnes raisons.
- Et je les ai apprises petit à petit grâce à Péry, mais aussi grâce au conservatoire.
- Et...
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