Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Si Jacques Offenbach était parmi nous aujourd'hui, il aurait adapté à votre parcours un couplet de la vie parisienne.
- Je serais votre guide dans la ville splendide.
- Il aurait parlé de ville au pluriel pour l'auteur et l'éditeur singulier que vous n'avez jamais cessé d'être.
- Bonjour Philippe Blohagen.
- Bonjour, merci pour l'invitation.
- Je suis ravi d'être là en face de vous.
- C'est la deuxième fois.
- Oui, et vous étiez venu tout au début des clés d'une vie, il y a très longtemps, il y a huit ans.
- Et aujourd'hui, vous êtes mon 1472ème invité.
- Vous étiez à peu près le 60ème à l'époque.
- Et on a passé depuis le cap du million d'abonnés sur la chaîne YouTube.
- Ce qui est quand même bien, bravo.
- Alors donc, aujourd'hui, vous êtes là parce que demain, vous faites vos débuts au cinéma.
- On va en parler.
- Il y a aussi un guide du routard, un de plus, 1000 expériences autour du monde.
- Et puis votre parcours à travers des dates clés.
- Vous connaissez le principe.
- Et j'ai trouvé des dates un peu différentes de la première fois pour qu'on ait autre chose à se raconter.
- D'abord, la première date, elle ne vous concerne pas directement, mais elle est importante dans votre vie.
- Le 15 octobre 1970 paraît le premier numéro du journal actuel.
- Et c'est vrai que le journal actuel est lié à vos débuts, Philippe Gorguen.
- Absolument.
- J'étais étudiant dans une école de commerce.
- Je suis fils d'instituteur.
- Donc, j'ai été entouré de beaucoup d'amour, mais pas d'argent.
- Et donc, je voulais faire votre métier, Jacques.
- Je voulais être journaliste.
- Je voulais être envoyé au bout du monde.
- Quel beau métier.
- D'être payé pour voyager, pour se cultiver.
- Et au début, je voulais surtout être grand reporter.
- Donc, j'avais contacté Actuel pour qu'il m'envoie en voyage.
- Ce qu'il a fait, ça a bien fonctionné assez rapidement.
- Et il m'a envoyé ma grande expérience.
- Et la première, c'était l'Inde, la route des Indes.
- Et donc, Jean-François Bizot, fondateur, qui a publié Ron Poulenc, on l'oublie, m'envoie deux mois et demi en Inde et m'a publié, pour la première fois, six pages.
- Donc, la totalité du reportage dans Actuel.
- Ce reportage, qui était une sorte d'émanation du Guide du Routard, qui donnait plein de petits tuyaux, comment voyager pas cher, le guide de la débrouille, provoque beaucoup de courriers de lecteurs, à tel point que Jean-François Bizot me propose de sortir un livre.
- Il me présentait des éditeurs.
- Je lui présente, six mois après, un manuscrit.
- Il tient parole, il me présente des éditeurs, à part que le Routard n'intéressait strictement personne.
- Et vous le savez peut-être, mon cher Jacques, c'est que le Guide du Routard a été refusé par 18 maisons d'édition.
- Oui, qui s'en mordent les doigts aujourd'hui.
- Alors, il faut savoir que si il vous a accordé ce reportage aux Indes, c'est que vous étiez le moins cher au départ, Philippe Cluaguen.
- Voilà, c'est-à-dire que moi, pour être grand reporter, bien entendu, au début, quand on est naïf comme moi et jeune, on va voir Paris Match.
- Et Paris Match, il y avait deux hôtesses à l'entrée, j'ai jamais pu réussir à franchir la barrière de ces...
- charmantes hôtesses.
- Et j'ai compris, en fait, que Paris Match ne travaillait qu'avec des vedettes.
- Donc, c'était Philippe Labreau, c'était Jean Lacouture, des grands noms de l'édition et de la presse.
- Et moi, qui n'étais rien, je me suis dit, j'ai compris, je vais prendre des petits journaux qui n'ont pas les moyens de se payer des grands noms.
- Et comme je suis le moins cher des reporters, puisque je voyage en autostop au Berge-Loire, de jeunesse, et je ne mange pas trois fois par jour, les petits journaux vont me prendre.
- Ce qui était le cas, puisque j'ai même été pris dans un deuxième magazine qui était plus prestigieux à l'époque, c'était Pilote.
- Exactement.
- Et vous avez de la mémoire, vous êtes bien documenté.
- Et vous apportiez, je crois, les cafés à Uderzo et à Goscinny.
- Voilà, donc moi, je me suis retrouvé gamin de...
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