Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité, votre nom demeure lié à trois années de cauchemars, l'otage que vous avez été a survécu, en rêvant chaque nuit d'une enfance tellement présente dans votre cœur que vous la racontez aujourd'hui dans un livre. Bonjour Jean-Paul Kaufmann.
- Bonjour Jacques Pessis.
- Alors je suis ravi de vous accueillir parce que bon d'abord il y a un livre qui sort, L'accident chez Équateur, qu'on va évoquer car c'est le livre de votre enfance et puis on va parler de votre parcours et de tout ce qui vous est arrivé, qui n'est quand même pas commun, c'est le moins qu'on puisse dire.
- Alors le principe des clés d'une vie, c'est de raconter votre parcours à travers des dates clés.
- Et la première que j'ai trouvée, c'est le 1er mars 1977, la sortie d'un nouveau quotidien qui s'appelle Le Matin de Paris.
- Ça vous dit quelque chose ? Ah oui, bien sûr.
- Vous avez travaillé au Matin de Paris ? Oui, ça a été une période très heureuse journalistiquement et je ne vais pas dire que j'ai profité, je trouve une nostalgie, c'est l'âge d'or du journalisme, vous voyez.
- Il ne s'agit pas de dire que c'était mieux avant, mais c'est vrai que cette période du Matin de Paris a été formidable, formidable et ça m'a marqué à jamais.
- C'est-à-dire que le journal avait été fondé par Claude Perdriel, ce qui comptait c'était une équipe de jeunes qui arrivaient, qui étaient tout feu tout flamme, qui avaient envie de créer quelque chose.
- Oui, alors bon, c'était, ne l'oublions pas non plus, c'était le journal de la gauche, du programme commun.
- Oui, mais en même temps, le papier d'ailleurs n'était pas de grande qualité.
- Oui, c'était, oui, en revanche, la maquette était révolutionnaire, très novatrice.
- Mais en même temps, vous faisiez tout dans ce journal.
- Oui, on était tout terrain.
- Voilà, c'était une façon formidable d'apprendre le journalisme.
- Oui, c'est la meilleure façon d'apprendre le journalisme.
- Je crois que dans l'équipe, il y avait François-Henri de Virieux.
- Oui.
- Vu à la télévision ensuite.
- Et Paul Quezin, qui s'occupait de la culture.
- Ah, vous l'avez connu ? Je l'ai connu, et il a même été pendant des années le producteur de Jacques Martin, des émissions du dimanche.
- C'est lui qui supervisait tout pour Jacques Martin.
- Oui, c'était un des personnages clés du matin de Paris.
- Paul Quezin, conseiller de Claude Perdriel.
- Voilà, qui travaillait pour Science et Avenir avant.
- Exactement.
- Et il est passé chez Jacques Martin, c'est quand même un grand écart.
- Alors, vous arrivez à Paris après une formation, dans la presse dite de province, puisque vous avez vraiment débuté.
- Et vous avez débuté d'ailleurs en vendant un journal qui s'appelait Clairefoyer.
- Oui, enfin, même on peut en nommer un autre, Le Pèlerin, qui existe toujours.
- Mais là, j'étais enfant, c'était...
- Bon, j'avais 7-8 ans.
- Je distribuais cela dans mon petit village de Cornu, en Ille-et-Vilaine.
- Voilà. En fait, Clairefoyer, c'est un journal qui tirait à 275 000 exemplaires, qui était celui du mouvement familial et russe.
- Voilà. En fait, Clairefoyer, c'est un journal qui tirait à 275 000 exemplaires, qui était celui du mouvement rural et qui est devenu Famille Magazine.
- Et ça, oui, c'était destiné à un public rural.
- Et ça marchait du feu de Dieu à cette époque-là.
- Exactement. Alors, je crois que votre vie de journaliste...
- D'abord, ce sont des stages.
- Et je crois, Jean-Paul Kaufmann, que le premier journal, c'est Le Béry Républicain.
- Oui, tout à fait. Alors, Le Béry Républicain, parce que j'aimais beaucoup Bourges.
- J'avais une vieille histoire avec Bourges.
- Auparavant, j'avais fait vieillissement.
- J'ai visité, j'étais guide à la cathédrale Saint-Étienne de Bourges.
- J'ai voulu y revenir pour des raisons que j'évoque plus ou moins dans mon dernier livre.
- Et donc, Bourges, c'est une ville que j'ai beaucoup aimée.
- Ce stage au Béry Républicain aussi a été pour moi très, très, très formateur.
- Mais j'ai fait d'autres stages. C'était obligatoire.
- Quand on avait fait l'école de...
- Le journalisme de Lille.
- Donc, il fallait effectuer un certain nombre de stages.
- J'ai été aussi à Ouest-France, à Nord-Éclair.
- Et...
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