Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Les revers ont fait votre bonheur, mais aussi votre malheur.
- Tout au long de tournois de tennis qui ont fait de vous une championne en herbe, mais sur terre battue.
- Vous racontez aujourd'hui dans un livre comment vous êtes devenue, loin des cours, une enfant de la balle.
- Bonjour Catherine Tanvier.
- Bonjour, bonjour.
- On connaît votre parcours de championne.
- On va découvrir aujourd'hui, grâce à un livre, un film à rôle, votre parcours d'actrice chez Jean-Luc Godard.
- Qui est aussi une façon de connaître Godard autrement.
- Mais le principe des clés d'une vie, puisque vous connaissez l'émission, c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clés.
- Et la première que j'ai trouvée, c'est le 18 mai 1982, votre première télé.
- Ça s'appelle La championne, le patron et la patronne, un reportage d'Alain Escoubet.
- Je ne sais pas si ça vous dit quelque chose.
- Pas du tout.
- C'est un reportage de 7 minutes.
- On dit que vous êtes un espoir du tennis féminin.
- Et on fait votre panégyrie pendant 7 minutes.
- Vous ne vous souvenez pas de ce reportage ? Ah non, absolument pas.
- Ça a été tourné au Cap d'Agde, où vous vous entraîniez.
- Ah d'accord.
- Oh là là, oui.
- C'est fou, hein ? Oui, non, je n'ai aucun souvenir.
- Mais je suis pro déjà depuis un an et demi.
- Exactement, vous avez 17 ans là.
- Vous aviez commencé à 15 ans.
- Et ce reportage est présenté comme une fable.
- Alors que vous avez toutes les chances, dit le journaliste, de vivre un conte de fées.
- Car effectivement, on croit en vous.
- Oui, oui, non, absolument.
- De toute façon, j'avais déjà un an et demi de circuit professionnel.
- Je suis la meilleure joueuse française à 17 ans.
- Et oui, je commence de manière très précoce, ça c'est sûr.
- Donc je ne laisse pas les gens indifférents.
- Et puis le tennis féminin, à l'époque, est encore balbutiant.
- Il faut savoir qu'il a été présent, je ne sais pas si vous le savez, Catherine Tanvier, dès les premières éditions des Jeux Olympiques, en 1900.
- Et il y avait déjà du tennis féminin.
- Oui.
- Avant que Suzanne Lenglen devienne la reine des cours.
- Oui, et d'ailleurs, elle sera privée des Jeux Olympiques parce que c'est une professionnelle.
- Exactement.
- Et on l'avait considérée comme une diva à l'époque.
- Mais c'était une diva.
- Elle avait un jeu extraordinaire pour l'époque.
- Oui, elle séduisait aussi toute l'aristocratie à l'époque.
- Elle était demandée pour des exhibitions.
- C'est un parcours hors normes, la vie de Suzanne Lenglen.
- Six titres à Wimbledon, ce qui est énorme pour une femme.
- À l'époque, elle est la première championne femme plus jeune.
- La deuxième championne de l'histoire, c'est Leighton Hewitt, qui a eu son premier titre à 16 ans et 10 mois à Adélaïde en 1998.
- Ce n'est pas Brisbane ? Non, c'est Hewitt avant.
- Elle avait quelques mois de moins.
- Ça alors ! C'est fou, hein ? Brisbane, ce n'était pas Brisbane qui fait le Grand Prix, son premier Grand Prix.
- C'est marrant.
- Mais vous avez peut-être raison, il n'y a pas de souci.
- Alors, votre naissance, dans ce reportage, on dit que vous êtes née à Oran, alors que vous êtes née à Toulouse.
- Oui.
- En fait, je vois le jour à Oran, en Algérie, puisque je n'ai pas de souvenirs.
- Je suis née avant, et je suis bien née pourtant à Toulouse.
- Très vite, dès que vous étiez enfant ? Oui, à l'âge de 3 ans, puisque je vivrai à Oran cette année.
- C'est là-bas que j'apprends à jouer au tennis.
- Déjà, c'est venu très jeune ? Oui.
- Vous savez, on avait l'habitude de passer nos fins de journée et les week-ends dans un club de tennis, où il y avait aussi la natation, avec ma sœur qui adorait aussi la natation et qui est devenue d'ailleurs championne.
- Et votre mère aussi faisait du tennis ? Mes parents faisaient...
- Ils faisaient du tennis.
- Nous étions une famille vraiment sportive, à la base.
- Et tout de suite, on a compris que vous aviez quelque chose de plus, Catherine Tanvier.
- En tout cas,...
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