Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Dans l'univers du disque, vous avez toujours eu voix au chapitre en demeurant un artiste à la page.
- Vous le racontez justement aujourd'hui dans un livre où vous démontrez que si le public n'a parfois besoin de rien, il a souvent eu envie de vous.
- Bonjour Jean-Pierre Salény.
- Bonjour Jacques.
- C'est vrai que vous publiez, regarde, le jour se lève, une biographie qui raconte votre parcours et on va se servir aujourd'hui de cette biographie pour évoquer ce parcours dans l'écriture d'une vie.
- Avec plaisir.
- A partir de la date clé.
- Et la première, on va prendre la date de la sortie du livre, puisque c'est l'actualité, le 15 mars 2025 est sorti ce livre, Regarde, le jour se lève.
- D'abord, pourquoi ce titre et pourquoi ce livre ? Le livre, c'est parce que depuis que je fais des interviews, depuis des années, c'est chaque fois, mais vous avez toujours des anecdotes à raconter, vous avez toujours des choses, il va falloir écrire un livre, et puis chaque fois c'était, ah c'était vous, on découvre, c'est moi qui ai fait ça, qui ai fait ça.
- J'ai failli d'ailleurs appeler le livre comme ça, puis finalement non, j'ai pris Regarde, le jour se lève, c'est la chanson en 84, j'ai pas pris Besoin de rien, c'était trop facile, donc c'est moi qui rend Regarde, le jour se lève, voilà.
- C'est parti comme ça.
- Ah c'est facile, mais bon.
- Alors, dans ce livre, on commence par votre père, François Savelli, et ce qu'on apprend, c'est qu'il a quand même été un grand chanteur de charme et le rival de Dino Rossi.
- Oui, c'est ce que les gens m'ont dit après quand j'ai voulu faire un album en hommage, lorsqu'il a disparu, tous les compositeurs, ceux qui l'ont connu, les chanteurs m'ont dit mais ton père, il avait une voix fantastique, aussi belle que Dino, puis lui, il est parti de Corse à 17 ans, moi je suis parti de Toulon à 19.
- Il s'appelait Carlo Coti, Carlo Coti, parce qu'il y avait le président Coti, et donc on a les parfums Coti, et puis voilà, il a trouvé ce pseudo avec son frère, qui était son manager, son impresario.
- Et René Coti, qui a été président de la République après Vincent Auriol, et avant le général de Gaulle, en fait, il a été élu au 13ème tour, tout à fait par hasard, personne ne s'y attendait, et le témoin de son élection, c'était Philippe Bouvard, jeune journaliste, il va aussitôt voir Madame Coti pour lui annoncer que son mari est élu, puisque c'était un congrès à Versailles, elle dit simplement, oh, quel dommage, j'étais en train de lui préparer une tarte pour ce soir.
- C'est quand même un bon mot.
- Alors, il se trouve au fait que votre père, justement, a fait des chansons, et celle-ci est restée célèbre.
- J'attendrai car l'oiseau qui s'enfuit vient chercher une chanson créée par Rina Ketki en 1938, qui a été une chanson d'espoir de la guerre.
- Oui, absolument, et à cette époque-là, ils n'étaient pas jaloux l'un de l'autre, les chanteurs, ils chantaient, il y avait 5-6 versions différentes, et mon père a chanté beaucoup de chansons d'amour, beaucoup d'adaptations en chansons italiennes.
- Et il y a même, je crois, pendant des années, à Toulon, un bar qui s'est appelé le petit, qui s'est appelé du nom de votre père.
- Oui, c'est ça, le petit Carlo.
- Voilà, et c'était un quartier un peu chaud, d'ailleurs, je crois.
- Oui.
- On peut dire que c'était chaud, et c'est là où quand j'ai été coiffeur, j'ai découvert ce quartier qu'on appelle, c'est Papigal, mais presque.
- Alors, Jean-Pierre Savelli, vous avez passé votre enfance dans la musique, puisque votre père chantait à la maison, et c'était lui qui vous a appris les premiers accords de guitare, quand vous avez eu votre première guitare à 4 ans.
- Absolument. J'ai pas appris les accords à 4 ans, mais j'avais ma petite guitare, une photo que j'ai mise d'ailleurs dans le livre, et vers 8-9 ans, j'ai commencé à apprendre la guitare...
Transcription générée par IA